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Right To Play

Right To Play International est un organisme de bienfaisance qui œuvre à l’échelle mondiale et qui tire parti de l’énergie associée au sport et au jeu pour éduquer les enfants confrontés à l’adversité, la pauvreté ou des conflits

Right To Play International est un organisme de bienfaisance qui œuvre à l’échelle mondiale et qui tire parti de l’énergie associée au sport et au jeu pour éduquer les enfants confrontés à l’adversité, la pauvreté ou des conflits. Son siège social est situé à Toronto, en Ontario. Fondé en 2000 par Johann Olav Koss, cet organisme est dirigé par Kevin Frey depuis 2015.

Impact à l’échelle mondiale

Right To Play International a mis en œuvre des programmes basés sur le jeu et le sport dans de nombreux pays, notamment au Bénin, au Burundi, au Canada, en Chine, en Éthiopie, au Ghana, en Jordanie, au Liban, au Libéria, au Mali, au Mozambique, au Pakistan, dans les territoires palestiniens (Cisjordanie et Gaza), au Panama, au Rwanda, en Tanzanie, en Thaïlande, en Ouganda et aux États-Unis. L’organisme travaille avec des enfants qui vivent dans des pays qui ont été frappés par des désastres ou des crises humanitaires ou qui ont besoin d’une aide importante parce que les conditions de vie y sont difficiles. En 2013, Right To Play International touchait un million d’enfants chaque semaine.

Approche

Right To Play International s’appuie sur des jeux, des activités ludiques et des activités sportives pour créer un contexte propice à des changements positifs et durables, tout en favorisant une éducation de qualité ainsi que l’établissement et le maintien de communautés pacifiques et de conditions salubres. Les programmes basés sur le jeu sont mis en œuvre dans les écoles et à l’extérieur, dans les communautés, pour aider à l’enseignement des mathématiques, de l’anglais, des sciences, des mesures de prévention contre les maladies et de diverses aptitudes centrées sur la construction de l’estime de soi chez l’enfant. La santé constitue une des cibles importantes de l’organisme. Ses programmes ont permis de faire mieux comprendre aux populations locales les questions liées à l’hygiène, à l’assainissement, à la transmission de la malaria, à l’hygiène sexuelle et à la santé en matière de procréation, notamment pour ce qui est du sida et du VIH, chez l’enfant.

Le succès de Right To Play s’appuie sur le travail d’ambassadeurs et d’entraîneurs bénévoles (chefs de programme) ainsi que sur celui d’un personnel salarié. En 2015, l’organisme comptait 14 900 entraîneurs bénévoles, 627 membres du personnel international et plus de 300 athlètes-ambassadeurs. Right To Play Internationalemploie du personnel local dans chacun des pays participants. Les entraîneurs sont des leaders et des enseignants locaux qui sont formés par le personnel de Right To Play et qui mettent en œuvre les divers programmes en fonction des besoins de leur communauté. L’objectif à long terme est d’aider les communautés à mettre sur pied une programmation autonome. Les athlètes-ambassadeurs (des athlètes olympiques et des athlètes professionnels) font don de leur temps pour promouvoir les initiatives de Right To Play, communiquer avec les médias et interagir avec les enfants dans le cadre des programmes de l’organisme mis en œuvre dans le monde entier.

L’organisme encourage et favorise le travail d’équipe et l’équité : les encadrants apprennent aux enfants à accepter tout le monde et à ne pas exercer de discrimination fondée sur le sexe, la race ou la religion. L’organisme s’efforce de mettre l’accent sur l’égalité entre les sexes et la participation des femmes. En 2015, 57 pour cent des entraîneurs étaient des femmes et la moitié des enfants qui participaient aux programmes étaient des filles. L’organisme met également l’accent sur la mise en œuvre de programmes destinés aux enfants présentant des incapacités. En 2013, on comptait 10 700 enfants handicapés inscrits aux programmes de Right to Play International.

Origines

Right To Play International porte à l’origine le nom d’« Olympic Aid », un programme créé en 1992 par le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Lillehammer, avant les Jeux olympiques d’hiver de 1994 à Lillehammer. L’organisme a alors pour mission de lever des fonds pour les régions qui ont été décimées par la guerre ou d’autres désastres. Les activités de collecte de fonds sont réalisées pour la plupart d’entre elles par des athlètes qui sont assignés à différents pays et différentes régions.

