István Anhalt | l'Encyclopédie Canadienne

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István Anhalt

VieAprès avoir assisté à des cours de Kodály en 1936, il devient son élève à l'Académie de musique de Budapest de 1937 à 1941. En 1942, il est assigné par l'armée hongroise à une unité de travaux forcés. Deux ans plus tard, il réussit à s'échapper et demeure caché jusqu'à la fin de la guerre.
Anhalt, Istv\u00e1n
(avec la permission de Istv\u00e1n Anhalt).
István Anhalt. Compositeur, professeur, auteur (Budapest, 12 avril 1919, naturalisé canadien 1955, Kingston, Ont, 24 fév 2012). D.Mus. h.c. (McGill) 1982, LL.D. h.c. (Queen's) 1991.

Vie
Après avoir assisté à des cours de Kodály en 1936, il devient son élève à l'Académie de musique de Budapest de 1937 à 1941. En 1942, il est assigné par l'armée hongroise à une unité de travaux forcés. Deux ans plus tard, il réussit à s'échapper et demeure caché jusqu'à la fin de la guerre. Répétiteur à l'Opéra national de Hongrie en 1945, il passe ensuite trois ans à Paris, étudiant la direction d'orchestre au Conservatoire avec Louis Fourestier et prenant des leçons particulières chez Nadia Boulanger (composition) et Soulima Stravinsky (piano).

Récipiendaire d'une des 30 bourses Lady Davis établies pour inciter des intellectuels en fuite à venir s'établir au Canada, Anhalt émigre en 1949 et décroche immédiatement un poste à la faculté de musique de l'Université McGill. Il met sur pied un remarquable programme d'études de composition et est directeur du département des matières théoriques de 1963 à 1969. Pendant les années 1950, son intérêt croissant pour la musique électroacoustique l'amène à travailler au laboratoire de musique électroacoustique (ELMUS) du Conseil national de recherches à Ottawa au cours des étés 1959 à 1961, de même qu'au Columbia-Princeton Centre de New York et aux laboratoires de Bell Telephone à Murray Hill (N.J.), en 1961. Le concert d'oeuvres électroacoustiques et de musique concrète (signées Anhalt, John Bowsher, Hugh Le Caine et Karlheinz Stockhausen) qu'il organise à McGill en 1959 est probablement le premier événement du genre au Canada. Anhalt met sur pied le studio de musique électroacoustique de McGill, qu'il dirige de 1964 à 1971.

En 1969, il est professeur invité Slee à l'Université d'État de New York à Buffalo et, en avril 1972, il retourne à Budapest donner des conférences sur l'écriture vocale contemporaine à l'Académie de musique. Directeur de la faculté de musique de l'Université Queen's de 1971 à 1981, il prend sa retraite en 1984 avec le titre de professeur émérite. En sa qualité d'enseignant et d'administrateur à McGill et à Queen's, Anhalt exerce une influence déterminante sur la formation de beaucoup de musiciens canadiens et sert de maître à des compositeurs comme William Benjamin, John Fodi, Clifford Ford, Keith Hamel, Hugh Hartwell, John Hawkins, Alan Heard, Jack Sirulnikoff et Alexander Tilley et à des érudits de la musique comme Gail Dixon, Robin Elliott et Christopher Lewis.

