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Clara Hughes

Clara Hughes, OC, cycliste, patineuse de vitesse et activiste humanitaire (née à Winnipeg, MB, le 27 septembre 1972). Clara Hughes est la seule athlète canadienne à avoir gagné des médailles aux Jeux olympiques d'été et aux Jeux olympiques d'hiver.
Hughes, Clara

Clara Hughes, OC, cycliste, patineuse de vitesse et activiste humanitaire (née à Winnipeg, MB, le 27 septembre 1972). Clara Hughes est la seule athlète canadienne à avoir gagné des médailles aux Jeux olympiques d'été et aux Jeux olympiques d'hiver. En effet, elle a remporté deux médailles en cyclisme et quatre médailles en patinage de vitesse. Tout comme sa coéquipière, la patineuse de vitesse Cindy Klassen, elle a raflé six médailles olympiques, soit le maximum obtenu jusqu'à maintenant par un athlète canadien. Au total, Hughes a remporté 35 championnats nationaux en cyclisme sur route, en cyclisme sur piste et en patinage de vitesse. En outre, elle a gagné huit médailles en cyclisme aux Jeux panaméricains et trois médailles en cyclisme aux Jeux du Commonwealth. Clara Hughes compte parmi les athlètes ambassadeurs de Right to Play; elle s'est jointe au conseil international d'administration de l'organisme en 2012. Elle est également devenue porte‑parole nationale de la Journée Cause pour la cause, campagne de sensibilisation à la santé mentalemenée par Bell.

Début de carrière

Inspirée par le succès obtenu par Gaétan Boucher lors des Jeux olympiques d'hiverde 1984, et par les Jeux d'hiver tenus à Calgary en 1988, Clara Hughes entreprend le patinage de vitesse à l'âge de 16 ans et remporte un titre national junior au 3 000 m. Elle fait de la compétition pendant deux ans et commence à pratiquer le cyclisme en 1990, comme autre forme d'entraînement pour ce sport d'hiver. À cette époque, Andrea Auch (sœur de Susan Auch, double médaillée d'argent olympique en patinage de vitesse au 500 m), travaille pour une association de cyclistes et fait part aux responsables de l'énorme potentiel de Clara Hughes. Après réflexion, Hughes décide d'abandonner le patinage pour devenir cycliste olympique.

Cyclisme

Au cours des années 1990, Clara Hughes devient une figure dominante du monde du cyclisme. En 1991, elle remporte une médaille d'argent aux Jeux panaméricains et intègre l'équipe canadienne de cyclisme. Elle gagne une médaille d'argent aux Championnats du monde de cyclisme de 1995, puis une médaille d'argent de bronze aux Jeux panaméricains de la même année. Elle participe également à quatre Tours de France féminins et est sacrée plusieurs fois championne canadienne.

En 1996, aux Jeux olympiques d'été d'Atlanta, Clara Hughes gagne deux médailles de bronze, l'une à la course individuelle contre la montre et l'autre lors de la plus exigeante des épreuves cyclistes, la course sur route. Pendant presque toute l'année 1998, elle souffre de douleurs chroniques à la cheville du fait d'une bursite rétrocalcanéenne; elle se retire temporairement. Elle reprend son entraînement en janvier 1999 et remporte la médaille d'or aux Championnats nationaux de la même année, mais un mois plus tard, elle éprouve des difficultés aux Jeux panaméricains. Moins d'une semaine avant les Championnats du monde, elle se fait frapper par une automobile pendant son entraînement; elle participe tout de même à la compétition et se classe septième à la course contre la montre. Elle participe aux Jeux olympiques d'été de Sydney, en 2000, où elle termine sixième. Après les Olympiques de Sydney, elle décide de reprendre sa carrière en patinage de vitesse.

