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Ce qu'il faut pour vivre

Premier long métrage du réalisateur Benoît Pilon d'après un scénario de Bernard Émond, sorti en salles en août 2008.

Ce qu'il faut pour vivre

Premier long métrage du réalisateur Benoît Pilon d'après un scénario de Bernard Émond, sorti en salles en août 2008. Anthropologue de formation et familier du Grand Nord, Bernard Émond a écrit le scénario de Ce qu'il faut pour vivre en s'inspirant d'une réalité qui hante cette communauté depuis les années 1950, lorsque l'on arrachait de leur milieu les habitants malades de tuberculose pour les conduire dans les sanatoriums de Québec afin de leur donner de meilleures chances de guérison. L'histoire nous fait donc suivre le périple de Tivii, un chasseur inuit qui sera séparé au pied levé de sa femme et de ses filles et qui devra s'adapter au monde des Blancs, sans connaître ni la langue ni les coutumes. Déraciné et perdu sans ses repères familiers, prisonnier des murs de l'hôpital, Tivii choisira de se laisser mourir jusqu'à ce qu'une infirmière, sensible à sa détresse, fasse venir d'un autre sanatorium un jeune Inuit, Kaki. Enfin capable de dialoguer, Kaki deviendra, par sa connaissance du monde des Blancs, la planche de salut de Tivii; celui-cui à son tour, reliera par ses récits le jeune Kaki au monde de ses ancêtres.

Sans être moraliste, ni dénonciateur, ce très beau le film démontre bien l'importance de la transmission du savoir et du rapprochement des cultures. Dans les rôles de Tivii et de Kaki, se retrouvent l'acteur Natar Ungalaaq et un jeune résidant de IQALUIT, Paul-André Brasseur, de mère inuit et de père québécois.

Ce qu'il faut pour vivre, se mérita lors de la cérémonie du 29 mars 2009, un PRIX JUTRA pour le meilleur film et un prix Jutra pour le meilleur scénario; quant à Natar Ungalaaq , il remporta le prix Jutra du meilleur acteur. Le 4 avril 2009, le film s'est de plus mérité trois GENIE, soit meilleure réalisation et meilleur montage, et pour la prestation de Natar Ungalaak, prix de l'Interprétation masculine dans un premier rôle.