Dufault, Paul | l'Encyclopédie Canadienne

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Dufault, Paul

Paul Dufault (Du Faut). Ténor (Sainte-Hélène-de-Bagot, près Saint-Hyacinthe, Québec, 10 décembre 1872 - 20 juin 1930). Après des études au séminaire de Nicolet, il étudie la musique à Montréal avec un nommé Birtz puis à Boston avec un M. Dobson et à Worcester (Mass.) avec Mme Petersen.

Dufault, Paul

Paul Dufault (Du Faut). Ténor (Sainte-Hélène-de-Bagot, près Saint-Hyacinthe, Québec, 10 décembre 1872 - 20 juin 1930). Après des études au séminaire de Nicolet, il étudie la musique à Montréal avec un nommé Birtz puis à Boston avec un M. Dobson et à Worcester (Mass.) avec Mme Petersen. On sait qu'il étudie aussi avec Hector Dupeyron de l'Opéra de Paris et que, dès 1897, il commence sa carrière professionnelle. Il est soliste de la Société symphonique de Québec (Orchestre symphonique de Québec) en 1903, le programme mentionnant alors qu'il est domicilié « depuis plusieurs années » à New York, où il est actif en concert et dans des églises. À part quelques engagements dans des oratoires, sa carrière se limite exclusivement au concert et Dufault ne doit pas être confondu, comme c'est souvent le cas, avec le ténor dramatique français Jean Dufault qui chante avec le Manhattan Opera de Hammerstein. À l'apogée de sa carrière (v. 1906-1921), Paul Dufault chante avec grand succès dans plusieurs parties du monde dont l'Australie (à trois reprises), la Chine et le Japon. Durant cette même période, il fait quasi annuellement des tournées au Québec, surtout dans les petites villes et les villages qui, autrement, n'auraient pas eu la visite d'artistes professionnels. En 1921, il fait une importante tournée transcanadienne. Ses programmes, exclusivement composés d'airs classiques français et de romances françaises et anglaises - notamment de Botrel, Gounod, Goublier et Tosti -, mettent avantageusement en valeur une voix sympathique de ténor lyrique d'une étendue plutôt restreinte. À la suite d'un de ses récitals à New York (1911), le Times écrit : « M. Dufault possède à un haut degré les moyens requis pour la conduite d'un organe pas toujours docile quant à la diction, le style, le phrasé et l'interprétation; cela est tout à son honneur ». Son répertoire plutôt limité mais hautement raffiné est bien représenté sur des disques gravés (v. 1911-1921) chez Columbia, Edison, Victor et Starr (voir En remontant les années). On peut aussi entendre Dufault sur Les Grandes voix du Canada/Great Voices of Canada, vol. 1 (analekta AN2 7801, 7803; 1993). En 1972, Montréal donne son nom à une avenue du quartier Rivière-des-Prairies.

Bibliographie

« Paul Dufault's New york success », Musical Courier, XLVIII (20 déc. 1911).

« Paul Dufault reveals a musician's El Dorado », Musical America (3 oct. 1914).

« Dufault's new Canadian successes », Musical Courier, LI (12 mai 1915).

« Paul Dufault in the Orient », ibid., LIII (24 mai 1917).

« Paul Dufault finds swift growth in musical culture throughout Canada », Musical America (24 mai 1919).

C.O. LAMONTAGNE, « Un pionnier artistique au Canada », Le Canada musical (juin 1920).

Entre-Nous, I (oct.-nov. 1930, numéro consacré à Dufault).

Musiciens canadiens (Lachine 1935).

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