James Cockburn | l'Encyclopédie Canadienne

Article

James Cockburn

​James Cockburn, Père de la Confédération, politicien, avocat (né le 13 février 1819 à Berwick-upon-Tweed, en Angleterre; décédé le 14 août 1883 à Ottawa, en Ontario).


James Cockburn, Père de la Confédération, politicien, avocat (né le 13 février 1819 à Berwick-upon-Tweed, en Angleterre; décédé le 14 août 1883 à Ottawa, en Ontario).

James Cockburn a participé à la Conférence de Québec de 1864. Sa principale réussite a été d’être le premier président de la Chambre des communes du Canada.

Jeunesse et début de carrière

James Cockburn est né à Berwick-upon-Tweed, en Angleterre. Il est le fils d’un marchand. Sa famille immigre au Bas-Canada en 1832 et s’installe à Montréal. Toutefois, son père meurt peu après du choléra. Sa mère déménage par la suite la famille à York (Toronto). James Cockburn étudie au Upper Canada College. Par la suite, il étudie le droit et est admis au Barreau du Haut-Canada en 1846. Il déménage alors à Cobourg pour y pratiquer le droit. De plus, il s’engage dans diverses entreprises commerciales. En 1866, les difficultés rencontrées par ses entreprises l’acculent au bord de la faillite. Il ne réussira jamais à rétablir sa situation financière.

Carrière politique

Même si James Cockburn n’est pas un éminent avocat et se révèle être un piètre homme d’affaires, il connaît un certain succès en politique. Il siège au conseil municipal de Cobourg de 1855 à 1856, puis de 1858 à 1859. Sa réputation d’homme honnête qui traite de façon équitable les enjeux locaux fait de lui un bon candidat au Conseil législatif.

En 1861, James Cockburn est élu comme indépendant à l’Assemblée législative dans le comté de Northumberland West. Il défait le ministre des Postes de John A. Macdonald. Au début de la campagne électorale, John A. Macdonald décrit James Cockburn comme un « Tory de la vieille école », avançant qu’il appartient au « vieux parti des fossiles », legs du pacte de famille. Toutefois, James Cockburn est très nationaliste et exprime le souhait de voir tous les partis politiques unis par un intérêt commun. Ce penchant lui permet de sympathiser avec John A. Macdonald, qui voit le besoin d’unir les provinces. En 1862, James Cockburn émerge comme défenseur de John A. Macdonald lorsqu’il appuie le projet de loi de milice. En 1863, il est élu par acclamation comme libéral-conservateur. Il remporte une élection partielle l’année suivante. Il est nommé solliciteur général en mars 1864.

Confédération

À titre de membre de la grande coalition, James Cockburn est l’un des délégués présents à la Conférence de Québec de 1864. Il appuie la représentation proportionnelle, mais pour y parvenir, il veut que l’opinion politique soit unifiée. Toutefois, ses contributions aux délibérations à Québec et sa participation aux débats sur la Confédération à l’Assemblée législative sont négligeables. Les documents de l’époque indiquent qu’il a à peine parlé. Malgré son silence, James Cockburn est l’hôte d’un dîner réunion à Cobourg lors de la tournée de la délégation qui suit la Conférence de Québec. Cet arrêt vise surtout à plaire au délégué local, alors partisan loyal de John A. Macdonald.

Voir aussi Ontario et Confédération.

Vie et carrière après la Confédération

En 1867, James Cockburn est élu par acclamation au premier Parlement fédéral sous la bannière conservatrice, mais il est rétrogradé de son rôle de ministre. Il est plutôt nommé président de la Chambre des communes, poste qu’il occupe jusqu’en 1874. Les libéraux n’ont à l’époque que peu d’égards à son endroit. De plus, les membres du Québec sont mécontents de son incapacité à parler le français, langue qu’il est tout de même en mesure de comprendre. Il perd son siège de Northumberland West en 1874, puis échoue dans sa tentative d’être élu lors d’une l’élection partielle dans Northumberland East. Il est réélu en 1878 et demeure en poste jusqu’en 1881.

Alexander Mackenzie qualifie James Cockburn d’« homme inférieur ». Au cours des dernières années de sa vie, James Cockburn tombe malade. Il déménage alors sa famille à Ottawa pour tenter de relancer sa carrière d’avocat. Il vit dans la pauvreté, allégée par le favoritisme occasionnel des Tories.

Héritage

James Cockburn ne s’est pas particulièrement distingué comme parlementaire. Il tente de régler les problèmes de favoritisme chez ses électeurs et s’occupe de son portefeuille de façon routinière. Cependant, sa nomination unanime au poste de président de la Chambre des communes lui assure une place dans l’histoire. Il a été le premier président de l’histoire du Dominion et est le seul Père de la Confédération à avoir occupé ce poste. Son étude minutieuse du droit parlementaire et sa manière calme de diriger les parlementaires avec tact pavent la voie aux présidents qui suivent. Selon l’historien Percy Climo, la principale réussite de James Cockburn demeure son mandat de président de la Chambre des communes.