Catherine Lafortune | l'Encyclopédie Canadienne

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Catherine Lafortune

Catherine Lafortune, danseuse de ballet (né le 17 février 1961 à Montréal en Québec). C'est à l'âge de 7 ans que la jeune Catherine Lafortune répond avec enthousiasme à l'appel de la danse et entreprend des cours, sous la méthode Cecchetti, au studio La Volière. Ayant réussi ses examens avec distinction, elle entrera à l'âge de 17 ans à l'Académie de danse des Grands Ballets Canadiens. Durant ces années d'apprentissage, soit à l'âge de 15, 16 et 17 ans elle suivra des stages d'été intensifs, à l'Université York où son talent la fera remarquer par le corps professoral.

Lafortune, Catherine

Grâce à sa remarquable prestation lors du spectacle annuel de l'Académie, madame Ludmilla Chiriaeff, fondatrice de la compagnie des Grands Ballets Canadiens, en unanimité avec les membres de la direction invite la jeune danseuse à joindre la compagnie sans l'obligation de passer des auditions.

Entrée à titre d'apprentie, elle y poursuivra une brillante carrière et ce pendant 16 ans, atteignant rapidement le titre de soliste. Sa grande versatilité vaudra à la si douée Catherine Lafortune, de danser dans plus de 75 ballets tirés du répertoire de la compagnie. Elle interprétera à plusieurs reprises et avec brio, les grands rôles du répertoire classique notamment Gisèle (Myrtha), Le lac des cygnes, La Sylphide (Effie) Les Sylphides (Mazurka), Casse-noisettes (y dansant dans plus de douze rôles différents au cours de sa carrière), Coppélia et plusieurs autres. À New York, elle se produira comme soliste dans plusieurs œuvres de l'illustre chorégraphe, George Balanchine. Catherine Lafortune travaillera étroitement à plusieurs créations avec de nombreux chorégraphes canadiens, dont Christopher House, James Kudelka, Brian Mc Donald, Fernand Nault, Ginette Laurin, Judith Marcuse, Linda Rabin et avec des chorégraphes tous renommés internationalement tels que, Kurt Joss, José Limon, Hans Van Manen, Mark Morris, Ohad Naharin, Milko Sparemblek et Paul Taylor.

Lors de son passage à Montréal en 1986, le chorégraphe espagnol Nacho Duato, de la Compania Nacional de Danza la choisit en rôle solo pour le ballet Jardi Tancat ; elle participe en plus de sa perfomance, à la création de Na Floresta et on la retrouve dans les ballets Rassemblement et Duende, du même chorégraphe.

Catherine Lafortune a eu le privilège de danser dans L'Après-midi d'un Faune de Nijinsky, Les Noces de Nijinska, Petrouchka de Fokine, Le Tricorne de Manuel de Falla, oeuvres tirées du répertoire des Ballet Russes du célèbre imprésario Serge de Diaghilev lors de leur reconstitution par la compagnie.

Suite à sa décision en 1995, de quitter la scène, Catherine Lafortune, nommée maîtresse pour les Grands Ballets canadiens deviendra responsable du programme des finissants de l'École supérieure de danse du Québec. Après seulement deux ans d'étude, elle terminera son baccalauréat en danse à l'Université du Québec à Montréal. Son dévouement pour la danse la motivera à co-fonder en 2005 l'Académie de danse Regina Assumpta (Montréal) où elle tient le poste de directrice pédagogique jusqu’en 2017. Elle joint à nouveau l’École supérieure de ballet du Québec en 2010 où on lui confie la responsabilité des cycles novice et junior de la division professionnelle en plus d’y poursuivre sa carrière d’enseignante de ballet.

Catherine Lafortune a paru dans le film de l'ONF Sur les scène de l'Orient (1984) ainsi que dans le téléfilm Na Floresta, présenté à Radio-Canada (1992).

En 16 ans de carrière, elle a parcouru et a dansé au Canada, aux États-Unis, en Amérique latine, en Europe et en Asie et a rencontré plusieurs dignitaires lors de ses nombreuses tournées à l'étranger. Durant trois étés (2005-06-07), elle a été membre de la faculté de danse au titre de pédagogue en ballet au Banff Centre for the Arts, sous la direction artistique de madame Annette av Paul.

Tout au long de sa prodigieuse carrière, Catherine Lafortune, acclamée pour sa technique, sa très grande sensibilité, sa souplesse et sa musicalité hors pair, s'est toujours démarquée par la justesse de ses interprétations.