Carrières, exploitation des | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Carrières, exploitation des

L'extraction commerciale de pierre naturelle est une industrie importante dans la majorité des provinces. En 1994, la valeur totale de la pierre extraite des carrières atteint presque 626 millions de dollars, soit une production totale de plus de 109 millions de tonnes.

Carrières, exploitation des

L'extraction commerciale de pierre naturelle est une industrie importante dans la majorité des provinces. En 1994, la valeur totale de la pierre extraite des carrières atteint presque 626 millions de dollars, soit une production totale de plus de 109 millions de tonnes. La pierre est extraite d'une vaste excavation ou d'un puits à ciel ouvert par la technique la mieux adaptée au gisement : coupe, creusage ou dynamitage. La pierre extraite des carrières est manipulée au moyen de l'équipement mécanique approprié comme des draglines, des chargeurs, des convoyeurs, des chariots élévateurs à fourches et des camions. Les entreprises qui possèdent et exploitent les carrières sont souvent liées à l'INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION.

Au Canada, les principaux types de pierres extraites sont le CALCAIRE, le granit, le grès et le marbre. Le calcaire représente 79 p. 100 du volume total de la production et 71 p. 100 de sa valeur. Le granit représente approximativement 15 p. 100 de son volume annuel total et 20 p. 100 de sa valeur. En comparaison, la production de marbre et de grès reste relativement faible. Les carrières de calcaire sont largement réparties au Canada, et l'économie commande que celles situées près des grands marchés deviennent les plus grands producteurs. Plus de la moitié du volume annuel provient de l'Ontario, plus d'un tiers du Québec et le reste principalement de Colombie-Britannique et du Manitoba.

Près des deux tiers du volume total de la pierre extraite sont concassés et utilisés dans l'industrie de la construction comme agrégats de béton et d'asphalte, comme matériau d'infrastructure dans la construction de route, comme blocaille et support de remblai, comme ballast de voie ferrée, comme granulés à toiture et comme gravillons dans le stuc et la mosaïque. D'autres industries consomment environ 36 p. 100 de la production annuelle des carrières. L'INDUSTRIE CHIMIQUE utilise le calcaire concassé pour neutraliser les acides, pour extraire l'oxyde d'aluminium de la bauxite, pour fabriquer du bicarbonate de soude, du carbure de calcium, du nitrate de calcium et du gaz carbonique, ainsi que dans la fabrication de produits pharmaceutiques (voir INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE, de colorants, de rayonne, de papier, de sucre et de VERRE, et dans le TRAITEMENT DE L'EAU.

En MÉTALLURGIE, on emploie le calcaire comme fondant pour nettoyer les impuretés du métal en fusion. Le calcaire pulvérisé est employé couramment comme matière de charge et allonge pour le CIMENT et comme agent de blanchiment de la CÉRAMIQUE, du PLASTIQUE, des revêtements de sol, des insecticides, du papier, de la pâte de bois, de la peinture et d'autres produits. Il est également utilisé pour la fabrication d'engrais et d'autres applications en agriculture. Près de 3 p. 100 de toute la pierre extraite des carrières canadiennes sert de pierre de taille ou pierre ornementale dans la construction. Les granits du Québec et les calcaires de l'Ontario, du Québec et du Manitoba sont les pierres les plus recherchées. La plus réputée parmi ces dernières est probablement la pierre de Tyndall au Manitoba, un beau calcaire dolomitique marbré, extrait près de Winnipeg.

En 1995, la valeur des pierres exportées par le Canada dépasse 145 millions de dollars et le total de ses importations représente environ 144 millions de dollars. L'industrie de l'extraction de pierre dépend directement de l'industrie de la construction et en subit les contrecoups. De plus, des contrôles plus sévères en matière d'environnement pourraient limiter ou même fermer de nombreuses carrières, particulièrement à proximité des grands centres urbains, dont la population attache beaucoup d'importance aux facteurs poussière et bruit et pourrait exiger la récupération de carrières autrefois exploitées.