Agriculture, enseignement de l' | l'Encyclopédie Canadienne

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Agriculture, enseignement de l'

Au Canada, l'enseignement de l'agriculture est dispensé à au moins quatre niveaux différents du système scolaire: primaire, secondaire, écoles décernant un diplôme technique préuniversitaire (CEGEP au Québec) et université (baccalauréat, maîtrise et doctorat).

Agriculture, enseignement de l'

Au Canada, l'enseignement de l'agriculture est dispensé à au moins quatre niveaux différents du système scolaire: primaire, secondaire, écoles décernant un diplôme technique préuniversitaire (CEGEP au Québec) et université (baccalauréat, maîtrise et doctorat). Il existe par ailleurs des activités de vulgarisation qui permettent de communiquer les découvertes scientifiques et les développements technologiques aux agriculteurs. Au primaire et au secondaire, l'enseignement agricole a pour but de familiariser l'élève avec les complexités de l'agriculture moderne. En général, au secondaire, il existe un cours qui vise à sensibiliser l'élève au rôle de l'agriculture dans la société. Au Canada, l'accent est surtout mis sur l'enseignement postsecondaire et sur les activités de vulgarisation.

L'enseignement de l'agriculture débute en Nouvelle-France en 1670 au Petit Séminaire de Saint-Joachim, une école technique qui offre une certaine formation en agriculture. Cette formation, surtout orientée vers l'expérience pratique, se déroule sur la ferme de l'école qui, selon la description qu'on en fait, comprend de bons pâturages, des bois, une superficie de terres cultivables et 150 têtes de bétail. Ce programme, instauré par Mgr Laval, se poursuit jusqu'en 1715. Deux autres écoles sont fondées au Québec au début du XIXe siècle mais ferment leurs portes au bout d'un an. En 1859, l'École d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, sous l'égide de l'abbé Pilote, ouvre ses portes avec Émile Dumais comme professeur d'agriculture. Elle décerne un diplôme et, à partir de 1912, offre un programme universitaire. Elle sera intégrée à la Faculté d'agriculture de l'U. Laval en 1962.

La première école anglophone d'agriculture est créée en 1874 à Guelph, en Ontario, elle présente alors un programme d'un an orienté vers les travaux pratiques. En 1880, elle crée un programme de deux ans et décerne un diplôme. L'école abandonne le nom de Ontario School of Agriculture et devient le Collège d'agriculture et ferme expérimentale de l'Ontario. En 1887, une troisième année est ajoutée au programme et, en 1888, le collège est affilié à l'U. de Toronto et peut ainsi décerner un diplôme universitaire. En 1902, le programme s'enrichit d'une quatrième année et, en 1964, le collège devient partie intégrante de l'U. de Guelph.

En 1885, une école d'agriculture est installée à Truro, en Nouvelle-Écosse, et, huit ans plus tard, en 1893, une école d'horticulture voit le jour à Wolfville. Les deux écoles sont absorbées par le Collège d'agriculture de la Nouvelle-Écosse qui ouvre officiellement ses portes à Truro en février 1905. Le collège décernera des diplômes universitaires à partir de 1980.

La dernière école d'agriculture mise sur pied au XIXe siècle est l'École d'agriculture d'Oka, fondée en 1893 par les pères trappistes de l'abbaye d'Oka au Québec. En 1908, elle est affiliée à l'U. Laval et devient l'Institut agricole d'Oka. En 1962, l'institut est intégré à la nouvelle faculté d'agriculture de l'U. Laval.

Institutions contemporaines

Les écoles d'agriculture diffèrent grandement du point de vue de leur affiliation et de leur financement puisqu'il n'existe pas d'équivalent canadien du US Land Grant Act qui permet l'établissement, partout aux États-Unis, d'écoles d'agriculture subventionnées. Au Québec, les premières écoles sont financées par les groupes religieux, tandis que le Collège Macdonald de l'U. McGill (maintenant appelé Campus Macdonald de l'U.McGill) est fondé par sir William Macdonald. Les collèges d'agriculture de la Nouvelle-Écosse, de l'Ontario et du Manitoba sont créés par les ministères provinciaux de l'Agriculture alors que les facultés d'agriculture de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique font partie des universités provinciales.