Oeuvres

Les Six Songs From Na Conxy Pan sont les premières oeuvres dont Anhalt reconnaît officiellement la paternité. Composées à Budapest et à Paris, elles font le lien entre ses oeuvres de jeunesse et la poussée d'activité créatrice qui s'amorçe pour le compositeur à Montréal. Des échos de la formation musicale très large reçue à Budapest sont manifestes dans les pièces librement atonales qu'Anhalt écrit à son arrivée au Canada. Le Trio, par exemple, possède une clarté de forme classique, une richesse de sonorité proprement romantique et des caractères rythmiques rappelant Bartók et Stravinsky. Le style choral de la haute Renaissance transparaît dans la consistance et dans le mouvement linéaire et harmonique de The Bell-Man (1954). À partir de Fantasia, écrite pour piano en 1954, Anhalt se tourne vers le sérialisme, ce qui donne à sa musique une certaine orientation structuraliste et objective. L'élément expressif de sa pensée musicale n'en souffre pas pour autant; les qualités intuitives et émotives sont toujours présentes dans son oeuvre. Son approche systématique de la tonalité et son vif désir d'élargir les possibilités des textures et des masses sonores l'amènent à s'intéresser à la musique électroacoustique. Après avoir composé quatre pièces entièrement électroacoustiques, Anhalt commence à intégrer des éléments avant-gardistes dans l'instrumentation et la musique vocale traditionnelles. Les variations dans la densité et les combinaisons de textures et de sonorités sont très caractéristiques de sa musique.

La première oeuvre instrumentale de grande envergure qu'on doive à Anhalt est la Symphonie, créée à Montréal sous la direction du compositeur en novembre 1959 à l'occasion du 200<sup>e</sup> anniversaire de l'établissement de la première collectivité juive au Canada. Il s'agit d'une suite de variations constituée d'un seul long mouvement en 13 sections où se révèle le souci d'une structure à la fois progressiste et clairement articulée. Le matériel sonore de la Symphonie tourne autour d'un groupe de quatre notes, toujours présent du point de vue mélodique et harmonique; un deuxième groupe de huit notes apparaît sous des formes diverses. L'interaction de ces deux groupes, l'un invariable, l'autre variable, relève de ce que le compositeur appelle la « complémentation ». Ce concept, qu'il applique dans bon nombre de ses oeuvres, produit un effet plutôt romantique, dont le lyrisme et l'intensité rappellent la manière (mais non les sonorités) d'Alban Berg. La deuxième grande oeuvre d'Anhalt, Symphony of Modules (terminée en 1967), exige un grand orchestre avec percussion augmentée et deux bandes sonores; on y trouve des sections d'improvisation dirigée aussi bien que des pages à notation complète. La pièce est construite sur les relations qui unissent de grandes masses sonores, les « modules » du titre.

Vingt ans s'écoulent avant qu'Anhalt ne revienne à l'écriture purement instrumentale dans une oeuvre de grande envergure. Simulacrum, SparkskrapS et Sonance•Resonance (Welche Töne?) illustrent une technique fréquemment utilisée dans la musique d'Anhalt: : un développement à partir d'idées qui ne sont pas proprement musicales mais qui, dans un ouvrage particulier, deviennent centrales. Les trois oeuvres pour orchestre des années 1980 traitent chacune d'un aspect universel du processus de la mémoire, évoquant tour à tour la puissance individuelle de la mémoire, la mémoire inconsciente et disjointe des forces en opposition dans la création, et le débat intérieur de Beethoven avec la musique elle-même. Chacune reflète d'une manière particulière la maturité et la richesse d'imagination du compositeur tout en témoignant aussi d'une approche à la musique personnelle, cohésive et consistante dont les bases sont déjà clairement établies dans les années 1960. Au sujet du style de composition de SparkskrapS, Anhalt offre l'explication suivante : « Ses nombreux changements d'atmosphère peuvent suggérer simplement qu'il est possible d'atteindre une certaine unité dans les limites d'une seule entité en dépit ou peut-être même en raison des contrastes et des oppositions entre les éléments qui s'y trouvent ».

