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Bob Rock

​Robert Jens Rock, producteur de disque, ingénieur du son, guitariste et compositeur (né le 19 avril 1954 à Winnipeg, au Manitoba). Bob Rock commence sa carrière comme ingénieur de son et connaît un certain succès en tant que membre du groupe punk, new wave populaire Payola$ avant de produire les très lucratifs albums de The Cult, Mötley Crüe, Metallica, Bon Jovi, Our Lady Peace, Simple Plan, et Michael Bublé, entre autres.

Robert Jens Rock, producteur de disque, ingénieur du son, guitariste et compositeur (né le 19 avril 1954 à Winnipeg, au Manitoba). Bob Rock commence sa carrière comme ingénieur de son et connaît un certain succès en tant que membre du groupe punk, new wave populaire Payola$ avant de produire les très lucratifs albums de The Cult, Mötley Crüe, Metallica, Bon Jovi, Our Lady Peace, Simple Plan, et Michael Bublé, entre autres. Connu pour un son imposant, radiophonique et hyper-léché et son habileté à jouer sur les forces des artistes, Bob Rock a produit ou enregistré certains des albums rock les plus lucratifs de tous les temps. Il a gagné plusieurs prix Juno et est intronisé au Panthéon de la musique canadienne.

Enfance et début de carrière

Bob Rock naît à Winnipeg, mais grandit plutôt à Langford, en banlieue de Victoria en Colombie-Britannique, où il apprend la guitare et rencontre le musicien britannique Paul Hyde. Les deux adolescents partagent un amour du rock ‘n’ roll britannique et rêvent de devenir des vedettes du rock. En 1973, ils voyagent à Londres, en Angleterre, et essaient, en vain, de percer la scène musicale. Ils reviennent donc au Canada et s’installent à Vancouver, où Bob Rock décroche un emploi de base au premier studio d’enregistrement de la ville, Little Mountain Sound.

Carrière d’ingénieur et Payola$, 1979-1987

Après avoir gravi les échelons jusqu’au poste d’ingénieur du son et preneur de son, Bob Rock produit des enregistrements de groupes punk vancouvérois tels que Young Canadians, The Subhumans et Pointed Sticks. Il devient le poulain du producteur Bruce Fairbairn et travaille avec lui sur des albums à succès de Prism et Loverboy.

En 1979, Bob Rock et Paul Hyde forment leur propre groupe, Payola$. Leur second album, No Strangers to Danger (1982) est certifié platine au Canada et leur vaut les prix Juno de la Chanson de l’année et du Compositeur de l’année pour le titre à succès « Eyes of a Stranger ». L’album suivant, Hammer on a Drum (1983), devient aussi platine au Canada, mais n’obtient pas le succès escompté aux États-Unis. Le groupe change donc de nom (et devient Paul Hyde and the Payolas) et s’offre un son plus commercial pour l’album suivant, Here’s the World for Ya (1985), produit par David Foster.

Avec Foster, Bob Rock et Paul Hyde contribuent à la chanson caritative « Tears Are Not Enough », du groupe Northern Lights, chanson pour laquelle Bob Rock agit aussi à titre d’ingénieur du son. Après le flop américain de Here’s the Word for Ya, le groupe perd sa maison de disques et se renomme Rock and Hyde. Sous ce nom, ils lancent Under the Volcano (1987), qui leur vaut trois nominations aux Junos et un certain succès pour la chanson « Dirty Water ». Lorsque Paul Hyde commence une carrière solo, le groupe prend une pause.

Pendant ce temps, Bob Rock s’établit comme l’un des meilleurs ingénieurs du son de l’industrie. En plus de collaborer avec Bruce Fairbairn sur trois albums de Loverboy qui sont tous certifiés platine aux É.-U. et qui se glissent dans le Top 10 du palmarès Hot 100 de Billboard, il travaille sur The Big Prize (1986) de Honeymoon Suite, sur Slippery When Wet (1986), l’album qui a fait connaître Bon Jovi et qui est également le meilleur vendeur aux États-Unis en 1987, et New Jersey (1988), leur album suivant qui a obtenu le même succès. Il participe aussi à l’album qui a redoré le blason d’Aerosmith, Permanent Vacation (1987).

