À Toronto : le marais Humber | l'Encyclopédie Canadienne

Article

À Toronto : le marais Humber

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Marais Humber

« Zones humides de Toronto : le marais Humber »

Les bassins hydrographiques de la région de Toronto partagent tous la même forme de base, leurs sources se situant au nord, le long de la moraine d’Oak Ridges, un vestige vieux de 12 000 ans de la dernière époque glaciaire, qui est la source de 65 grands cours d’eau. Ces cours d’eau s’écoulent vers le sud en passant les falaises qui bordent le lac glaciaire Iroquois et parviennent jusqu’au lac Ontario d’aujourd’hui en créant au passage des zones humides dans les basses terres. Le caractère unique de ces rivières et de ces grandes zones humides a été largement effacé par le développement agricole et urbain. On estime que 90 % des zones humides de Toronto ont été perdues dans les remblais et les dragages effectués depuis l’arrivée des Européens dans la région.

L’une des plus importantes zones humides de la région de Toronto se situe le long de la plaine inondable du cours inférieur de la rivière Humber, comprenant ses marais et ses marécages et s’étendant de l’embouchure de la rivière jusqu’à la rue Dundas. Avant l’arrivée des Européens, les Premières Nations exploitaient ces marais – terrain de chasse, de pêche et de rassemblement saisonnier vital – qui leur donnaient accès à toute une gamme de plantes, de poissons, de gibiers d’eau et de mammifères.

Bien que sa taille ait largement été réduite, le marais Humber résiste avec entêtement à la pollution, aux décharges d’ordures, aux développements résidentiels, à la présence d’un terrain de golf (aujourd’hui disparu) et à la construction de l’usine de traitement des eaux usées Humber, tout à côté. Les inondations catastrophiques qui ont suivi les pluies provoquées par l’ouragan Hazel, en 1954, ont montré de manière spectaculaire combien il était nécessaire de stopper la destruction du marais Humber. La plus grande partie de la plaine inondable est passée sous contrôle des pouvoirs publics et est aujourd’hui gérée comme une forêt-parc. La rivière Humber a été déclarée rivière du patrimoine canadien en 1999 en reconnaissance de la riche histoire humaine associée à son bassin.