Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Massey subventionne un centre pour les étudiants de l’U de T »
Vincent Massey, héritier de la fortune des machines agricoles Massey et futur gouverneur général du Canada, voue un immense respect au monde universitaire. Il aimerait fournir aux jeunes hommes de l’Université de Toronto, son alma mater, un endroit où socialiser, étudier, jouer, créer et assister à des performances artistiques. Avec la Hart House, nommée en l’honneur de son grand-père, il construit l’un des premiers et des plus remarquables centres pour étudiants en Amérique du Nord.
L’architecte Henry Sproatt dessine les plans de la Hart House en s’inspirant du style néo-gothique, en l’honneur du lien traditionnel qui existe entre l’Église et les universités. Les arches majestueuses et l’aspect imposant du bâtiment symbolisent la dignité de la quête intellectuelle. Pourtant, le centre n’est pas dévoué qu’aux études; le gymnase, la piscine et la salle de tir à l’arc offrent des activités récréatives tandis que le théâtre, la galerie d’art, les salles de musique et les auditoriums permettent aux étudiants de s’impliquer dans la vie artistique.
La Hart House a un orchestre résident, et sa salle de théâtre accueille les premières performances d’artistes comme Wayne and Shuster, Donald Sutherland, Kate Reid et William Hutt. Des gens connus au niveau mondial prennent part à des débats tenus à la Hart House.
Au cours de l’un de ces débats, en 1957, Stephen Lewis s’oppose à John F. Kennedy au sujet de l’interdiction pour les femmes de fréquenter la Hart House, un point sur lequel Vincent Massey aurait beaucoup insisté en subventionnant le projet. « D’un point de vue personnel, je suis assez d’accord pour que l’on garde les femmes hors de ce genre d’endroits », a soutenu John F. Kennedy. « Il est agréable de se trouver dans un pays où les femmes ne sont pas présentes partout. » Que Kennedy ait ou non convaincu le public, les règlements changent en 1972, et les femmes sont désormais membres à part entière de la Hart House.