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Nunatak

Un nunatak, mot inuktitut signifiant « pic isolé », est une MONTAGNE s'élevant au-dessus de vastes nappes de glace. Les premiers nunataks ont été observés au Groenland, mais on en trouve aussi en Antarctique et au Canada, en particulier sur l'ÎLE D'ELLESMERE.

Nunatak

Un nunatak, mot inuktitut signifiant « pic isolé », est une MONTAGNE s'élevant au-dessus de vastes nappes de glace. Les premiers nunataks ont été observés au Groenland, mais on en trouve aussi en Antarctique et au Canada, en particulier sur l'ÎLE D'ELLESMERE. Cette expression désigne également toute surface non glaciaire, en hautes terres ou en basses terres, qui était entourée de GLACIERS. On croit que de tels nunataks ont pu servir de refuges biologiques où des variétés de plantes et d'animaux auraient survécu à la GLACIATION de l'ère quaternaire et d'où elles auraient essaimé au moment de la fonte des glaciers. Cette controversée hypothèse du nunatak a été formulée afin d'expliquer d'étranges répartitions biotiques au Canada et en Scandinavie.

Des nunataks du quaternaire ont été identifiés dans les basses terres, du côté protégé du vent, et dans les hautes terres de l'île de Baffin et du Labrador, au-delà de la limite des glaces laurentiennes. Dans les basses terres autour de l'inlet de Clyde (île de Baffin) et dans la région d'Iron Strand (Labrador), on trouve des plages soulevées non modifiées qui recèlent des FOSSILES antérieurs à la dernière glaciation. Les nunataks montagneux se composent de couches rocheuses fortement altérées par les éléments, où les MORAINES dessinent les anciennes limites glaciaires en deçà desquelles le roc porte des traces fraîches d'érosion par la glace. Diverses zones de météorisation, situées à différentes altitudes, montrent que les nunataks ont survécu à plusieurs glaciations. De telles zones ainsi que la répartition de certaines plantes suggèrent l'existence de nunataks de l'ère quaternaire autour du golfe du Saint-Laurent. À l'encontre de ces preuves de nature biologique, d'autres arguments soutiennent que les glaciers à base froide, reconnus pour n'occasionner qu'une faible ÉROSION, pourraient avoir protégé les surfaces altérées au cours de la glaciation.

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