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George Gleig

George Gleig, soldat et chroniqueur de la guerre de 1812 (né le 20 avril 1796 à Stirling, en Écosse; mort le 9 juillet 1888).

George Gleig

George Gleig, soldat et chroniqueur de la guerre de 1812 (né le 20 avril 1796 à Stirling, en Écosse; mort le 9 juillet 1888). Soldat ayant combattu avec les Britanniques sur deux continents, George Gleig est à la fois participant et témoin dans des batailles importantes des dernières années de la GUERRE DE 1812, notamment l'incendie de la capitale américaine et la défaite britannique dans la BATAILLE DE LA NOUVELLE-ORLÉANS. Doué d'une belle plume, Gleig relate ses expériences dans une série de récits vivants de ses années de service dans le Nouveau Monde, et dans ses œuvres, ce soldat érudit brosse pour nous un tableau bien personnel de la guerre.

Fils d'évêque, George Gleig possède toutes les qualités pour devenir un universitaire ou un membre du clergé de premier ordre, mais comme les GUERRES NAPOLÉONNIENNES déciment l'Europe et menacent la Grande-Bretagne, il préfère servir son pays dans l'armée du duc de Wellington. En 1813, il refuse une bourse d'études et se joint à la 85e Division d'infanterie légère en qualité d'enseigne. Il prend part aux combats dans la pénible guerre d'Espagne et en France dans la bataille de Toulouse. Après la reddition de Napoléon, à l'instar de nombreux vétérans des guerres napoléoniennes, Glieg reprend du service dans le Nouveau Monde contre les Américains pendant la guerre de 1812.

Les batailles de la guerre de 1812

En moins de deux ans, Glieg participe à cinq batailles importantes (Bladensburg, Baltimore, Nouvelle-Orléans, Washington et Fort Bayo) et subit trois blessures. Pendant chacune de ces batailles, il prend de nombreuses notes sur ses expériences, sur ce qu'il voit, sur le terrain, ainsi que sur la nature et la conduite des forces britanniques et américaines. Glieg est un bon soldat, mais sa plus grande contribution est de prendre ces notes et de les transformer en comptes rendus d'après-guerre. Dans ses mémoires, intitulés The Campaigns of the British Army at Washington and New Orleans 1814-1815, il livre un témoignage riche et détaillé des principaux événements des batailles de Washington et de la Nouvelle-Orléans, sur lesquels il jette parfois un regard critique.

Relatant la bataille de Bladensburg (été 1814), pendant laquelle les troupes britanniques marchent sur Washington, Glieg se fait critique de la campagne initiale et honnête sur le fait que les nouveaux soldats connaissent mal la région par comparaison aux soldats américains. Le 24 août 1814, Gleig est témoin de l'incendie de l'édifice du Capitole. Il écrit que, pour les résidents, c'est « une nuit de terreur et de désarroi ». La ville n'est plus que ruines. « De l'édifice du Sénat, du palais présidentiel, des casernes, du chantier maritime, etc., il ne restait qu'un amoncellement de ruines fumantes; même le pont, cette noble structure élancée sur un mille de longueur, était presque entièrement démoli. Il n'y avait donc plus moyen de disperser les troupes, qui restèrent regroupées autant que possible près du Capitole. »

Glieg dresse un bilan critique et personnel de la bataille de la Nouvelle-Orléans. Le combat est rude et exténuant, et bien des soldats n'ont que peu, voire aucunement confiance dans les compétences et le leadership de leur commandant, Edward PAKENHAM.

« Pendant des nuits et des jours, aucun homme ne peut fermer l'œil, à moins d'avoir assez de sang froid pour dormir sous une pluie de boulets de canon... Nous avons donc battu en retraite, non seulement déroutés et déçus, mais dans une certaine mesure découragés et mécontents. Tous nos plans avaient jusqu'alors avorté; même ce en quoi nous avions eu tant confiance s'est avéré inutile; et il faut admettre qu'on commençait à murmurer dans le camp. Et en vérité, si jamais une armée ne put jamais murmurer, ce fut le cas. »

Gleig et l'après-guerre

À la fin de la guerre, Gleig retourne servir en Europe sous Wellington et contre un Napoléon qui reprend les hostilités. Mais après la défaite du despote français, il retourne aux études pour finalement suivre les traces de son père et devenir révérend. Il se tourne rapidement vers l'écriture de livres et d'articles sur la guerre et d'autres sujets, dont des romans, et se met notamment à la rédaction de ses importants mémoires relatant ses expériences durant la guerre de 1812.