Or, les écoles établies comme facultés universitaires n'offrent pas de cours de base en arts ou en sciences (littérature, chimie, physique et mathématiques); les étudiants suivent plutôt des cours hors programme dans les facultés des arts et des sciences. À l'origine, les collèges du Manitoba et de l'Ontario donnent ces cours de base, mais ils les suppriment lorsque l'université s'établit sur le campus du collège d'agriculture du Manitoba et qu'une université est fondée sur le campus de celui de l'Ontario. Bien qu'il fasse partie de McGill, le Campus Macdonald, du fait de la séparation physique des deux campus, propose des cours en sciences fondamentales dispensés par ses propres professeurs spécialisés.

Les matières jugées importantes dans l'enseignement de l'agriculture ont considérablement changé. Les premières écoles offrent toutes des cours de techniques culturales et d'élevage et assez souvent des cours de science des sols, de génie agricole et d'économie agricole. En outre, avec le développement de la recherche agricole et des disciplines connexes, les facultés donnent une plus grande variété de cours. De nos jours, la transformation des produits agricoles et le secteur primaire sont inclus dans la plupart des programmes universitaires dont certains comprennent même des cours sur la faune et la foresterie dans la formation en gestion des ressources naturelles ou dans les études de l'environnement.

Collège agricole de la Nouvelle-Écosse

Cet établissement interprovincial propose des cours d'agriculture aux étudiants de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve. En 1980, le collège est autorisé à présenter un programme de quatre ans menant à un baccalauréat ès sciences en agriculture (agrobiotechnologie, exploitations agricoles, agrochimie, économie agricole, mécanisation de l'agriculture, sciences animales, aquaculture, lutte dirigée contre les ennemis des cultures et phytologie). Les diplômes sont décernés conjointement avec l'U. Dalhousie.

Avant 1980, le collège propose un programme de niveau universitaire de deux ans qui prépare l'étudiant à la dernière année du programme du Collège d'agriculture de l'Ontario, du Campus Macdonald ou de l'U. du Maine. Il offre aussi des programmes de deux et trois ans en techniques agricoles, zootechnie, génie des bio-ressources, phytologie, santé des animaux, laboratoire de chimie, qualité des aliments, horticulture paysagiste, techniques agricoles et techniques culturales. En 1997, il propose un nouveau programme technique menant à un baccalauréat en horticulture paysagiste. Le Collège agricole de la Nouvelle-Écosse dispense une partie du programme de génie agricole en bio-systèmes de l'U. Dalhousie.

Les étudiants effectuent la scolarité requise en suivant des cours dans les deux institutions. En 1993, une entente officielle entre l'U. Dalhousie et le collège permet à ce dernier de dispenser le programme de maîtrise en agriculture. C'est l'U. Dalhousie qui décerne le diplôme. Apparaissent donc des programmes de deuxième cycle en agrobiologie, en agrochimie, en sciences animales, en phytologie et en science des sols.

