Goldwin Smith | l'Encyclopédie Canadienne

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Goldwin Smith

En 1866, Smith démissionne pour prendre soin de son père malade. Après la mort de celui-ci, il déménage aux États-Unis pour enseigner à Cornell. Il s'installe à Toronto en 1871 pour se rapprocher de sa famille.
Smith, Goldwin
Goldwin Smith est convaincu que le Canada n'est pas viable en tant que nation (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada/PA-29624).
Goldwin Smith, surnommé Annexation (annexion) par ses adversaires, historien et journaliste (Reading, Angl., 13 août 1823 -- Toronto, 7 juin 1910). Historien et journaliste reconnu au moment de son installation définitive au Canada en 1871, Smith se fait connaître auprès des Canadiens surtout en tant que champion de l'annexion aux États-Unis comme préalable à l'unification morale de la race anglo-saxonne. Il étudie à Eton et à Oxford, où sa position libérale face au mouvement conservateur des tractariens mène à sa nomination au sein de deux commissions royales sur l'université. Il se lie d'amitié avec Richard Cobden et John Bright de l'école de Manchester, qui soutiennent que l'abolition des tarifs douaniers et l'introduction du libre-échange entre les nations entraîneraient leur interdépendance et rendraient la guerre impossible. Smith défend ces vues inspirées d'Adam Smith dans des articles que publient le Morning Chronicle, le Daily News et le Saturday Review. En 1858, il est nommé professeur titulaire de la chaire royale d'histoire moderne à Oxford. Dans ses Lectures on Modern History (1861), il prêche l'évangile de la « main invisible » : l'homme, en tant qu'être économique qui doit tirer sa subsistance de la nature, vit dans un monde non déchu et naturellement harmonieux, qui doit demeurer exempt de réglementation.

En 1866, Smith démissionne pour prendre soin de son père malade. Après la mort de celui-ci, il déménage aux États-Unis pour enseigner à Cornell. Il s'installe à Toronto en 1871 pour se rapprocher de sa famille. En 1875, il épouse la veuve d'Henry Boulton et emménage dans THE GRANGE où, se déclarant spectateur, il écrit abondamment sur les affaires canadiennes et internationales. Au début, il appuie le mouvement CANADA FIRST, mais l'échec de ce mouvement le convainc que le Canada n'est pas une nation viable, opinion qu'il exprime dans Canada and the Canadian Question (1891). Comme journaliste, il écrit dans les publications suivantes : Liberal, Nation, Canadian Monthly and National Review, Week, qu'il fonde en 1883 avec Charles G.D. ROBERTS à titre de directeur littéraire, The Bystander et Weekly Sun. Il s'oppose à la participation du Canada à la GUERRE DES BOERS et au mouvement en faveur de la fédération impériale. Ses ouvrages Reminiscences et Correspondence ont été publiés après sa mort.