Hurons-Wendat de Wendake | l'Encyclopédie Canadienne

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Hurons-Wendat de Wendake

En 1697, plusieurs Hurons-Wendats se sont installés dans ce qui est devenu par la suite Wendake. L’une des Sept Nations du Canada, les Hurons-Wendats ont été alliés des Français jusqu’en 1760, et ensuite alliés des Britanniques. De nos jours, les Hurons-Wendats de Wendake comptent parmi les communautés autochtones les plus urbanisées et les plus prospères du Québec. 

Chefs Hurons-Wendat

(avec la permission de J. Dickson/Wikimedia CC)


Établissement à Wendake

Au moment de la destruction de la Huronie par les Haudenosaunee en 1649-1650, environ 500 Hurons-Wendats quittent la baie Géorgienne pour chercher refuge près des Français, dans la région de la ville de Québec. Ces Hurons-Wendats, qui se convertissent rapidement au catholicisme, s’installent d’abord sur l’île d’Orléans (1650-1656), puis ils déplacent ensuite leurs villages à plusieurs reprises, avant de s’établir à quelques kilomètres au nord de Québec, à Jeune-Lorette (aujourd’hui Wendake), en 1697.

Au cours des décennies qui suivent, la population des Hurons-Wendats diminue lentement. Elle atteint son plus bas niveau d’environ cent personnes en 1760, avant de remonter progressivement, pour atteindre environ 300 personnes au milieu du 19e siècle.

L’une des Sept-Nations du Canada, les Hurons-Wendats sont les alliés des Français jusqu’en 1760, puis des Britanniques. En raison de leur petit nombre, ils jouent un rôle très modeste dans les conflits nord-américains.

Après s’être installés dans la région de Québec, les Hurons-Wendats accordent progressivement une importance plus grande à la chasse pour assurer leur subsistance. Cela se fait au détriment de la culture de l’agriculture légère qui, au 19e siècle, n’occupe qu’une place marginale dans leur mode de vie. Les territoires de chasse des Hurons-Wendats se trouvent au nord du Saint-Laurent, entre le Saguenay et le Saint-Maurice.

Changements dans la vie traditionnelle

Durant la seconde moitié du 19e siècle, plusieurs facteurs forcent toutefois rapidement les Hurons-Wendats à abandonner leurs activités traditionnelles de chasse : ouverture de nouvelles régions de colonisation, formation de nombreux clubs privés de chasse et de pêche, et création du Parc des Laurentides. Depuis lors, la fabrication et la vente d’objets artisanaux, comme des raquettes, des paniers, et des canots, occupent une place prépondérante dans l’économie des Hurons-Wendats.


Groupe de Hurons-Wendats de Wendake (Lorette) à Spencerwood, ville de Québec, Qc, 1880.

photo par Jules-Ernest Livernois | (avec la permission du Musée McCord/Wikimedia CC)


Vie contemporaine

De nos jours, les Wendake comptent parmi les communautés autochtones les plus urbanisées et les plus prospères du Québec. En 2016, Statistique Canada a déclaré 2134 personnes comme faisant partie de la Nation Huron-Wendat.

Parmi certains Hurons-Wendats bien connus de Wendake, on trouve le chef Max Gros Louis (1931-2020), l’artiste Zacharie Vincent (1815-1886), et les frères Sioui (Georges, Régent, Konrad et Hugues) qui étaient au cœur d’une affaire sur les droits des Autochtones à la Cour Suprême du Canada en 1990, R.c. Sioui.  

Danse Huron-Wendat

(avec la permission de US Navy 120726-N-YZ751-113/Wikimedia CC)


Collection des peuples autochtones

Guide pédagogique perspectives autochtones