Castonguay, Claude | l'Encyclopédie Canadienne

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Castonguay, Claude

Claude Castonguay, homme d'affaires et sénateur (Québec, 8 mai 1929). Après des études à l'U. Laval (1948-1950) et à l'U. du Manitoba (1950-1951), il enseigne à l'U. Laval de 1950 à 1957, tout en travaillant comme actuaire pour plusieurs compagnies d'assurances du Québec.

Castonguay, Claude

Claude Castonguay, homme d'affaires et sénateur (Québec, 8 mai 1929). Après des études à l'U. Laval (1948-1950) et à l'U. du Manitoba (1950-1951), il enseigne à l'U. Laval de 1950 à 1957, tout en travaillant comme actuaire pour plusieurs compagnies d'assurances du Québec. En 1962, il fonde sa propre maison d'experts-conseils. Au cours des années 60, il acquiert de l'influence dans le milieu politique, d'abord comme actuaire du groupe chargé de mettre sur pied le régime de pension du Québec (1960-1963) puis, de 1966 à 1970, comme président de la commission royale du Québec qui propose d'instituer un régime provincial d'assurance-maladie.

Élu à l'Assemblée nationale en 1970, Castonguay applique ses propres propositions en tant que ministre de la Santé, ministre de la Famille et du Bien-être social (1970-1971) et ministre des Affaires sociales (1971-1973). Les Québécois continuent d'honorer ses réalisations en appelant leurs cartes d'assurance-maladie des « castonguettes ». Généralement considéré comme le ministre le plus puissant du Cabinet de Robert Bourassa, il refuse néanmoins d'être candidat à la direction du parti et quitte la politique en 1973.

En 1976, il se joint à la Corporation du Groupe La Laurentienne en tant que président de L'Impériale, Compagnie d'Assurance-Vie, nouvellement acquise. Sous sa vigoureuse gouverne en tant que chef de la direction de 1982 à 1989, le Groupe La Laurentienne devient l'un des plus importants conglomérats financiers du Canada et ses activités s'étendent aux États-Unis, aux Antilles et en Europe. Ses relations politiques contribuent largement à la croissance de La Laurentienne, car c'est Castonguay qui réussit à convaincre Jacques Parizeau, alors ministre des Finances du Québec, de déréglementer les institutions financières en 1983-1984.

Il est fait compagnon de l'Ordre du Canada en 1974 et est nommé sénateur en 1990. En 1991, à la suite de l'échec de l'ACCORD DU LAC MEECH (voir ACCORD DU LAC MEECH : DOCUMENT), le premier ministre Brian Mulroney le nomme coprésident du Comité mixte spécial sur le renouvellement du Canada, le Comité Dobie-Castonguay. Alléguant des problèmes de santé, il démissionne cependant peu après le début des audiences du comité et quitte le Sénat en décembre 1992.