Ames, sir Herbert Brown | l'Encyclopédie Canadienne

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Ames, sir Herbert Brown

Sir Herbert Brown Ames, homme d'affaires, réformateur civique, homme politique (Montréal, 27 juin 1863 -- id., 31 mars 1954). Fils de parents américains, Ames hérite d'une part de l'entreprise familiale, une fabrique de bottes et de chaussures couronnée de succès, dont il devient administrateur.

Ames, sir Herbert Brown

Sir Herbert Brown Ames, homme d'affaires, réformateur civique, homme politique (Montréal, 27 juin 1863 -- id., 31 mars 1954). Fils de parents américains, Ames hérite d'une part de l'entreprise familiale, une fabrique de bottes et de chaussures couronnée de succès, dont il devient administrateur. Il devient aussi administrateur de plusieurs compagnies d'assurances, mais il consacre une grande partie de sa vie à réformer la politique. En 1892, il est l'un des organisateurs de la Ligue électorale des volontaires, qui s'emploie à lutter contre la corruption de l'administration municipale de Montréal. Le mouvement connaît quelques succès et, en tant qu'échevin de 1898 à 1906, Ames s'emploie à réformer particulièrement les domaines de la santé et de l'éducation. Mais il ne parvient pas à vaincre pour de bon ceux qu'il considère politiquement corrompus.

En 1904, Ames se présente dans la circonscription de Montréal-Saint-Antoine, est élu député conservateur à la Chambre des communes et oeuvre en politique fédérale jusqu'en 1920. À la fin de 1919, il est nommé directeur financier du Secrétariat de la Société des nations, à Genève, où il occupe aussi d'autres fonctions. On se souvient surtout de lui, cependant, pour une série d'articles qu'il publie d'abord dans le Montreal Star puis, en 1897, dans son livre The City Below the Hill. Cet ouvrage est l'une des premières descriptions sociologiques des quartiers ouvriers de l'Ouest de Montréal, dans laquelle Ames soutient que la pauvreté et les problèmes sociaux qui en découlent sont moins attribuables à la paresse et à l'intempérance qu'aux emplois intermittents, irréguliers et mal rémunérés. Il est convaincu que les pauvres travailleraient à échapper à la misère de leurs taudis si on leur en donnait l'occasion. Dans les entreprises auxquelles il est associé, Ames essaie de promouvoir des pratiques d'emploi progressives, mais, plus tard dans sa vie, il transpose son zèle réformateur dans la politique nationale et internationale, où il travaille dans l'intérêt du commerce impérial et de la paix internationale.

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