Université Laval

La Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation propose actuellement un programme de huit trimestres (quatre ans) pour les étudiants sortant du CEGEP (Collège d'enseignement général et professionnel). Ces derniers peuvent choisir parmi les baccalauréats suivants : un baccalauréat ès sciences avec spécialisations en agronomie, en économie agricole et gestion des terres agricoles, en génie alimentaire, en génie agro-environnemental, en nutrition, en études sur la consommation et en sciences et technologie des aliments. Les programmes de maîtrise ès sciences portent sur la microbologie agricole, la zootechnie, les sciences et la technologie des aliments, la nutrition, la biologie végétale, l'économie rurale, la science des sols, le génie agro-environnemental; la Faculté des Sciences administratives offre aussi conjointement un programme menant à la maîtrise en administration d'entreprises agricoles. Les programmes de doctorat touchent les domaines suivants : zootechnie, économie (conjointement avec la Faculté des sciences sociales), sciences et technologie des aliments, microbiologie, nutrition, biologie végétale et science des sols. De nouveaux programmes de formation supérieure continue ont été créés au niveau du baccalauréat ès sciences en distribution et commercialisation des aliments, en horticulture et aménagement des paysages, en production de produits laitiers et en élevage du boeuf, en études sur la consommation et en sciences des aliments et qualité.

Collège Macdonald de l'Université McGill

Le collège Macdonald, situé à Sainte-Anne-de-Bellevue, au Québec, a été fondé grâce à un don de sir William Macdonald en 1905. Le collège accueille ses premiers étudiants à l'automne 1907. Auparavant, un programme en agriculture avait été mis sur pied par le directeur J.W. Dawson qui avait publié, en 1864, First Lessons in Scientific Agriculture for Schools. La Faculté d'agriculture et des sciences de l'environnement du collège Macdonald est la seule faculté en Amérique du Nord à faire partie d'une université largement soutenue par des subventions privées. Le diplôme d'études collégiales est un préalable aux trois programmes de baccalauréat échelonnés sur trois ans (six trimestres).

Les domaines de spécialisation du baccalauréat ès sciences (agriculture) sont : agro-économie, zootechnie, zoologie appliquée, botanique, entomologie, biologie de l'environnement, agriculture générale, microbiologie, phytologie, conservation des ressources, science des sols, foresterie environnementale et ressources fauniques. Les champs de spécialisation du baccalauréat ès sciences (sciences des aliments) sont les sciences des aliments et l'agrochimie. Un programme menant au baccalauréat ès sciences de la nutrition comprend un cours de diététique ouvrant droit au certificat professionnel de diététiste ainsi qu'un cours de nutrition humaine. La Faculté des sciences agronomiques et environnementales offre aussi un baccalauréat ès sciences en génie agricole qui est reconnu par le Bureau canadien d'accréditation des programmes d'ingénierie et qui assure l'admission dans la profession d'ingénieur dans toutes les provinces et les territoires du Canada. La McGill School of Envrironment, qui relève à la fois de la Faculté des Arts et des sciences et du Campus Macdonald, offre des domaines d'études menant au baccalauréat ès sciences et au baccalauréat ès arts. Ces domaines portant sur des thèmes cohérents font partie des études habituelles sur l'environnement que les disciplines traditionnelles n'englobent pas.

Tous les départements offrent des programmes de maîtrise et de doctorat par l'entremise de l'École des études supérieures et de la recherche. Les programmes d'études et de recherche dirigée sont les suivants : agrochimie, physique agricole, génie agricole, zootechnie (dont génétique, physiologie et nutrition animales), entomologie, microbiologie, phytologie (dont agronomie, sélection des plantes, horticulture, génétique et pathologie végétales), science des sols et biologie de la faune. Il existe aussi un tout nouveau programme de deuxième et troisième cycles en biotechnologie.

Collège d'agriculture de l'Ontario

De 1888 à 1964, le baccalauréat ès sciences (agriculture) du Collège d'agriculture de l'Ontario (CAO) est remis par l'U. de Toronto. Depuis 1964, il est décerné par l'U. de Guelph. Le CAO offre un programme d'études supérieures de quatre ans menant au B.Com et au BSA. Les étudiants inscrits au programme de BSA suivent des cours dans 14 matières essentielles et obligatoires, après quoi ils peuvent poursuivre une spécialisation personnelle ou se spécialiser dans les secteurs suivants : agro-économie, gestion des agro-écosystèmes, agronomie, zootechnie, horticulture, exploitation horticole. Toutes les unités du Collège offrent des programmes d'études supérieures menant à la maîtrise et au doctorat ès sciences ainsi que des programmes interdisciplinaires.

