Lavoie, Daniel | l'Encyclopédie Canadienne

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Lavoie, Daniel

Avec ses aptitudes musicales, il joue à l'adolescence dans des groupes-rock, entre autres, avec le groupe « Nomads ». Puis, vers l'âge de 18 ans, il compose et devient chanteur-interprète.

Lavoie, Daniel

 Daniel Lavoie, auteur-compositeur-interprète ( Dunrea, Manitoba, 17 mars 1949, -). Très jeune, Daniel Lavoie apprendra le piano chez les religieuses et fréquentera le collège des Jésuites de St-Boniface. Il mène une enfance paisible au cœur des plaines et des grands espaces. Enfant, il voulait devenir médecin mais plus tard, travaillant comme aide-infirmier, il constatera que ce corps de métier ne lui sied pas. Il occupera aussi un emploi comme marin sur un pétrolier.

Avec ses aptitudes musicales, il joue à l'adolescence dans des groupes-rock, entre autres, avec le groupe « Nomads ». Puis, vers l'âge de 18 ans, il compose et devient chanteur-interprète. En 1967, il remporte le concours d'auteur-compositeur-interprète organisé par la Société Radio-Canada dans le cadre de l'émission Jeunesse oblige. Daniel Lavoie chante aussi bien en anglais, qu'en français, et fera partie des groupes « Spectre » et « Dieu que l'amour vous aime » avant de faire une tournée en 1970. Il s'installe dans la province du Québec en 1970 et se produit principalement dans les pianos-bars. En 1975, il lance son premier album « À court terme ». Sa chanson « J'ai quitté mon île » connaîtra le succès en France, au Portugal et au Brésil (sous le titre de Deixei Mihaterra) avant d'être popularisée au Québec.

Suivra ensuite l'album « Berceuse pour un lion » qu'il compose essentiellement à St-Côme-de-Beauce et qui comprend plusieurs titres qui réussiront à tourner à la radio québécoise dont « Dans l'temps des animaux ». Mais, c'est en 1979 que Daniel Lavoie atteindra une véritable popularité auprès du public avec la sortie de l'album « Nirvana bleu ». En effet, les chansons « Angéline », « La danse du smatte », « Boule qui roule »...ne laissent pas indifférents les auditeurs québécois et même la critique française qui louangera littéralement Daniel Lavoie. Pourtant, lorsque Daniel Lavoie écrit « La danse du smatte », il est assis près d'un arbre dans le parc Lafontaine et se sent désespéré. En un seul jet, il compose cette pièce qui lui prouvera que sa patience, en attendant d'être propulsé dans le monde de la chanson, était probablement nécessaire à la réalisation de ses grands rêves.

Il aura ensuite l'occasion de se présenter au Petit Montparnasse à Paris. Une série de spectacles s'ensuit au Québec, en Ontario ainsi qu'à Paris et en Belgique. Sa réputation grandira de façon phénoménale et il recevra pendant deux années consécutives le Félix de l'interprète masculin de l'année (1980-1981). Pendant cette période, il lance « Cravings » (un album en anglais) et « Aigre-doux, How are you ». Par la suite, Daniel Lavoie investit quinze mois dans l'écriture ainsi qu'un budget considérable dans la réalisation de l'album « Tension attention » grâce auquel il remportera trois Félix en 1984 dont « Chanson de l'année Tension Attention ». Sa pièce « Ils s'aiment », une chanson sans refrain composée lors de la guerre de Beyrouth, et qui fera le tour du monde. Elle dépassera les deux millions d'exemplaires vendus au Québec et en Europe. Elle paraîtra aussi en versions anglaise, espagnole et portugaise. En 1985, elle remportera un Midem d'or à Cannes. Avec ce triomphe, Daniel Lavoie devient avec Rehjar Rancourt, copropriétaire de la maison de disques Trafic, qui lancera les carrières discographiques de Marie Philippe, du groupe « Hart rouge », et de Luc Delarochellière.

Au courant de l'année 1984, Daniel Lavoie produit son spectacle « Hôtel de rêve » au Spectrum et au Théâtre St-Denis à Montréal, avant de le présenter à Paris, Lausanne, Toulouse et partout ailleurs en Europe, ce qui lui méritera le ''Félix de l'artiste s'étant le plus illustré hors Québec''. En 1986, Daniel Lavoie est octroyé de la médaille Jacques-Blanchet pour la qualité de son œuvre. On lui décerne aussi le prix Québec/Wallonie-Bruxelles.

