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Churchill

Churchill, Manitoba ; constituée en ville en 1997 ; population de 870 habitants (recensement de 2021), de 899 habitants (recensement de 2016). La ville de Churchill est située à l’embouchure de la rivière Churchill sur la rive sud‑ouest de la baie d’Hudson. La rivière a été nommée ainsi en l’honneur de lord Churchill, qui deviendra le premier duc de Marlborough.


Historique

Churchill est fondée sur les territoires traditionnels des Dénés et des Cris. L’explorateur danois Jens Munk est le premier Européen à pénétrer dans la région en 1619. Cependant, il faudra attendre 1689 pour qu’une colonie permanente s’y installe. En effet, cette année‑là, la Compagnie de la baie d’Hudson (CBH) crée un poste de traite des fourrures, appelé Fort Churchill, à environ 8 km de l’embouchure de la rivière Churchill. À la suite d’un incendie, Fort Churchill est reconstruit en 1717 et renommé Fort Prince‑de‑Galles en 1719. Le fort demeure le centre de la traite des fourrures dans la région jusqu’à sa destruction par les Français en 1782, avant d’être à nouveau fortifié et rétabli dans ses fonctions de poste commercial ultérieurement par la CBH.

En 1929, la gare de Churchill du Hudson Bay Railway ouvre, et la ville actuelle commence à prendre forme. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la ville prospère en tant que centre d’approvisionnement du Nord et comme base militaire. Cette période faste se poursuit jusqu’au milieu des années 1980, grâce à l’implantation d’une station de recherche et d’un site de lancement de fusées. Toutefois, après avoir atteint un maximum de 4 000 personnes, la population de Churchill a commencé à décliner dans les années 1960 avec la fermeture de la base militaire.

Économie

À la suite de la fermeture de la base militaire, Churchill se débat pour reconstruire son économie. En 1994, Akjuit Aerospace Inc. réaménage la base de lancement de fusées avec pour objectif de fournir des services de lancement pour les lanceurs internationaux; toutefois, le site ferme ses portes quatre ans plus tard. Plus proche de l’Europe, par voie maritime, que Montréal, de 1 600 km, Churchill voit ses possibilités en tant que port transatlantique limitées par la brièveté de sa saison de navigation, à peine quatre mois, et par la faible profondeur de ses eaux. Bien que Churchill ne soit accessible que par voie aérienne ou ferroviaire, l’écotourisme constitue un aspect important de son économie, les touristes s’y rendant, dans le cadre d’excursions, pour admirer les ours polaires et les bélugas, ainsi que pour visiter le parc national Wapusk. Parmi les nombreuses richesses historiques de la ville, on trouve notamment des sites des cultures pré‑Dorset et Dorset, le Fort Prince‑de‑Galles, partiellement reconstruit et désigné lieu historique national en 1920, la batterie du cap Merry, et le site de mouillage de Sloop Cove datant du 18e siècle.

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