1er tour : Comment passe-t-on de... | l'Encyclopédie Canadienne

Éditorial

1er tour : Comment passe-t-on de...

Comment passe-t-on de Carly Rae Jepsen au dernier crampon?


Dans cette édition des six degrés d’histoire du Canada, nous commençons par une auteure-compositrice-interprète de musique pop qui a su s’imposer sur la scène mondiale et terminons notre parcours par un lien cérémonial qui a unifié une nation en pleine croissance. Le « dernier crampon » du
Chemin de fer Canadien Pacifiquea été enfoncé le 7 novembre 1885 à Craigellachie , en Colombie-Britannique. Cent ans plus tard et à quelques 500 kilomètres de là, la vedette de pop Carly Rae Jepsen voyait le jour à Mission, en Colombie-Britannique. Cela représente beaucoup de temps et de distance à parcourir.

Voici comment nous y sommes parvenus.

L’article suivant provient de notre série « six degrés d’histoire du Canada. » Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Carly Rae Jepsen


La pétillante auteure-compositrice-interprète pop
Carly Rae Jepsen a captivé le public pour la première fois en 2007, à titre de participante à l’émission Canadian Idol. De son premier album, Tug of War(2008), en nomination pour deux Prix Juno, deux simples certifiés or ont été issus. Carly Rae Jepsen est surtout connue pour sa pièce « Call Me Maybe », au refrain irrésistiblement accrocheur : « Hey, I just met you and this is crazy, but here's my number, so call me maybe ». La chanson a connu un succès fulgurant sur YouTube en janvier 2012 après que Justin Bieber en eut fait l’éloge sur Twitter. Un an plus tard, le vidéoclip avait été visionné à plus de 430 millions de reprises.Ce simple est non seulement le plus vendu de l’histoire du marché canadien, mais avec plus de 12,5 millions de ventes, il est également devenu le morceau le plus vendu au monde en 2012.

Vous nous croirez peut-être fous… mais le succès de Carly Rae Jepsen aurait pu être mis en attente, n’eût été l’inventeur du téléphone.

Alexander Graham Bell


En observant le courant de la
rivière Grand lors d’une visite à Brantford, en Ontario , à l’été 1874, Alexander Graham Bell s’est mis à penser aux ondes sonores se déplaçant dans l’air. Il a réalisé que grâce à l’électricité, « il serait possible de transmettre des sons, de quelque nature que ce soit », en contrôlant l’intensité du courant. Inspiré par cette vision, il a entrepris de dresser l’esquisse d’un téléphone primitif. Deux ans plus tard, le 10 mars 1876, il parlait dans le tout premier téléphone, donnant l’instruction désormais célèbre à son assistant : « M. Watson, venez ici, j’aimerais vous voir ».

Incroyablement riche dès l’âge de 35 ans, Alexander Graham Bell s’est ensuite investi dans d’autres activités. Il a travaillé surla cellule photoélectrique, le poumon d’acier, le dessalement de l’eau de mer et le phonographe. Il a mêmetenté de créer une « super race » de moutons. Il a en outre été un membre fondateur de la National Geographic Society, qui a inspiré la création de la Société géographique royale du Canada (SGRC) en 1929.

Expédition Franklin

Franklin, site de l


À la mi-2014, la SGRC s’est jointe aux efforts de
recherche des restes de l’expédition tragique de sir John Franklin de 1845 dans l’Arctique à la recherche du Passage du Nord-Ouest, une voie de navigation nordique reliant l’Atlantique et le Pacifique.Ces efforts, menés par Parcs Canada, le gouvernement du Nunavut, le Service hydrographique du Canada, la Garde côtière canadienne et des intérêts privés, étaient en cours depuis 2008. Le 2 septembre 2014,un véhicule sous-marin commandé à distance a découvert l’épave du HMS Erebus, l’un des deux navires perdus depuis environ 170 ans.

Une des leçons les plus importantes de cette découverte est que l’emplacement de l’épave correspondait presque exactement au lieu avancé depuis des générations par les Inuits, dans un détroit baptisé Victoria par les explorateurs européens, en l’honneur de la reine Victoria.

La reine Victoria

Buste de la reine Victoria, vu de profil, sculpté par William James Topley


L’
Acte de l’Amérique du Nord britannique a été rédigé dans le cadre de la Conférence de Londres de 1866, où le nom de pays proposé par sir John A. Macdonald, le « Royaume du Canada », a été rejeté sous prétexte qu’il était trop provocateur pour les États-Unis.Sir Samuel Leonard Tilley a plutôt suggéré le terme « dominion » pour représenter le Canada dans son ensemble. Officiellement ratifié par la reine Victoria le 29 mars 1867, l’acte est entré en vigueur le 1er juillet 1867.

La Confédération prenait ainsi sa forme définitive.

La Confédération

L’union des colonies d’Amérique du Nord britannique qu’étaient le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et la Province du Canada en 1867 a constitué la première étape d’un exercice de construction d’une nation appelée à englober d’autres territoires, donnant progressivement corps au rêve d’un pays s’étendant d’un océan à l’autre.Alors que le dominion s’étendait vers l’Ouest, en 1869 la Compagnie de la Baie d’Hudson a vendu la Terre de Rupert au Canada. Cette même année, le Manitoba et lesTerritoires du Nord-Ouest se sont joints à la Confédération.

Le Canada s’étendant dès lors de l’Atlantique au Pacifique, il ne restait au pays qu’à se doter des moyens de traverser cette vaste étendue, d’où la construction du Chemin de fer Canadien Pacifique.

Sir John A. Macdonald

Le dernier crampon

Le dernier crampon


Au printemps 1870, la législature de la Colombie-Britannique, ayant débattu de la Confédération, a dépêché une délégation de trois personnes à
Ottawa en vue de négocier les conditions d’admission de leur colonie à la Confédération. Les dirigeants fédéraux ont accepté de prendre en charge la dette de la Colombie-Britannique, de construire une liaison ferroviaire jusqu’à la côte du Pacifique, et de permettre à la Colombie-Britannique d’envoyer trois sénateurs et six députés à Ottawa. Ces conditions ont été acceptées en 1871 par l’assemblée de la Colombie-Britannique et le Parlement fédéral, et en juillet de la même année, la colonie se joignait au Canada en tant que sixième province. La construction du Chemin de fer Canadien Pacifique, une condition centrale, n’a été amorcée qu’en 1881 après de nombreux retards et a été achevée en 1885.Le dernier crampon symbolique du chemin de fer a été enfoncé le 7 novembre 1885.