Faculté d'agriculture et des sciences alimentaires de l'U. du Manitoba

À sa fondation, en 1905, le Collège d'agriculture du Manitoba est l'extension d'une école de laiterie administrée, depuis 1894, par le ministère de l'Agriculture du Manitoba. En 1924, le collège passe du ministère de l'Agriculture au Bureau des gouverneurs de l'U. du Manitoba. La Faculté d'agriculture et des sciences des aliments offre quatre baccalauréats : un baccalauréat ès sciences en agriculture avec les champs de spécialisation suivants : agronomie, systèmes de production animale, systèmes de production végétale; un baccalauréat ès sciences en INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE dont les champs de spécialisation sont l'agro-économie et l'industrie agro-alimentaire; un baccalauréat ès sciences en agro-écologie et un baccalauréat ès sciences en sciences des aliments. La Faculté de génie propose un baccalauréat ès sciences en génie des écosystèmes. Des programmes de maîtrise et de doctorat regroupent les champs d'intérêt suivants : agro-économie et gestion agricole, agronomie, zootechnie, entomologie, sciences des aliments, horticulture, phytologie et science des sols.

Université de la Saskatchewan

La Faculté d'agriculture de la Saskatchewan est fondée en même temps que l'université. L'emplacement de cette dernière, à Saskatoon, a été choisi en raison de la possibilité d'y établir un collège d'agriculture (la superficie se prête à l'établissement d'une ferme et aux travaux pratiques). Les premiers cours en agriculture ont lieu en 1912. La faculté offre un baccalauréat ès sciences en agriculture. Les programmes s'étendent sur quatre ans, et les élèves sont admissibles après la 12e année. La première année, tous les étudiants suivent les mêmes cours.

Par la suite, ils peuvent se spécialiser dans les secteurs suivants : agrobiologie, agrochimie, agro-économie, agronomie, zootechnie, microbiologie appliquée, phytotechnie, sciences des aliments, sciences de l'environnement, horticulture, mécanique agricole, écologie végétale, ressources sylvicoles et science des sols. L'École des études supérieures et de la recherche propose divers programmes de deuxième et de troisième cycles : une maîtrise ès sciences en vulgarisation agricole; une maîtrise ès sciences et un doctorat en horticulture; une maîtrise en agriculture (sans thèse), une maîtrise ès sciences et un doctorat en agro-économie, en zootechnie et aviculture, en microbiologie appliquée, en phytotechnie, en sciences des aliments, en écologie végétale et en sciences des sols. En outre, l'École d'ingénieurs décerne une maîtrise en génie de même qu'une maîtrise ès sciences et un doctorat en génie agro-alimentaire et bioalimentaire.

Université de l'Alberta

La Faculté d'agriculture de l'U. de l'Alberta commence à dispenser des cours en 1915 et, comme dans le cas de celle de l'U. de la Saskatchewan, elle fait partie intégrante de la nouvelle université. En 1970, un programme de foresterie est ajouté de sorte qu'elle devient la Faculté d'agriculture et de foresterie. En 1993, elle fusionne avec la Faculté d'économie domestique : elle est désormais la Faculté d'agriculture, de foresterie et d'économie domestique. Deux autres écoles d'agriculture sont fondées en Alberta en 1913 : la Vermilion et la Olds.

La faculté propose actuellement aux étudiants ayant réussi la 13e année des programmes de quatre ans menant aux baccalauréats en agriculture, en sciences de l'environnement et de la conservation, en foresterie, en écologie humaine et en nutrition et sciences des aliments. Une première année modifiée est aussi offerte à l'U. de Calgary, à l'U. de Lethbrige et à des collèges préuniversitaires affiliés. Les étudiants inscrits au programme d'agriculture et à celui de nutrition et sciences des aliments se spécialisent, après la première année, dans un des secteurs suivants : sciences agricoles, zootechnie, économie appliquée, phytotechnie, sciences et technologie des aliments, aliments et nutrition, sciences des ressources en sols ou nutrition.