Pendant les 20 ans où Anhalt cesse d'écrire pour orchestre, sa musique fait toujours appel à la voix (près de la moitié de ses oeuvres comportent une partie vocale, solo ou d'ensemble). Le vif intérêt qu'il porte à l'évolution et aux diverses fonctions de la musique vocale, sujet d'un grand nombre de ses conférences et de ses écrits, amène le compositeur à publier Alternative Voices. D'inspiration largement sociolinguistique, cet ouvrage offre une analyse entièrement originale des principales oeuvres pour voix écrites depuis 1945 environ, et contient des idées frappantes sur la nature et le pouvoir des divers types d'émissions vocales présentes dans l'art et dans la société. Dans sa propre musique, Anhalt explore la question de l'étendue et de la variété des sons qu'on peut produire avec la voix, de même que les façons de traiter un texte sur le plan structurel. Un texte peut, en effet, être livré directement sur une musique qui sert de commentaire ou d'écho aux paroles; il peut aussi être traité moins en fonction de son sens immédiat qu'en fonction des types de sons et d'articulation qui y sont juxtaposés et qui peuvent devenir des éléments expressifs dans une oeuvre musicale qui veut mettre en lumière le sens sous-jacent.

Dans Comments, le texte non conventionnel est constitué de diverses coupures de journaux. La banalité d'un rapport de météo est soulignée par une trame musicale soutenue et riche : ce contraste suggère qu'un drame intérieur se déroule derrière la façade insignifiante du texte. Ailleurs, la musique qui accompagne l'annonce de la mort d'un danseur balinais après une tournée européenne met en relief la tension et le risque de violence inhérents aux grandes différences culturelles entre les sociétés. Cento, « Cantata Urbana », inspiré du poème « An Ecstasy » d'Eldon Grier, est apparenté à Comments par les notions d'espace et de temps. Le texte original, fort long, est réduit à 25 lignes par Anhalt, puis fragmenté et les mots eux-mêmes scindés, de sorte que leur sens devient difficile à reconnaître. Par sa dimension abstraite soigneusement contrôlée, Cento évoque la tension et la dislocation de la vie urbaine moderne où le sens des choses remonte momentanément à la surface mais redisparaît dans l'ombre avant d'avoir été appréhendé. Médias multiples et temporalité du sujet sont encore exploités, et de façon plus complexe, dans Foci, où les paroles sont tirées de nombreuses sources en plusieurs langues et forment une grande partie de la trame de l'oeuvre. La pièce est conçue en fonction d'un environnement visuel déterminé.

La cohérence de l'approche, signalée au sujet de la musique instrumentale d'Anhalt, est également manifeste dans son écriture vocale. Toutes ses oeuvres prennent leur source dans sa conception du monde et de l'humanité. La combinaison de ces éléments n'est nulle part représentée plus éloquemment que dans les drames musicaux que sont LaTourangelle et Winthrop. Ces oeuvres racontent chacune l'histoire d'une personnalité du 17<sup>e</sup> siècle ayant exercé une influence prépondérante sur l'évolution des valeurs religieuses et morales en Amérique du Nord, plus particulièrement au Canada. Elles se déploient dans une série de scènes qui tiennent de l'opéra ou de l'oratorio joué. Ce sont des explorations à la fois historiques et personnelles de l'expérience du Nouveau-Monde, de l'adaptation de l'individu et de son rôle dans le développement d'une société. La Tourangelle est conçue à partir d'une narration centrale sur Marie de l'Incarnation, où les nombreux protagonistes participent aux événements et les commentent tout à la fois. Winthrop est beaucoup plus exigeant sur le plan de l'action et de la participation, et fait appel à un orchestre beaucoup plus important. Sur une plus petite échelle, dans Thisness, un « duo-drame » pour mezzo-soprano et accompagnement, Anhalt a recours au même genre de matériau dramatique pour mettre en musique un texte de son cru. Ce dernier comprend dix épisodes, dont une pantomime. Dans la première pièce, « Quest », le chanteur engage les auditeurs dans un cheminement qui les mène d'un niveau d'expérience à un autre par l'intégration d'éléments visuels, musicaux et verbaux aussi variés que les rencontres qu'ils décrivent. Dans Thisness on reconnaît le prolongement d'une approche dramatique déjà présente dans Comments 35 ans plus tôt.