En 1986, Daniel Lavoie propose au public, son album « Vue sur la mer ». Le disque tant attendu comprend la chanson « Je voudrais voir New-York », qui sera au premier rang du vote populaire de la chanson francophone tenu pas la communauté radiophonique des programmes de la langue française. Daniel Lavoie sera de plus, récipiendaire du trophée Renonciat, en 1987, grâce à cette pièce d'une valeur harmonieuse incontestée. Avec l'album « Vue sur la mer », on lui décernera aussi le Prix du meilleur album francophone.

Par la suite, il enregistrera « Tips », un album en anglais et en sol européen, lors de son passage à l'Olympia de Paris, son album « Olympia 87 ». Avant la sortie de « Long courrier », il aura l'occasion de faire une apparition new-yorkaise à la télé avec Liza Minelli ainsi qu'aux côtés de Bruce Sprinsteen, Sting, Peter Gabriel et Michel Rivard lors du spectacle unique Human Rights Now d'Amnistie internationale, présenté au stade olympique de Montréal. Préoccupé par la survie de la planète et par l'héritage qu'il veut laisser à ses enfants, Daniel Lavoie est porte-parole de la fédération canadienne pour l'alphabétisation en français (FCAF) et de la fondation pour la recherche sur le diabète juvénile.

En 1990, Daniel Lavoie remporte pour « Long courrier » le Félix de l'album pop-rock. Et un spectacle est organisé en son honneur par les Francofolies de Montréal : « La fête à Daniel Lavoie ». Au cinéma, on le retrouvera en 1991, dans le film « Le fabuleux voyage de l'ange » de Jean-Pierre Lefebvre dont il composera la chanson-thème. Ensuite, il incarnera le peintre Eugène Delacroix dans l'opéra-rock symphonique « Sand et les romantiques » de Catherine Lara et de Luc Plamondon. C'est également l'année où Daniel Lavoie participera à l'événement des Francofolies de Bulgarie. Il recevra en 1992 le Prix de la chanson française, au festival d'été de Québec. Entre temps, deux albums voient le jour : « Douce heure » une compilation du chanteur prolifique et « Here in the heart » un album en anglais. En 1995, suite à une longue saga judiciaire, paraît enfin l'album « Ici » comprenant des pièces tendres et sentimentales dont « Nantucket » composée spécialement par Louise Forestier pour son grand ami. Dans le même ordre d'idées, Daniel Lavoie avait composé, lui aussi, une chanson pour cette dernière, « Je ne pensais pas ». Celle-ci a décliné l'offre de l'interpréter mais par la suite, l'a réellement regretté puisque la pièce est devenue l'une des plus belles chansons du répertoire québécois. Chantée par Daniel Lavoie, son auteur, la rend d'autant plus magnifique.

Daniel Lavoie explorera en 1996-1997, le monde de la chanson enfantine. Sa pièce « Bébé dragon 1» lui vaudra un Félix dans la catégorie ''album pour enfants''. Au « Divan vert » en mars 1997, il présente un album réunissant ses plus grands succès ainsi que quelques pièces inédites.

C'est en 1997-1998, que Daniel Lavoie s'installe à Paris pour sept mois; il personnifie l'archidiacre Claude Frollo dans la majestueuse œuvre de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris qui sera reprise sous forme de comédie musicale par Luc Plamondon et Richard Cocciante. En 2002, il jouera aussi l'aviateur dans le spectacle musicale « Le petit prince » de Richard Cocciante, d'après le conte poétique et philosophique créé par Antoine de St-Exupéry. En 2003, Daniel Lavoie enregistre son album solo à Paris et poursuit son travail de compositeur pour certains autres artistes dont Maurane, Florent Pagny, Jean Guidoni, Nolwenn Leroy.

Le 27 janvier 2004, Daniel Lavoie dévoile au public son album « Comédie humaine ». En 2005, il joue le rôle de Félix Leclerc dans la série télévisée de Claude Fournier qui recevra une très mauvaise critique de la part du public et des médias. En 2007, il nous présente « Docteur tendresse » et plus récemment, son coffret « Où la route mène », qui comprend 2 CD et un DVD de ses vidéo-clips.

Daniel Lavoie affirme qu'il lui aura fallu presque 20 ans pour se trouver mais qu'à présent, il a appris à s'écouter davantage et qu'il est au meilleur de sa création. Son rêve est de monter un opéra, projet qui verra certainement le jour grâce à sa grande persévérance et sa philosophie de la vie : ''qu'il ne faut jamais remettre à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui'', en l'occurrence, ''ne pas remettre le bonheur à plus tard''