Fortier, Achille | l'Encyclopédie Canadienne

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Fortier, Achille

Achille Fortier. Compositeur, professeur (Saint-Clet, près Montréal, 23 octobre 1864 - Viauville [Montréal], 19 août 1939). D.Mus. h.c. (Montréal) 1926. Il commença ses études musicales avec l'abbé Sauvé, dir. de la musique au petit séminaire de Sainte-Thérèse, près de Montréal.

Fortier, Achille

Achille Fortier. Compositeur, professeur (Saint-Clet, près Montréal, 23 octobre 1864 - Viauville [Montréal], 19 août 1939). D.Mus. h.c. (Montréal) 1926. Il commença ses études musicales avec l'abbé Sauvé, dir. de la musique au petit séminaire de Sainte-Thérèse, près de Montréal. Il poursuivit sa formation dans la métropole avec Guillaume Couture et Dominique Ducharme. Inscrit au Cons. de Paris en 1885, il suivit les cours de Théodore Dubois (harmonie) et de Romain Bussine (chant); en 1888, il devint le premier Canadien admis comme élève régulier dans la classe d'Ernest Guiraud (composition). De retour à Montréal (1890), il enseigna le chant, l'harmonie et le contrepoint à l'Institut Nazareth, au couvent des Dames du Sacré-Coeur, à Villa-Maria ainsi qu'au Cons. de la Société artistique canadienne. Jean-Noël Charbonneau, Gabriel Cusson et Édouard LeBel comptent parmi ses élèves.

Fortier fut m. c. à l'église Notre-Dame en 1892-93. En 1893, il présenta ses oeuvres lors d'un concert vocal et instrumental sous la direction de Couture. À partir de 1900, il occupa un poste de traducteur au gouvernement fédéral, à Ottawa, consacrant ses loisirs à la composition. Il écrivit notamment une Messe pour quatre voix d'hommes, orgue et orchestre, exécutée sous sa direction à l'église Notre-Dame le 22 novembre 1896, une Marche solennelle et une Valse pour orchestre, une Méditation pour violoncelle et piano, une autre Méditation pour violon, piano et orgue, quelques mélodies dont « Mon bouquet », poème de Louis Fréchette, et des motets. Dans ses Papiers de musique, Léo-Pol Morin loua son « inspiration heureuse et fraîche » ainsi que le modernisme de son « écriture souple et élégante » se rapprochant du romantisme d'un Fauré.

Ses oeuvres publiées comprennent la mélodie « Qui saurait? », poème d'Armand Sylvestre (Revue nationale, vol. II, août 1895) ainsi que des arrangements de 20 Chansons populaires du Canada (Hardy 1893) et d'« Ô Canada! mon pays! mes amours! » (Leo Feist 1928); les motets « Haec dies » (à compte d'auteur 1900), « Tantum ergo », « O salutaris hostia » et « Ave verum » sont parus dans PMC (vol. IX). Bien qu'une partie de ses manuscrits ait été détruite par le feu, plus de 30 partitions originales comprenant de la musique religieuse, des arrangements, 13 mélodies et oeuvres chorales profanes ont été déposées aux ANQ à Montréal (fonds Claude-Champagne).

En 1985, Montréal nommait une rue du quartier Pointe-aux-Trembles en son honneur. L'Ensemble Achille-Fortier, formé de Liette Turner (soprano), Alain Aubut (violoncelle) et Réjean Coallier (piano), s'est voué au répertoire québécois du XIXe siècle et de la première moitié du XXe depuis sa fondation en 1988. Avec le baryton Erik Oland, Turner et Coallier ont enregistré en 1989 le disque compact Le Canada romantique (SNE 557) qui inclut 10 mélodies de Fortier.

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