Georges Dufaux | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Georges Dufaux

Georges Dufaux, directeur de la photographie et réalisateur (Lille, France, 17 mars 1927 - Suisse, 10 novembre 2008). Après avoir obtenu un diplôme, en 1953, à l'École nationale de photographie et de cinématographie de Paris, Dufaux travaille pendant trois ans dans un laboratoire de film au Brésil.

Georges Dufaux

Georges Dufaux, directeur de la photographie et réalisateur (Lille, France, 17 mars 1927 - Suisse, 10 novembre 2008). Après avoir obtenu un diplôme, en 1953, à l'École nationale de photographie et de cinématographie de Paris, Dufaux travaille pendant trois ans dans un laboratoire de film au Brésil. En 1956, il émigre au Canada et entre au service de L'OFFICE NATIONAL DU FILM (ONF) comme assistant à la caméra. Les premiers films sur lesquels il travaille sont des courts métrages produits par l'unité B de l'ONF pour Candid Eye, une série destinée à la télévision de langue anglaise de la Société Radio-Canada. Il coréalise (avec Wolf Koenig) I Was a 90-Pound Weakling.

L'approche exploratoire des cinéastes de l'unité B influencera les propres documentaires de Dufaux. Il est aussi le directeur de la photographie de plusieurs films de fiction canadiens importants, notamment Les brûlés (1957) de Bernard Devlin, Isabel (1968) de Paul ALMOND et Taureau (1973) de Clément PERRON. Il collabore souvent avec Perron et tous deux réalisent une comédie musicale, C'est pas la faute à Jacques Cartier (1967).

Après l'échec de ce film de fiction, Dufaux continue de travailler comme directeur de la photographie, mais ses oeuvres les plus importantes sont ses films documentaires, qu'il réalise lui-même et dans lesquels il aborde des problèmes sociaux et leurs conséquences sur les gens concernés. En faisant appel à une petite équipe de tournage, il est en mesure d'établir une relation intime avec les gens sur lesquels portent ses films. Il donne l'impression qu'il travaille avec eux et pour eux plutôt que de s'immiscer dans leur vie privée. À votre santé (1974) traite des relations entre les médecins, les infirmières et les patients dans un hôpital de Montréal alors que Au bout de mon âge (1975) aborde les problèmes liés au vieillissement en relatant les expériences d'un vieux couple.

Dufaux s'intéresse ensuite aux problèmes propres aux jeunes dans Les Enfants des normes (1978), une série documentaire de huit épisodes d'une heure sur la vie dans les polyvalentes. Dans la même foulée, il s'attaque à un autre projet d'envergure, Gui Daó - Sur la voie (1980), une trilogie sur la Chine contemporaine.

Dans les années 80, Dufaux travaille surtout à titre de directeur de la photographie dans plusieurs films de fiction importants, notamment Les beaux souvenirs (1981) de Francis MANKIEWICZ et La femme de l'hôtel (1984) de Léa POOL. Il réalise également 10 jours...48 heures (1986), un documentaire sur la vie d'un grand bateau de pêche de Terre-Neuve. De 1986 à 1989, il assume la direction de la production française de l'ONF. Il quitte ensuite l'ONF pour reprendre son métier de directeur de la photographie et travaille sur plusieurs films : Une histoire inventée (1990) et Le Vent du Wyoming (1994) de Marc-André FORCIER et La demoiselle sauvage (1991) de Léa Pool. Il réalise un film autobiographique, Rue Ste-Catherine d'Est en West (1992) et Voyage illusoire (1997), qui traite du retour d'un écrivain dans son pays. Dans ce dernier film, Dufaux renouvelle son intérêt pour la Chine. C'est ensuite à Denys Arcand qu'il s'intéresse dans De l'art et la manière chez Denys Arcand (1999).