Parmi eux, l’athlète norvégien et légende du patinage de vitesse Johann Olav Koss est affecté à l’Érythrée. Johann Koss visite le pays quelques mois avant le début des Jeux olympiques d’hiver de 1994 à Lillehammer. Ému par ce qu’il y voit, le médaillé d’or donne une grande partie des prix qu’il a remportés à Olympic Aid et exhorte ses collègues athlètes et les Norvégiens à faire eux-mêmes un don.

Au total, 18 millions de dollars seront levés et cet argent permettra la construction d’un hôpital à Sarajevo et de plusieurs écoles en Érythrée. Les fonds ont également permis d’aider des réfugiés en Afghanistan et de financer un programme destiné aux mères-enfants au Liban.

L’organisme a continué à lever des fonds pour les populations affectées par les guerres ou des désastres. Lors des Jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta, Olympic Aid collabore avec l’UNICEF et contribue à la collecte de 13 millions de dollars pour vacciner les femmes et les enfants en Irak et en Afghanistan.

En 2000, Olympic Aid devient Right To Play, et Johann Koss devient son président-directeur général. Il aide alors à transformer l’organisme axé sur la collecte de fonds en organisation non gouvernementale et déménage son siège social à Toronto.

Évolution de Right To Play International

Les premiers programmes « Right To Play » sont mis en œuvre en Angola et en Côte d’Ivoire en 2001, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. À la fin de l’année, Right To Play International était déjà présent dans huit pays. Les programmes SportWorks et SportHealth suivent en 2002. SportWorks est centré sur le développement holistique des enfants grâce au sport et au jeu tout en développant le potentiel des communautés, tandis que SportHealth se focalise plus sur l’éducation dans le domaine de la santé. En 2003, Right To Play International met en place un programme de vaccination contre la rougeole en Zambie, où 18 000 enfants seront ainsi vaccinés dans l’espace d’une semaine.

Right To Play International installe ses premiers bureaux à la Sierra Leone en 2004. Cette étape marque le début des efforts déployés par l’organisme pour se décentraliser. Des bureaux de collecte de fonds à l’échelle nationale sont déjà à l’œuvre en Norvège, aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Suisse, mais l’organisme commence aussi à engager du personnel et des leaders locaux pour mettre en œuvre ses programmes. Cette approche se révèle un succès total en 2007, lorsque le personnel de Right To Play en Ouganda signale que les enfants deviennent des leaders locaux et participent à la planification de programmes et d’activités.

Right To Play au Canada

En plus du siège social de Right To Play International à Toronto, Right To Play ouvre un bureau national en 2005. Les employés du bureau national de Toronto sont responsables du recrutement des bénévoles, des collectes de fonds et de la sensibilisation du public aux initiatives de Right To Play. De nombreux athlètes canadiens sont devenus ambassadeurs de Right To Play, notamment Perdita Felicien, Adam van Koeverden, Benoît Huot, Clara Hughes, Hayley Wickenheiser, Kaillie Humphries, Patrick Chan, Silken Laumann, Simon Whitfield, Steve Podborski, Susan Auch, Beckie Scott, Catriona Le May Doan, Curt Harnett, Daniel Igali, Kyle Shewfelt et Lauren Woolstencroft. La médaillée d’or olympique canadienne Clara Hughes, de Winnipeg, au Manitoba, a donné 10 000 dollars à Right To Play International et a permis d’engranger un total de 450 000 dollars en encourageant les Canadiens à faire eux aussi un don.

Right To Play International était très présent lors des Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, en Colombie-Britannique, d’où il a lancé World of Play, un pavillon éducatif interactif, et RTPtv, une initiative de télévision en ligne où des athlètes-ambassadeurs discutent des valeurs du sport.

Right To Play gère également des programmes au Canada. En 2010, le programme Promoting Life-skills in Aboriginal Youth (PLAY) est lancé en partenariat avec 88 communautés des Premières Nations et organisations autochtones urbaines. L’objectif du programme est d’améliorer l’employabilité, les résultats scolaires, la santé physique et mentale, et les relations entre les pairs chez les enfants et les adolescents autochtones au Canada.