La faculté, conjointement avec la Faculté de commerce, confère un baccalauréat ès sciences en agriculture et en gestion agro-alimentaire avec spécialisations en industrie agro-alimentaire, en techniques de transformation agro-alimentaire, en gestion de la distribution alimentaire, en gestion d'exploitation forestière et en gestion d'entreprise d'aménagement forestier. Au deuxième cycle universitaire, les programmes offerts sont les suivants : maîtrise en agriculture (sans mémoire), maîtrise en génie (sans mémoire) avec spécialisations en génie alimentaire et en génie des bio-ressources; maîtrise en agroforesterie, maîtrise (avec mémoire) et doctorat dans les disciplines suivantes : agriculture, économie agricole, agroforesterie, zootechnie, biologie de conservation, science et technologie alimentaire, biologie forestière, aménagement forestier, économie forestière, sciences forestières, récupération et biorestauration des sols, science de la nutrition et métabolisme, phytologie, gestion des zones protégées et de la faune, sociologie rurale, science des sols, ressources de parcours et ressources fauniques, ressources en eau et en terres, écologie faunique et gestion de la faune; une maîtrise ès arts et une maîtrise ès sciences en textiles et vêtements et une maîtrise ès sciences en écologie et médecine familiale et un doctorat en philosophie. On y offre également des diplômes d'études supérieures en agriculture et en affaires, y compris des maîtrises en administration des affaires avec spécialisation en agriculture et en foresterie.

Université de Colombie-Britannique

La Faculté d'agriculture accueille ses premiers étudiants en 1915 et reçoit l'aide du professeur L.S. Klinck du collège Macdonald pour sa mise en oeuvre. La faculté exige quatre années d'études après l'obtention du diplôme d'études collégiales; on projette toutefois d'instaurer en l'an 2000 l'inscription en deuxième année. On y offre un baccalauréat ès sciences en agriculture dans les disciplines suivantes : agro-économie, génie des bio-ressources (par la Faculté des sciences appliquées), zootechnie, sciences des aliments, phytologie et science des sols. Cependant, la Faculté est en pleine transformation et travaille à la révision de nombreux programmes devant être mis à l'essai en septembre 1999 : le programme Aliments, Nutrition et Santé offrira un B.Sc. (aliments, nutrition, santé) avec spécialisations en sciences des aliments, en science de la nutrition et en diététique; le programme d'agroécologie offrira un B.Sc. (agroécologie) avec spécialisations en agroécologie, en zootechnie et en horticulture; et, en l'an 2000, l'unité Communauté et Environnement espère offrir un baccalauréat en écologie humaine et un baccalauréat en conception et planification de l'environnement.

Plutôt qu'un baccalauréat en architecture paysagiste, la Faculté offre maintenant une première maîtrise en architecture paysagiste ainsi qu'une maîtrise de recherche et la maîtrise d'études supérieures en architecture paysagiste. Les études de deuxième cycle peuvent mener à une maîtrise ès sciences en agro-économie. Les programmes de maîtrise et de doctorat portent sur les domaines suivants : zootechnie, sciences des aliments, phytologie, gestion des ressources (interdisciplinaire) et science des sols. La Faculté offre aussi, conjointement avec le Malaspina University College, après le baccalauréat, un diplôme en aquaculture.

