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CIMA

CIMA (Canadian Independant Music Association). Fondée sous le nom de CIRPA (Canadian Independent Record Production Association) à Toronto en 1975, cette association représente les intérêts du secteur canadien anglophone indépendant de l'industrie des enregistrements musicaux et sonores.

CIMA

CIMA (Canadian Independant Music Association). Fondée sous le nom de CIRPA (Canadian Independent Record Production Association) à Toronto en 1975, cette association représente les intérêts du secteur canadien anglophone indépendant de l'industrie des enregistrements musicaux et sonores. En sont membres des maisons de disques canadiennes, des producteurs canadiens de disques et de vidéoclips, des studios d'enregistrement de propriété canadienne situés au Canada, ainsi que d'autres sociétés associées au secteur canadien de l'enregistrement, comme les éditeurs et les agents publicitaires de musique ainsi que leurs représentants.

La CIRPA a pour mission d'améliorer la stabilité financière de l'industrie de la musique indépendante canadienne. Elle contribue à stimuler la production, la promotion et la commercialisation de la musique canadienne au niveau national et international. Au début des années 1980, elle a pris en charge le kiosque canadien au MIDEM de Cannes, en France et commencé à produire des anthologies sur disque et sur vidéo à des fins de promotion et de commercialisation à cet événement. Depuis, elle est aussi présente à d'autres foires commerciales de l'industrie musicale internationale, comme POPKOMM. Elle fait pression pour les intérêts de l'industrie auprès des gouvernements fédéral et provinciaux et d'organismes gouvernementaux comme le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). En outre, elle organise des colloques réguliers dans tout le Canada dans le but d'augmenter les connaissances et l'expertise de l'industrie dans tous les domaines du secteur de la musique. Elle mène des recherches pour aider ses membres dans leurs stratégies de commercialisation nationale et internationale. L'association prône un soutien accru, de sources publiques et privées, pour l'industrie musicale indépendante canadienne. Elle est aussi très active dans la promotion de talents d'enregistrement autochtones canadiens.

La CIRPA est particulièrement active dans des dossiers tels que la Loi sur le droit d'auteur, le développement de programmes de l'industrie musicale et la promotion de contenu canadien. Après des pressions exercées pour que des modifications soient apportées à la Loi sur le droit d'auteur, elle a été très active dans la mise en place du Music Copyright Action Group, qui coordonne le lobbying dans le domaine de l'industrie de la musique. Ses efforts menés dans les années 1980 et 1990 pour faire réviser le droit d'auteur ont contribué à l'adoption du projet de loi C-32 par le Parlement; la loi a garanti deux droits supplémentaires à l'industrie canadienne de l'enregistrement : la réintroduction des droits voisins et l'introduction du droit de copie privée. Cela a donné lieu par la suite à la mise en place de la Société canadienne de gestion des droits voisins (SCGDV) et de la Société canadienne de perception de la copie privée (SCPCP), deux organismes dans lesquels la CIRPA continue à jouer un rôle important.

Les premiers efforts de la CIRPA pour le développement de programmes de l'industrie musicale ont abouti à la formation de la Foundation to Assist Canadian Talent on Records (FACTOR) en 1982, que l'association a administrée de 1982 à 1986. Grâce aux pressions exercées au fil des années 1980, la CIRPA a contribué à la mise sur pied du Programme d'aide au développement de l'enregistrement sonore (PADES) en 1986, qui a mis en place un financement non négligeable du gouvernement pour l'industrie canadienne de l'enregistrement. Durant les années 1990, la CIRPA s'est aussi battue en tandem avec son équivalent francophone, l'ADISQ, pour obtenir une augmentation du financement gouvernemental pour les initiatives de programmes de l'industrie de l'enregistrement.

La lutte de la CIRPA au sujet du contenu canadien a débuté dans les années 1980, alors qu'elle jouait un rôle croissant dans les audiences du CRTC sur le contenu canadien des émissions de radio et de télévision. Ses efforts ont mené à une augmentation du contenu canadien chez les diffuseurs privés et publics. Elle a aussi été en partie responsable de la décision du CRTC d'augmenter encore de 30 % à 35 % les quotas de contenu canadien pour les stations de radio FM en 1998.

La CIRPA a publié plusieurs études sur l'industrie de l'enregistrement : Sound Investments - The Recording Industry in Ontario (1987), Study of Home Taping in Canada (1988), Investor's Guide (1988, 1995) et The Sound Recording Industry in Canada : A Plan for Action (1990). En 1989, elle a mis en place la Music Industry Data Base pour fournir une base continuellement mise à jour des possibilités d'éducation musicale élémentaire existant au pays. Conformément à son rôle de recherche dans l'industrie canadienne de la musique, la CIRPA publie de nombreuses brochures conçues pour informer ses membres des changements survenant dans l'industrie. Ses publications en série, souvent produites conjointement avec l'ADISQ, comprennent le Canadian Record Catalogue ainsi qu'un bulletin, lancé en 1977, qui paraît de temps à autre.

En 2009, la Canadian Independant Record Association (CIRPA) a changé officiellement de nom pour devenir la Canadian Independant Music Association (CIMA), appellation destinée à refléter les changements que connaît l'industrie canadienne de la musique. Au sujet du changement, le président-directeur général, Duncan McKie, a déclaré : « Nous avons été témoins des débuts de l'ère numérique, et le développement d'un modèle commercial viable pour les enregistrements de musique canadiens est notre principale préoccupation. »