Sifton, Arthur Lewis | l'Encyclopédie Canadienne

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Sifton, Arthur Lewis

Arthur Lewis Sifton, politicien
Politicien bien avisé, Sifton était l'une des figures de proue de la vie politique de l'Ouest \u00e0 ses débuts (avec la permission des Archives du Glenbow Museum).

Sifton, Arthur Lewis

Arthur Lewis Sifton, juge, homme politique et premier ministre de l'Alberta (St. Johns, Canada-Ouest, 26 oct. 1858 -- Ottawa, 21 janv. 1921). Ferme, stoïque et astucieux en politique, il est l'un des personnages les plus remarquables de la vie politique de l'Ouest à ses débuts. Il pratique le droit à Brandon, au Manitoba, de 1883 à 1885 (avec son frère Clifford), à Prince Albert, dans les Territoires du Nord-Ouest (1885-1888), et à Calgary, après 1889. En 1899, il est élu député de Banff à l'Assemblée territoriale et, à partir de 1901, est membre du Conseil exécutif de Haultain. Il est l'un des premiers à défendre avec ferveur le statut de province. En 1903, Laurier le nomme juge en chef des Territoires, et il devient en 1907 le premier juge en chef de l'Alberta. Excellent juge de première instance, il parle peu et prononce des jugements concis, solides et rapides. En 1910, il démissionne et devient premier ministre libéral de l'Alberta, succédant à A.C. Rutherford. Il maintient l'unité au sein d'un parti divisé et s'avère un premier ministre efficace, un chef puissant et un administrateur compétent. Il préconise le transfert à la province des ressources naturelles, que J.E. Brownlee obtiendra finalement en 1930. En 1916, il accorde le droit de vote aux femmes, et deux d'entre elles sont nommées juges. Pendant la crise de la conscription de 1917, le premier ministre Borden invite les dirigeants libéraux, dont Sifton, à se joindre à un gouvernement d'union. Celui-ci accepte et, le 12 octobre, il démissionne comme premier ministre et est nommé ministre des Douanes. Aux élections générales du 17 décembre 1917, Sifton est élu député fédéral de Medicine Hat. Discret à la Chambre des communes, il est d'un apport précieux au sein du Cabinet et à titre de délégué à la Conférence de paix de Paris. En 1919, il devient ministre des Travaux publics et secrétaire d'État et, en 1920, est nommé membre du Conseil privé de Londres.

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