Poursuivant le cycle opératique amorcé avec La Tourangelle, l'opéra Traces (Tikkun) d'Anhalt est créé à Toronto en 1996. Traces, qui contient des éléments autobiographiques, présente un protagoniste explorant son passé, qu'il considère comme la clé du présent. Le compositeur qualifie cette œuvre de « multidrame ». Une quatrième pièce d'opéra, Millennial Mall (Lady Diotima's Walk), traite d'une soliste soprano qui guide l'auditeur dans un centre commercial, qui symbolise le monde tout entier et la « religion » du consumérisme. Millennial Mall est créé au Festival de nouvelle musique de Winnipeg en 2000.

La musique d'Anhalt, complexe dans le détail de son écriture comme dans son dessein profond, naît de la clarté de pensée et de l'absolue conviction du compositeur. Elle s'exprime avec une puissance et une éloquence proprement contemporaines.

Honneurs et appréciation

Anhalt reçoit des commandes de l'Esprit Orchestra, de l'Orchestre du Centre national des Arts, du Toronto Symphony, de la Vancouver New Music Society et de la SRC. Ses œuvres complètes peuvent être entendues sur l'ensemble de cinq 33 tours Anthology of Canadian Music 22 (1985, Radio Canada International). Fantasia est enregistrée par Glenn Gould sur Glenn Gould Plays Contemporary Music (1992, Sony Classical WSK 52677) et Cento est inclus sur Tornado (McGill Records 2001-01-2). Sparkskraps est interprété par l'Esprit Orchestra sur le CD Iridescence (1994, SMCD 5132).

Anhalt est membre de la Ligue canadienne de compositeurs et compositeur agréé du Centre de musique canadienne. Il collabore à l' EMC. Ses documents personnels sont conservés à la Bibliothèque nationale du Canada. En 2003, le compositeur est nommé officier de l'Ordre du Canada.

Compositions

Scène
Oppenheimer : opéra fantaisiste en trois actes; 1990.

Traces (Tikkun): opéra. 1996

Millennial Mall (Lady Diotima's Walk), opéra. 1999

Orchestre
Interludium : 1950; pt orch; ms.

Funeral Music : 1951 (Mtl 1954); pt orch; ms.

Symphonie : 1958 (Mtl 1959); orch; BMI Canada 1963.

Symphony of Modules : 1967; orch, bande; ms.

Simulacrum : 1987; orch (Ott 1987); ms.

SparkskrapS : 1988; orch (Tor 1988); ms.

Sonance•Resonance (Welche Töne?) : 1989; orch (Tor 1989); ms.

Twilight Fire (Baucis' and Philemon's Feast): 2001; orch.

The Tents of Abraham (A Mirage): 2004; orch.

Musique de chambre
Trio : 1953; trio avec p; ms; RCI 229, RCA CCS-1023 et 5-ACM 22 (Trio de l'Université de Brandon).

Sonate : 1954; vn, p; ms; RCI 220, RCA CCS-1014 et 5-ACM 22 (Bress).

Foci (div) : 1969; sop, ens chamb, bande; Berandol 1972; RCI 357 et 5-ACM 22 (Mailing).

Doors... Shadows (Glenn Gould In Memory) : 1992; quat cdes; ms.

Piano
Arc en ciel, ballet : 1951 (Mtl 1952); 2 p; ms.

Sonate : 1951; ms.

Fantasia : 1954; Berandol 1972; Columbia 32-11-0046 (Gould p).

Choeur
The Bell Man (Herrick) : 1954 (rév 1980); ch, 2 cloches, org; ms.

Three Songs of Love (de la Mare, anon) : 1951; SSA; ms.

Three Songs of Death (Davenant, Herrick) : 1954; SATB; ms.

Cento « Cantata Urbana » (Grier) : 1967; 12 réc (SATB), bande; BMI Canada 1968; RCI 357 et 5-ACM 22 (Ensemble vocal Tudor de Montréal).

Voix
Six Songs From Na Conxy Pan (Sándor Weöres) : 1941-1947 (version angl 1984); bar, p; ms.