Clara Hughes n'abandonne pas le cyclisme lorsqu'elle se remet au patinage de vitesse. Elle participe à plusieurs courses pour Saturn, son équipe professionnelle. En 2003, elle remporte l'or, l'argent et le bronze aux Jeux panaméricains. En 2010, à l'âge de 38 ans, elle annonce son retour à la compétition cycliste internationale. Elle se fait une place au sein de l'équipe olympique qui se rend aux Jeux d'été de 2012, à Londres, où elle participe à la course féminine sur route, qui s'étend sur 140 km. Elle termine trente‑deuxième parmi 66 concurrentes, après avoir passé la plus grande partie de la course en tête de peloton ou près des meneuses, malgré une pluie diluvienne et l'entassement des athlètes. Lors de ces Olympiques, Hughes impressionne également par l'obtention d'une cinquième place au contre‑la‑montre individuel sur route. Par la suite, elle révélera qu'elle a pris part à la compétition en supportant les effets persistants d'une blessure au dos, causée par une chute survenue lors des championnats nationaux tenus à Gatineau (Québec), en mai de la même année.

Patinage de vitesse

En 2000, Clara Hughes renoue avec son premier amour, le patinage de vitesse, après une pause de 10 ans. Après sept semaines d'entraînement à peine, Clara Hughes intègre l'équipe nationale de patinage de vitesse et se qualifie pour trois épreuves de la Coupe du monde en 2001. En novembre 2001, elle obtient la cinquième place au 5 000 m de la Coupe du monde, à La Haye. Peu après, en décembre 2001, elle se classe deuxième au 3 000 m lors des épreuves de qualification olympique, tenues à Calgary. Ces réalisations lui valent une place au sein de l'équipe olympique de patinage de vitesse de 2002.

En 2002, à Salt Lake City, Clara Hughes entre dans l'histoire du Canada et des Jeux olympiques. En décrochant le bronze au 5 000 m féminin, elle devient la première Canadienne à être médaillée à la fois des Olympiques d'été et d'hiver, et la quatrième athlète du monde à accomplir cet exploit depuis 1896. Hughes rejoint ainsi l'Américain Eddie Eagan, le Norvégien Jacob Tullin Thams et l'Allemande de l'Est Christa Rothenburger-Luding. Lors des Jeux olympiques d'hiver de Turin, en 2006, Hughes gagne une médaille d'or au 5 000 m, puis elle remporte l'argent à la poursuite par équipes.

En 2010, le Comité olympique canadien choisit Clara Hughes pour porter le drapeau du Canada aux cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Vancouver.

Activisme et défense des intérêts

En plus d'avoir mené une carrière d'athlète ponctuée de nouveaux records, Clara Hughes est réputée pour son engagement dans les domaines de l'action humanitaire et de la défense des intérêts. Athlète ambassadrice de Right to Play, elle s'est jointe au conseil international d'administration de cet organisme en 2012. Elle appuie également d'autres initiatives sans but lucratif, dont le Nunavik Youth Hockey Development Program, Take a Hike (programme d'éducation alternative pour les jeunes à risque) et l'Axel Merckx Youth Development Foundation, qui vient en aide aux jeunes cyclistes du Canada. En 2010, Hughes est devenue porte‑parole nationale de la Journée Cause pour la cause, campagne de sensibilisation à la santé mentale menée par Bell. Reconnue autant pour son sourire et son tempérament enjoué que pour ses exploits d'athlète, Clara Hughes a fait part de sa lutte contre la dépression, afin de contribuer à l'élimination du stigmate lié à la maladie mentale et de promouvoir le dialogue sur la santé mentale.

Prix et honneurs

Clara Hughes est largement reconnue pour sa contribution au sport. En 2006, le Comité international olympique lui a décerné le Trophée Sport et communauté. En 2010, elle a été intronisée au Temple de la renommée des sports du Canada et on lui a décerné une étoile sur l'Allée des célébrités canadiennes. Clara Hughes a reçu des doctorats honorifiques de l'Université du Nouveau-Brunswick, de l'Université du Manitoba et de l'Université de la Colombie-Britannique. Elle est également officière de l'Ordre du Canada et membre de l'Ordre du Manitoba. Plusieurs sites sont nommés en son honneur, dont un parc et un centre communautaire aménagés à Winnipeg, MB, et Sydenham Hill (surnommée Clara’s Climb, ou « montée de Clara ») à Dundas, communauté urbaine de Hamilton, ON, où Clara Hughes s'est entraînée pendant sept ans.

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