Meighen, Arthur | l'Encyclopédie Canadienne

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Meighen, Arthur

Après avoir terminé ses études à l'U. de Toronto en 1896, Meighen s'établit au Manitoba et ouvre un cabinet d'avocat à Portage la Prairie. Cinq ans après son entrée à la Chambre des communes, en 1908, il est nommé Solliciteur général dans l'administration de sir Robert Laird BORDEN.
premiers ministres du canada
Meighen, Arthur
Meighen était argumentateur hors pair dans les débats parlementaires (Bibliothèque et Archives Canada / C-005799).

Meighen, Arthur

Arthur Meighen, avocat, homme politique, homme d'affaires, premier ministre du Canada (Anderson, Ont., 16 juin 1874 -- Toronto, Ont., 5 août 1960). Député fédéral de 1908 à 1926, chef du Parti conservateur de 1920 à 1926 et de 1941 à 1942, premier ministre de 1920 à 1921 et en 1926, enfin sénateur de 1932 à 1941, Meighen est un personnage à la fois éminent et controversé pendant presque 30 ans. Argumentateur hors pair dans les débats parlementaires, il associe à une parfaite connaissance des affaires publiques et un sens aigu de l'analyse et de la critique, un don pour les discours lucides et spontanés ainsi qu'un goût pour la controverse.

Après avoir terminé ses études à l'U. de Toronto en 1896, Meighen s'établit au Manitoba et ouvre un cabinet d'avocat à Portage la Prairie. Cinq ans après son entrée à la Chambre des communes, en 1908, il est nommé Solliciteur général dans l'administration de sir Robert Laird Borden. Deux ans après, il devient secrétaire d'État. Dans le gouvernement de l'Union de 1917, il devient ministre de l'Intérieur et l'un des membres les plus importants du Cabinet. Il participe à la mise en place et la défense d'un certain nombre de mesures controversées, dont la Loi du service militaire et la Loi des élections en temps de guerre. De plus, il contribue aux projets de loi portant sur la nationalisation de plusieurs sociétés de transport ferroviaire et sur leur unification sous l'égide du canadien national. En tant que ministre de la Justice, en 1919, il contribue à mettre fin à la Grève générale de Winnipeg, provoquant ainsi une vive animosité de la part du mouvement syndical.

En 1920, Meighen succède à Borden comme premier ministre, en dépit des réserves qu'entretiennent la plupart de ses collègues au sujet de son caractère, qu'ils jugent incompatible avec ses fonctions, et de sa contribution à des mesures impopulaires. Il se fait remarquer notamment lors d'une conférence impériale, au cours de laquelle il argumente avec succès contre le projet du gouvernement britannique qui consistait à renouveler l'alliance anglo-japonaise. Sur le plan national, la situation va de mal en pis et se complique avec l'émergence d'une nouvelle force politique, le Parti progressiste, qui bénéficie d'un appui important dans les Prairies et les régions rurales de l'Ontario. Aux élections générales de décembre 1921, son gouvernement est renversé et il devient chef de l'Opposition face aux libéraux de Mackenzie King.

Durant les quatre années qui suivent, les conservateurs reviennent en force et, à l'occasion des élections d'octobre 1925, remportent la majorité des sièges. King conserve son poste grâce au soutien des progressistes restants, jusqu'à ce qu'éclate un scandale à propos de l'administration des douanes. Face à une motion de blâme, King cherche à dissoudre le Parlement, mais le gouverneur général, le vicomte Byng, refuse. King donne sa démission et Meighen reprend le pouvoir. Toutefois, son gouvernement est bientôt battu à la Chambre des communes et aux élections qui s'ensuivent. Il quitte alors la direction du Parti pour entrer dans une société d'investissements à Toronto. En 1932, le premier ministre Bennett le nomme au Sénat, qu'il quitte à contrecoeur neuf ans plus tard pour retourner à la tête du Parti conservateur. Sa tentative pour se faire élire de nouveau à la Chambre des communes, lors d'une élection partielle en 1942, échoue. Déçu par la politique, il se retire de nouveau de la scène publique pour se consacrer à ses affaires.

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