Établissements non universitaires

Parmi les écoles ayant débuté avec des programmes pratiques ne menant pas à un grade, il en reste au moins quatre qui fonctionnent toujours : les collèges d'agriculture de la Nouvelle-Écosse et de l'Ontario, le collège Macdonald et la Faculté d'agriculture et des sciences des aliments de l'U. du Manitoba. Par ailleurs, 18 institutions offrent des activités postsecondaires en agriculture; 5 d'entre elles donnent des programmes en français (1 au Nouveau-Brunswick, 3 au Québec, 1 en Ontario); les 13 autres ont des programmes en anglais (1 en Nouvelle-Écosse, 1 au Québec, 1 au Manitoba et 1 en Saskatchewan; 2 en Colombie-Britannique, 4 en Alberta et 3 en Ontario). Dix de ces 18 écoles sont indépendantes des facultés d'agriculture de leur université provinciale respective. Les autres - les collèges de la Nouvelle-Écosse et de l'Ontario, le Collège Macdonald et les facultés d'agriculture de l'U. du Manitoba et de l'U. de la Saskatchewan - sont associés à la faculté du point de vue administratif.

En 1997, Les Collèges de technologie agricole d'Alfred, de Kemptville et de Ridgetown (autrefois administrés par le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario) fusionnent avec l'U. de Guelph et deviennent parties intégrantes du Collège d'agriculture de l'Ontario. Les programmes des quatre campus sont entièrement intégrés et approuvés par le Sénat de l'U. de Guelph.

Leurs cours sont orientés vers la production afin de préparer les agriculteurs aux techniques agricoles modernes. Un grand nombre d'entre eux a aussi des programmes visant à préparer les diplômés à des emplois de techniciens dans diverses industries agricoles. La plupart des programmes sont de deux ans bien que certains s'échelonnent sur trois ans. Les matières enseignées reflètent les changements survenus dans le domaine de l'agriculture. Les cours traitant de production, qui mettaient antérieurement l'accent sur le labourage ou l'abattage domestique du bétail ou de la volaille, se sont enrichis pour fournir de l'information sur les produits chimiques agricoles pour la lutte contre les insectes nuisibles, la comptabilité appliquée à la ferme, l'utilisation de l'ordinateur pour la formulation des rations destinées au bétail ainsi que le réglage et la gestion des machines agricoles très complexes.

Vulgarisation agricole

Le processus qui consiste à transmettre aux agriculteurs les progrès dans le domaine de la technologie ou des techniques agricoles s'appelle vulgarisation. Au Canada, les personnes responsables de ce processus sont généralement employées par les ministères provinciaux de l'Agriculture en tant que représentants agricoles ou, au Québec, agronomes. L'importance des activités de vulgarisation est reconnue depuis longtemps. En Ontario, le service de représentants agricoles est créé en 1907 par le sous-ministre de l'Agriculture C.C. James, qui place six jeunes diplômés du CAO dans six écoles secondaires de la province. Ces hommes « devaient assurer la liaison entre les agriculteurs, les collèges d'agriculture et le ministère de l'Agriculture ». L'idée de James fonctionne si bien que toutes les provinces finissent par suivre son exemple.

L'ancien collège d'agriculture du Manitoba organisa « Better Farming Trains » qui parcouraient la province et faisaient des démonstrations, des lectures, des expositions et des conseillers en personnel. Le collège Macdonald utilise une formule semblable à laquelle il ajoute des étudiants diplômés, nommés démonstrateurs et postés dans les régions rurales. Cette fonction est plus tard assumée par le service de vulgarisation de la province.

Les activités d'enseignement, de vulgarisation et de service-conseil constituent une importante responsabilité des ministères de l'agriculture provinciaux. L'enseignement se fait, dans de nombreux cas, par des cours intensifs ou des ateliers ainsi que par des bulletins explicatifs et des communiqués de presse à l'intention des agriculteurs. Le personnel des services de vulgarisation se compose de professionnels de l'agriculture et de spécialistes des problèmes de production agricole. Les représentants agricoles peuvent jouer un rôle clé dans l'identification des problèmes à l'échelon régional et dans la transmission de ceux-ci aux chercheurs scientifiques. Il arrive souvent que représentants et chercheurs collaborent pour mettre de nouvelles technologies à l'épreuve à l'échelle locale.

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