Brandt, Di | l'Encyclopédie Canadienne

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Brandt, Di

Di (Diane Ruth) Brandt, poète, écrivaine, professeure (Winkler, Man., 31 janvier 1952). Élevée dans une communauté mennonite de Reinland (Man.), Di Brandt étudie au Canadian Mennonite Bible College (Winnipeg), à l'Université de l'Alberta et à l'Université de Toronto. Elle obtient un Ph.D.

Brandt, Di

Di (Diane Ruth) Brandt, poète, écrivaine, professeure (Winkler, Man., 31 janvier 1952). Élevée dans une communauté mennonite de Reinland (Man.), Di Brandt étudie au Canadian Mennonite Bible College (Winnipeg), à l'Université de l'Alberta et à l'Université de Toronto. Elle obtient un Ph.D. en littérature canadienne à l'Université du Manitoba (1993). L'œuvre de Brandt constitue une voix dominante dans la littérature des Prairies canadiennes et figure souvent dans les anthologies. Elle publie des poèmes dans nombre de revues littéraires, autant au Canada qu'à l'étranger. Sa poésie est adaptée pour le théâtre, la radio et la télévision, est mise en musique et dansée.

Brandt publie six volumes de poésie. Son premier recueil, questions i asked my mother, est présélectionnée pour les PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL (1987), tout comme Jerusalem, beloved (1995). Bouquet for St. Mary et Now You Care sont tous deux publiés en 2003. Brandt écrit aussi des critiques littéraires (Wild Mother Dancing : Maternal Narrative in Canadian Literature, 1993) et de la création non romanesque (Dancing Naked : Narrative Strategies for Writing Across Centuries, 1996). Elle dirige des journaux littéraires et des livres, dont Re : Generations : Canadian Women Poets in Conversation (2005, avec Barbara Godard). À partir de 1973, lorsqu'elle écrit le livret de l'opéra The Bridge, or What's Wrong with Jim McKenzie?, Brandt participe à beaucoup de projets multimédias en collaboration avec d'autres écrivains, musiciens et artistes visuels.

Les opinions féministes de Brandt inspirent une grande partie de ses écrits, tant sur le plan formel que thématique. Ses premiers poèmes questionnent de manière explicite la doctrine mennonite, particulièrement en ce qui concerne les femmes. Son style fluide (conversations sans ponctuation, ni majuscules) renforce implicitement sa résistance aux structures patriarcales rigides de la communauté dans laquelle elle a été élevée. La nature riche des relations mère-fille est une des principales préoccupations de Brandt autant dans sa poésie que dans sa prose. Elle explore aussi les rencontres du « post-postmodernisme » et de l'environnementalisme par le discours poétique qui approche des pratiques interculturelles, multimédias et interdisciplinaires.

Dès le début de sa carrière d'écrivaine, la poésie de Brandt remporte un succès critique et une reconnaissance considérables. Elle remporte le prix Gerald Lampert du meilleur premier livre de poésie en 1987. En 1990, elle reçoit le McNally Robinson Manitoba Book of the Year Award et, en 1995, le prix national de poésie de la Canadian Authors' Association. Elle est finaliste pour le Trillium Ontario Book of the Year Award (2004) et le Griffin Poetry Prize (2004).

Brandt est également un précieux mentor pour les nouveaux écrivains et elle participe activement à des organisations littéraires. Elle est membre de longue date de la Writers' Union of Canada, de PEN Canada, de la League of Canadian Poets et de la Manitoba Writers' Guild. Elle enseigne également à l'Université de l'Alberta, à l'Université du Manitoba et à l'Université de Winnipeg. Elle dirige des ateliers d'écriture et donne des conférences dans tout le Canada, aux États-Unis et en Europe. En 1997, elle devient professeure agrégée de création littéraire et de littérature canadienne à l'Université de Windsor. Brandt commence son mandat de cinq ans au Programme des chaires de recherche du Canada (en création littéraire) à l'Université de Brandon en 2005.