À Toronto : Cecil Community Centre | l'Encyclopédie Canadienne

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À Toronto : Cecil Community Centre

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

« L’église changeante de la rue Cecil »

Dans le hall d’entrée du centre communautaire de la rue Cecil (le Cecil Community Centre), à quelques pas du quartier chinois, trônent deux grandes plaques de marbre gravées de textes en hébreu tandis que des affiches en chinois ornent les murs. Cette juxtaposition illustre l’évolution de l’édifice et le caractère changeant du quartier.

L’Église (des Disciples) du Christ ouvre l’édifice en mars 1891. C’est la première église permanente conçue sur mesure à Toronto pour la secte protestante. Conçu dans le style néoroman par Knox et Elliott, l’édifice asymétrique, en briques blanches, arbore d’imposants pignons sur ses façades sud et ouest ainsi que plusieurs vitraux et un clocher de 29 m.

Dans les années 1910, l’arrivée massive d’immigrants juifs de l’Europe de l’Est transforme le quartier qui était jusqu’alors essentiellement anglo-saxon. L’historien de l’Église du Christ Reuben Butchart se plaint : « [Nous] avons pris conscience que sur la rue Cecil, nous n’étions qu’un îlot, au milieu d’un océan de croyances et de dialectes européens ».

En 1922, les Disciples ont déjà quitté la rue Cecil et l’édifice est acheté par une congrégation d’immigrants polonais puis rénové pour devenir la synagogue Ostrovtzer. Le clocher est remplacé par une modeste coupole.

La synagogue est populaire pendant trois décennies, jusqu’à ce que la congrégation suive la plus grande partie de la communauté juive de la cité qui, à partir du début des années 1950, va se réinstaller plus au nord et vers l’extérieur de la ville.

Le diocèse catholique achète l’édifice au milieu des années 1960 et le transforme en Centre catholique chinois, au milieu d’un quartier très animé, essentiellement chinois. Au début des années 1970, l’édifice est converti en centre communautaire géré par la municipalité.