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Guêpe

En général, toutes les guêpes ont l'abdomen rétréci à sa base (d'où la fameuse taille de guêpe), des poils simples (par opposition aux poils ramifiés des abeilles), et un ovipositeur parfois transformé en dard. La majorité ont deux paires d'ailes membraneuses mais certaines espèces sont aptères.
Guêpes fouisseuses ou Sphex
On trouve quelque 550 espèces de guêpes piqueuses au Canada (oeuvre de Jan Sovak, 1989).
Abeilles et guêpes
Abeille domestique (en haut), Guêpe à papier ou poliste (au centre) et Guêpe à taches blanches (oeuvre de Jan Sovak, 1989).

Guêpe

Le terme guêpe désigne, à proprement parler, des insectes piqueurs du sous-ordre des Aculéates de l'ordre des Hyménoptères, qui comprend également les FOURMIS et les ABEILLES. On l'utilise aussi communément pour nommer plusieurs espèces d'Hyménoptères parasitoïdes et gallicoles, du sous-ordre des Parasitica. Cette terminologie est plutôt large lorsqu'il s'agit d'aborder ces insectes au niveau scientifique. Cet article aborde le sujet au niveau entomologique.

En général, toutes les guêpes ont l'abdomen rétréci à sa base (d'où la fameuse taille de guêpe), des poils simples (par opposition aux poils ramifiés des abeilles), et un ovipositeur parfois transformé en dard. La majorité ont deux paires d'ailes membraneuses mais certaines espèces sont aptères. La taille des guêpes varie de minuscule chez des parasitoïdes de moins de 1 mm de longueur, à grande chez des prédateurs de 35 mm de longueur. L'aire de distribution de ces insectes s'étend sur tout le Canada.

Aculéates
Le sous-ordre des Aculéates compte quelque 550 espèces de guêpes et on pense qu'il y en aurait encore près de 200 non répertoriées par les entomologistes. Les mutilles de la famille des Mutillidés parasitent des abeilles et des guêpes qui nichent dans le sol. Elles vivent généralement dans les régions arides du Sud-Ouest du Canada. Ce sont des guêpes poilues aux couleurs vives dont les femelles aptères peuvent infliger des piqûres très douloureuses.

La pélopée maçonne ou guêpe maçonne de la famille des Sphécidés est souvent bien en vue. Elle ramasse des boulettes de boue pour façonner les cellules de son nid qu'elle approvisionne en araignées ou en sauterelles servant de nourriture aux larves. Dans la même famille que les pélopées on retrouve les sphex, les sphégidés, les bembex et d'autres. Ces dernières sont des prédateurs et attrapent des proies diverses, notamment des sauterelles, des punaises, des mouches, des fourmis et des abeilles. Pour toutes ces espèces de guêpe, c'est la reine qui capture les proies et les pique, puis les ramène vivantes mais paralysées au nid où elle va pondre. Quand les larves de guêpe éclosent, elles dévorent les proies.

La famille des Vespidés comprend les guêpes sociales, qui sont probablement les plus connues des guêpes aculéates après les abeilles. Leurs nids de papier, qui nous sont familiers, abritent des sociétés complexes composées de quelques dizaines (p. ex. les nids de papier à rayons ouverts des guêpes du genre Polistes, communs sur les avant-toits de maisons et de garages) à plus d'un millier d'individus comme chez les FRELONS et les GUÊPES JAUNES. Ce sont généralement des prédateurs, mais peuvent souvent se nourrir du nectar de fleurs et de boutons floraux.

Parasites
Les guêpes parasites et les guêpes gallicoles sont des espèces d'une grande diversité au Canada. On en connaît environ 6000 mais on estime que leur nombre est de 16 000 ou plus en incluant celles encore non répertoriées. À la différence de la majorité des parasites, les guêpes parasites tuent leurs hôtes pour s'en nourrir. Ainsi, elles sont souvent dites parasitoïdes.

Un groupe aussi diversifié et aussi important présente des comportements et des habitats très variés. La majorité des petites guêpes parasites sont peu connues. Elles attaquent les papillons et les noctuelles au stade immature (chenille et chrysalide) et divers autres insectes, dont les coléoptères, les punaises, les pucerons et les mouches. Les larves de quelques espèces se nourrissent d'hôtes paralysés par la reine reproductrice à partir de l'extérieur (ectoparasite), mais la majorité s'en nourrissent de l'intérieur du corps de l'insecte servant d'hôte car la reine y pond ses oeufs (endoparasite). Certaines, dont celles de la famille des Trichogrammatidés, sont si petites qu'elles peuvent même se développer à l'intérieur d'un seul œuf de noctuelle.

Parmi les guêpes de la famille des Ichneumonidés, on retrouve des espèces plus grosses souvent identifiables à leur ovipositeur étiré et filiforme. Cette famille comprend des espèces très différentes en matière de taille, la majorité se nourrit en endoparasite de chenilles ou de chrysalides. La biologie de la majorité de ces espèces est peu connue.

Il existe nombre d'autres familles de guêpes parasites regroupées dans huit superfamilles. Les guêpes gallicoles (famille des Cynipidés) ne sont pas parasitoïdes, mais vivent dans des galles caractéristiques sur les feuilles et les tiges des plantes, dans lesquelles leurs larves se nourrissent et se développent. C'est la présence des œufs et des larves de cynipidés qui provoque la croissance de la galle caractéristique sur la plante. Souvent, une multitude d'autres insectes s'associe aux galles et aux larves des Cynipidés.

Relations avec les humains
La majorité des guêpes sont utiles, qu'elles soient parasites ou prédateurs d'autres insectes. Plusieurs espèces de guêpes parasitoïdes sont élevées pour servir dans la lutte biologique contre les INSECTES NUISIBLES afin de protéger les cultures et les forêts.

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