Mott, David | l'Encyclopédie Canadienne

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Mott, David

David Mott. Compositeur, saxophoniste, administrateur (Downers Grove, Ill., 7 janvier 1945). B.Mus. (Berklee) 1968, M.Mus. (Yale) 1973, M.M.A. (Ibid.) 1974, D.M.A. (Ibid.) 1979.

Mott, David

David Mott. Compositeur, saxophoniste, administrateur (Downers Grove, Ill., 7 janvier 1945). B.Mus. (Berklee) 1968, M.Mus. (Yale) 1973, M.M.A. (Ibid.) 1974, D.M.A. (Ibid.) 1979. Il étudia la clarinette et acquit le goût du jazz « dixieland » dans sa jeunesse, puis suivit des cours en composition et en arts visuels au Hope College (1962-64). Au Berklee College of Music de Boston, il se concentra sur l'étude du jazz et l'interprétation au saxophone. Ses principaux professeurs furent James Drew, John Bavicchi, William Maloof, et Robert Morris (Yale) qui l'encouragea à satisfaire son intérêt pour la musique dodécaphonique et non occidentale. Son étude de la musique asiatique lui fit voir un lien entre la sensibilité éloquente et la poursuite d'un niveau de conscience plus élevé. Il enseigna à Yale (1974-78), puis à partir de 1978 à l'Université York où il devint chef du dépt de musique en 1988. En 1986, il fut un des membres fondateurs du groupe d'interprétation Sound Pressure. Il a reçu des commandes d'oeuvres par l'entremise du CAO et du CAC, qui furent exécutées à des festivals de musique, dont New Music America, Ear It Live et Sound Symposium. Nombre de ses compositions ont été radiodiffusées au Canada et aux États-Unis.

Les compositions de Mott traduisent son goût pour un mélange de musique occidentale et de musique de jazz agrémenté de références à la musique asiatique. Il en résulte souvent une association d'aspects de la musique en phase de précomposition et de segments qui sont davantage de l'improvisation. Avec un respect du son quasi spirituel, sa musique rythmée est pleine d'une énergie souvent portée par la ligne mélodique. Dans A Little Small Talk (1983), le saxophone baryton se transforme en ensemble de percussion par suite de l'amplication des claquements de clefs, ce qui donne des sons de percussion. La partition est une série de directives verbales qui servent à décrire la philosophie fondamentale, les techniques d'exécution et la structure globale de la pièce. Cette oeuvre a été radiodiffusée à plusieurs reprises à l'émission de la SRC « Two New Hours », et elle été choisie pour représenter le Canada à la Tribune internationale des compositeurs tenue à Paris en 1985. Dans Tiger Running... Nearer Breathing (1986), un solo de virtuose pour saxophone baryton, la suite ininterrompue de mouvements respiratoires produit un flot continu de sons, amenant ainsi l'auditeur à oublier pour un temps la notion habituelle de cycle respiratoire et à vivre une expérience psychospirituelle électrisante. L'interprète est en outre encouragé à explorer les nuances acoustiques découvertes pendant une exécution, ce qui permet à l'esprit de l'oeuvre de changer et d'évoluer à chaque instant. Wilderness (1977), pour orchestre de chambre, constitue une manifestation de la multiplicité rencontrée dans la nature. Son approche de la forme est unique, car elle consiste en plusieurs oeuvres de chambre qui peuvent être jouées seules, y compris Flora (quatuor à cordes), Waterways (quatuor à vent), Traversing (piano, clavecin et célesta), Weathering (contrebasse solo et bande), Mesa (quatuor de cuivres) et Wooded (percussion solo). Mott considère les possibilités spirituelles et transformationnelles de la musique comme importantes, aussi sa vie et ses oeuvres se ressentent de l'intérêt qu'il porte au zen et au taï chi, un art martial. Parmi ses compositions qui reflètent ces qualités, mentionnons Journey Through the Mist (1980) pour flûte, clarinette, saxophone alto, trompette, piano et contrebasse, Seven Ceremonies (1981) pour flûte et percussion, Regarding Starlight (1981) pour saxophone baryton, Inside the Dance of Rain (1982) pour basson et flûte alto, et Oh! Mysterious Magnum - Such Magenta Vintage (1989) pour ensemble mixte. Il a enregistré From Distant Places (1979-80, Music Gallery Editions MGE-35) - qui comporte Mega et Meditation 2 qu'il a lui-même signées et d'autres pièces pour saxophone solo de Robert Morris et Robert Moore - et Saxony de James Tenney (1984, CRI SD-528). Sa composition Night Flowers a été enregistrée par Marjorie Shansky, flûte alto, et Salvatore Macchia, contrebasse (1978, Opus One no 45). À propos de son oeuvre, il a signé dans Musicworks un article en quatre parties intitulé « Towards a new mind/body music » (nos 19-21, 23, printemps 1982, automne 1982, printemps 1983).