Lewis, David | l'Encyclopédie Canadienne

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Lewis, David

En 1950, les perspectives d'avenir de la CCF déclinent. Lewis se lance alors dans l'exercice du droit du travail, tout en poursuivant son engagement auprès de la CCF. Il assume divers postes de direction et contribue à la rédaction de la Déclaration de Winnipeg de 1956.
Lewis, David
David Lewis a mis son intelligence remarquable et son énergie au service de la cause du socialisme au Canada (avec la permission de Sophie Lewis).

Lewis, David

David Lewis, né Losh, homme politique socialiste, avocat du travail, professeur d'université (Svisloch, Russie, 23 juin 1909 -- Ottawa, 23 mai 1981). Enfant, il connaît l'invasion allemande de la Russie au cours de la Première Guerre mondiale et la Révolution russe. En 1921, sa famille s'installe à Montréal, où Lewis ne tarde pas à maîtriser l'anglais. Actif en politique municipale du côté des socialistes, il fréquente l'U. McGill de 1927 à 1931 et remporte une bourse Rhodes pour étudier à Oxford (1932-1935), où il établit des contacts étendus avec des socialistes du Parti travailliste britannique. De retour au Canada, Lewis exerce le droit à Ottawa, puis il devient, en 1936, secrétaire national de la CO-OPERATIVE COMMONWEALTH FEDERATION (CCF). Au cours des années qui suivent, il est théoricien clé de la CCF et membre de la LEAGUE FOR SOCIAL RECONSTRUCTION. En 1943, il rédige, en collaboration avec F.R. SCOTT, Make This Your Canada. Il échoue dans ses tentatives pour se faire élire au Parlement en 1940, en 1943 (élection partielle), en 1945 et en 1949. De 1943 à 1945, Lewis est la principale cible d'une campagne antisocialiste haineuse.

En 1950, les perspectives d'avenir de la CCF déclinent. Lewis se lance alors dans l'exercice du droit du travail, tout en poursuivant son engagement auprès de la CCF. Il assume divers postes de direction et contribue à la rédaction de la Déclaration de Winnipeg de 1956. Lewis travaille sans relâche pour défendre le mouvement ouvrier contre l'infiltration communiste et pour forger des liens entre les mouvements socialiste et ouvrier du Canada. Il est l'un des principaux architectes de la création du NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE (NPD) en 1961. Grâce à ses efforts, la CCF, d'abord à base agricole et surtout concentrée dans l'Ouest, devient le populaire NPD, un parti plus urbain à base ouvrière.

Lewis brigue les suffrages dans York-Sud en 1962, en 1963, en 1965, en 1968, en 1972 et en 1974, échouant seulement en 1963 et en 1974. Aux débats du Parlement, il devient rapidement l'un des orateurs les plus dévastateurs. Lewis continue d'assumer divers postes de direction au NPD, jusqu'à son élection comme chef du parti lors du long congrès polarisé de 1971, au cours duquel il défait Jim Laxer, représentant du WAFFLE, une faction de gauche du NPD. Lewis, faisant campagne sur le thème des « sociétés parasitaires du régime fiscal », connaît sa plus grande notoriété politique en 1972 lorsqu'il détient la balance du pouvoir dans le GOUVERNEMENT MINORITAIRE libéral de 1972-1974. Le Parlement adopte alors une nouvelle loi sur les dépenses électorales et établit l'indexation des pensions, PETRO-CANADA et l'AGENCE D'EXAMEN DE L'INVESTISSEMENT ÉTRANGER.

Après sa défaite aux élections fédérales de 1974, Lewis démissionne de son poste de chef du NPD en 1975 et termine sa carrière comme professeur à l'U. Carleton. Le premier volume de ses mémoires, The Good Fight, est publié à titre posthume en 1981. Lewis fut un personnage controversé, mais sa grande intelligence, son énergie et les sacrifices qu'il a faits au nom du socialisme canadien n'ont jamais été remis en question. Le legs de Lewis est repris par sa famille, puisque deux de ses fils (Michael et Stephen LEWIS) et une de ses filles (Janet Solberg) deviendront des membres importants du NPD, alors qu'un de ses petits-fils, Avi Lewis, est devenu un commentateur politique important à la télévision.

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