Carrière de producteur

Le travail qu’il effectue avec Bruce Fairbairn attire l’attention internationale. Après la production du premier album éponyme de Colin James en 1988, il s’attaque au Sonic Temple (1988) de The Cult et à Dr. Feelgood (1989) de Mötley Crüe, qui tous deux remportent un énorme succès. C’est même grâce à son travail sur Dr. Feelgood qu’il est choisi pour produire le cinquième album du groupe de trash metal Metallica. Le processus d’enregistrement, documenté dans la vidéo A Year and a Half in the Life of Metallica, est difficile, parce que les idées de Bob Rock sont mal reçues par les membres du groupe de métal. Malgré tout, l’album éponyme (aussi connu comme le « black album ») est lancé en août 1991 et se hisse au premier rang du palmarès 200 Billboard et garde une place au palmarès pendant plus de cinq ans. L’album se vend à plus de 16 millions d’exemplaires aux États-Unis et on estime à 30 millions les ventes à l’international, ce qui en fait l’un des albums les plus lucratifs de l’histoire et crée un précédent qui fait la notoriété de Bob Rock en tant que producteur.

À la suite de son travail sur Metallica, Bob Rock crée le groupe Rockhead avec l’ancien batteur de Payola$ Chris Taylor et produit leur album éponyme en 1992. Le groupe part en tournée en première partie de Bon Jovi et lance deux simples, « Heartland » et « Chelsea Rose ». Malheureusement, l’album ne se vend pas. Le groupe se sépare et Bob Rock retourne à la production.

Après la fermeture de Little Mountain Sound Studios en 1993, Bob Rock déménage à Maui, Hawaii, en 1995. Il y construit son propre studio, Plantation Recording & Mixing, où la majorité de son travail est enregistrée depuis. Il est producteur pour de nombreux groupes, dont Skid Row, Veruca Salt (et les projets solo de la chanteuse Nina Gordon), Bryan Adams, the Moffatts, American Hi-Fi et d’autres projets avec The Cult, Mötley Crüe et Bon Jovi.

Bob Rock continue également à travailler avec Metallica et produit les six albums qui suivent de Metallica à St. Anger en 2003. À la suite du départ du bassiste Jason Newsted, Bob Rock devient bassiste du groupe pour St. Anger et contribue à l’écriture des chansons. L’enregistrement, qui dure deux ans, comprend la participation de Bob Rock et des membres de Metallica à une thérapie de groupe et fait l’objet du documentaire Some Kind of Monster (2004). Malgré le fait que l’album remporte un succès commercial et gagne un prix Grammy pour la Meilleure performance métal (le cinquième Grammy remporté par le groupe depuis que Bob Rock est à la barre de la production), la réception de la critique et du public est mitigée. En 2005, une pétition en ligne signée par plus de 20 000 personnes accuse Bob Rock de nuire au son du groupe et demande son renvoi. Metallica et Bob Rock mettent fin à leur partenariat à l’amiable, plus tard cette année-là.

Entre 2003 et 2008, Payola$ est reformé, produit de nouvelles chansons et offre d’occasionnelles performances. Bob Rock continue à produire pour les artistes canadiens Our Lady Peace, Simple Plan, The Tea Party et The Tragically Hip, et pour les artistes internationaux tels que The Offspring et Bush. Même s’il est plutôt connu pour son travail rock et les groupes de métal, il produit aussi les albums d’artistes populaires comme Ron Sexsmith, Jann Arden et Nelly Furtado et pour la superstar de jazz-pop Michael Bublé. Tout au long de sa carrière, Bob Rock produit plus de 70 albums et agit à titre d’ingénieur ou de preneur de son sur plus de 130 productions.

Prix

Ingénieur du son de l’année (« When It’s Over »/« It’s Your Life » – Loverboy), prix Juno (1982)

Chanson de l’année (« Eyes of a Stranger » – Payola$), prix Juno (1983)

Ingénieur du son de l’année (No Stranger to Danger – Payola$), prix Juno (1983)

Groupe le plus prometteur de l’année (Payola$), prix Juno (1983)

Compositeur de l’année (« Eyes of a Stranger » – Payola$), prix Juno (1983)

Meilleur producteur (« She’s So High »/« If You Sleep » – Tal Bachman), prix Juno (2000)

Prix Jack Richardson Producteur de l’année (« Welcome to My Life » – Simple Plan; « Some Kind of Monster » – Metallica), prix Juno (2005)

Intronisé au Panthéon de la musique canadienne, prix Juno (2007)

Prix Jack Richardson Producteur de l’année (« Haven’t Met You Yet »/« Baby You’ve Got What it Takes » – Michael Bublé), prix Juno (2010)

Liens externes