Psalm XIX « A Benediction » (A.M. Klein) : 1951; bar, p; ms.

Journey of the Magi (Eliot) : 1952; bar, p; ms.

Comments (coupures du Montreal Star) : 1954; contralto, trio de p; ms.

Chansons d'aurore (Verdet) : 1955; sop, fl, p; ms.

A Wedding Carol (Anhalt) : 1985; sop, org; ms.

A Little Wedding Music (Hopkins) : 1984; sop, org; Berandol 1985.

Thisness, « duo-drame » (Anhalt) : 1986 (Van 1986); mezzo, p; ms.

Aussi Electronic Composition n<sup>os</sup> 1-4 : 1959-1962; (n<sup>o</sup> 3, 4) Marathon MS-2111, (n<sup>o</sup> 2, 3, 4) 5-ACM 22.

Voir aussi La Tourangelle, Winthrop.

Écrits

« The Making of Cento », CaCM, 1 (print.-été 1970).

« About Foci », Artscanada, XXVIII (avril-mai 1971).

« La musique électronique », « L'histoire de Cento », Musiques du Kébèk, Raoul Duguay dir. (Montréal 1971).

« Luciano Berio's Sequenza III », CaCM, 7 (aut.-hiv. 1973).

« About one's place and voice », Identities : The Impact of Ethnicity on Canadian Society, Wsevolod W. Isajiw dir. (Toronto 1977).

« Winthrop : the work, the theme, the story », RMUC, 4 (1983).

Alternative Voices : Essays on Contemporary Vocal and Choral Composition (Toronto 1984).

« What tack to take? An autobiographical sketch (life in progress...) », Queen's Quarterly, XCII (print. 1985).

« Pst... pst... are you listening? Hearing voices from yesterday », ibid., XCIII (print. 1986).

« Music : context, text, counter-text », Contemporary Music Review, V (n<sup>o</sup> 1, 1989).

« Text, context, music », RMUC, 9 (1989).

« Thisness, marks and remarks », Musical Canada.

Openheimer (opéra) : 1990

Critiques de livres et de disques dans CMJ (1957-1961), incluant une critique des enregistrements de Varèse (hiv. 1961).

Contributions à Istvéan Anhalt : Pathways and Memory (partie IV).

Bibliographie

John BECKWITH, « Recent orchestral works by Champagne, Morel, and Anhalt », CMJ, IV (été 1960)

Robert SCHALLENBERG, « Anhalt's Symphony no 1 », Notes, XXI (aut. 1964).

Yolande RIVARD, « L'enseignement de la composition à l'université McGill », VM, VIII (mai 1968).

« István Anhalt - un portrait », Mcan, XV (nov. 1968).

BMI Canada Ltd/SDE Canada Ltée, « István Anhalt », dépliants (1970, 1976, 1984).

John BECKWITH, « Les Nouvelles oeuvres de Anhalt repoussent les frontières vocales », ScM, 281 (janv.-févr. 1975).

Leslie THOMPSON, « Anhalt takes musical cues from history », Music (mars-avril 1980).

William E. BENJAMIN, « István Anhalt : a tribute and an appreciation », Music Scene, 340 (nov.-déc. 1984).

Gordon E. SMITH, « "Deep themes, not so hidden" in the music of István Anhalt », Queen's Q, XCVIII (print. 1991).

Alan M. GILLMOR, 'Echoes of time and the river,' Taking a Stand: Essays in Honour of John Beckwith, dir. Timothy J. McGee (Toronto 1995).

Rick MACMILLAN, « Anhalt opera explores mysteries of time, place, memory », Words & Music (mai 1996).

Gordon E. SMITH, « Memory at the millennium : Composer István Anhalt », Topia, VI (1999).

Robin ELLIOT, et Gordon E. SMITH, Istvan Anhalt: Pathways and Memory (Montreal, Kingston 2003).

« Review of Records ».

Compositeurs canadiens contemporains.

Lecture supplémentaire