Groupes de musique | l'Encyclopédie Canadienne

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Groupes de musique

Grands ensembles composés surtout d'instruments de cuivre, de bois et de percussion. Les harmonies sont traditionnellement associées à des activités ou cérémonies de plein air.

Introduction

Grands ensembles composés surtout d'instruments de cuivre, de bois et de percussion. Les harmonies sont traditionnellement associées à des activités ou cérémonies de plein air. Elles sont notamment utilisées pour accompagner la marche, rehausser l'éclat de festivités et contribuer à l'apparat des célébrations d'État. L'harmonie symphonique, ou harmonie de concert, en est une version moderne plus raffinée, tandis que les orchestres de jazz et de danse en sont des parents éloignés.

Sous le régime français, il semble que la musique militaire ait été limitée au son des fifres, des tambours et des trompettes. Auguste-Honoré Gosselin, dans Vie de Mgr de Laval (vol. I, Québec 1890, p. 220), relate que Pierre de Voyer d'Argenson, gouverneur de la Nouvelle-France de 1658 à 1661, faisait jouer les fifres et les tambours lorsqu'il annonçait l'intra missam les principaux jours de fête, et ce au grand déplaisir de l'évêque, Mgr de Laval. Au sein du régiment de Carignan-Salières (premières troupes régulières au Canada, arrivées en 1665), chaque compagnie incluait deux tambours et un fifre en plus de ses 50 officiers et soldats. « Les tambours placés à la tête de chaque compagnie servaient à régulariser la marche, à la presser, à la ralentir et à rappeler autour du drapeau tous les hommes dispersés » (Régis Roy et Gérard Malchelosse, Le Régiment de Carignan, Montréal 1925). On connaît les noms de quelques-uns de ces tambours qui furent les premiers musiciens militaires du Canada  : François du Moussart, Gugnot dit « Le Tambour » et Jean Casavan [sic], trompettiste et ancêtre des facteurs d'orgues Casavant. Le régiment rentra en France après trois années de guerres frontalières, mais quelque 400 hommes demeurèrent au Canada.

C'est sous le régime britannique, à la fin du XVIIIe siècle, que furent envoyés au Canada des corps de musique régimentaires plus importants. Pendant environ 150 ans, les harmonies furent le fondement de l'exécution instrumentale collective au Canada, et les musiciens d'harmonie (de même que les organistes d'église) étaient les piliers de la profession musicale. Leurs fonctions de militaires leur assuraient un revenu de base qu'ils pouvaient arrondir par l'enseignement, un emploi d'organiste à l'église, le commerce de la musique et parfois la réparation d'instruments. La prédominance des harmonies par rapport aux orchestres et aux formations de chambre s'explique par le fait que les instruments d'harmonie nécessitaient un apprentissage moins long que les instruments à cordes ou à clavier. De plus, la puissance sonore des harmonies, leur caractère propre à soulever la ferveur patriotique et leur faculté d'agrémenter des manifestations non musicales les rendaient populaires.

On trouve une documentation abondante sur les activités de musiques de régiments britanniques au Canada dans les chroniques de voyage et les journaux intimes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Quelques citations suffiront à brosser un tableau représentatif. Le 2 mars 1792, Mme Simcoe, femme du premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, « organisa une danse pour quarante personnes à Québec. Le prince était présent... Les [Royal] Fusiliers... aiment tous la musique et la danse et, pour donner des bals et des concerts, ils déboursent autant d'argent que d'autres régiments dépensent habituellement pour le vin, ce qui les rend très populaires dans cet endroit où la danse est un divertissement très prisé... » (The Diary of Mrs. John Graves Simcoe, 1791-1796, J. Ross Robertson éd., Toronto 1911, p. 79). Mme Simcoe révèle à un autre moment la somme exacte qui fut déboursée pour le corps de musique. Le 21 novembre 1791, elle assista à un concert de souscription à Québec. « La musique des 7e Fusiliers du prince Edward joua, de même que certains officiers des Fusiliers. La musique fut jugée excellente. L'ensemble coûte au prince huit cents livres par année » (ibid., p. 55). Le programme consistait principalement en des oeuvres de Pleyel, dont une symphonie, un quatuor à cordes et une oeuvre concertante, et La Gazette de Québec (28 novembre 1791) rapporta que « la beauté et l'élégance étaient à l'honneur à la fête musicale la plus exquise qu'on se souvienne avoir jamais vue au pays, en l'occurrence le premier concert d'hiver de la saison. On n'avait encore jamais vu une musique aussi imposante, pas plus qu'une société aussi brillante et nombreuse de dames et de gentilshommes... » De toute évidence, comme dans la plupart des concerts, des amateurs civils venaient se joindre aux musiciens d'harmonie. C'est ainsi que John Lambert confirme, dans Travels through Canada and the United States of North America in the Years 1806, 1807, & 1808 (Londres, 3e éd. 1816), qu'aux concerts privés qui avaient lieu de temps en temps à Québec, « les interprètes sont quelques gentilshommes de Québec, secondés par une partie des musiques régimentaires de la garnison ».

En fait, les concerts d'abonnement de Québec pendant les années 1790, les orchestres montréalais éphémères des années 1890 et les orchestres de plusieurs villes moyennes formés au milieu du XXe siècle n'auraient pu exister s'ils n'avaient pu « emprunter » aux effectifs des harmonies. D'autres villes fournissent des exemples semblables. À Montréal, la musique du premier bataillon du 60e régiment, ou régiment Royal American, jouait « généralement... pendant deux heures » pour les passants les soirs d'été (« Canadian Letters... 1792 and'93 », Canadian Antiquarian and Numismatic Journal, 3e série, vol. IX, 1912, p. 106). Soixante-dix ans plus tard, Samuel Phillips Day écrivait de Montréal : « L'arrivée du défilé des troupes procurait beaucoup de plaisir aux citoyens. Quand la musique militaire jouait au Champ de Mars lors de cérémonies officielles, elle attirait généralement le public » (English America, vol. I, Londres 1864, p. 170).

Des musiques indépendantes des régiments britanniques virent le jour vers 1820. Parmi les premiers exemples, on remarque le corps de musique des Enfants de la paix à Hope (Sharon, Ont.) et la Musique canadienne de Québec. En quelques décennies, la plupart des petites et des grandes villes se dotèrent d'harmonies qui étaient souvent associées aux brigades locales de pompiers, aux ligues antialcooliques ou aux milices volontaires. Plus tard au cours du XIXe siècle, les harmonies furent organisées par les municipalités, par des associations telles que les sociétés Saint-Jean-Baptiste et d'Orange, ou par des manufacturiers à l'intention de leurs employés, comme ce fut le cas pour la Taylor Safe Works Band à Toronto. Vers les années 1900, des musiques militaires canadiennes permanentes firent leur apparition et, à partir de ce moment-là, on assista à la formation de divers ensembles : harmonies de musiciens en kilt, harmonies de l'Armée du salut, harmonies de concert, de radio et de studio, harmonies de la Légion canadienne, harmonies d'équipes de football, harmonies de cadets et autres. Les harmonies ont joué un rôle primordial comme ambassadrices canadiennes de la bonne entente. Chaque année, des corps de musique canadiens parcourent les États-Unis, l'Europe et d'autres parties du monde pour prendre part à des cérémonies, des concours ou des festivals.

Bibliographie

Dominique BOURASSA,'Regards sur la formation et la composition de la bande des fusiliers royaux, en garnison à Québec de 1791 à 1794,' Cahiers de la Société Québécoise de Recherche en Musique, vol 2, nov. 1998.

Chefs de musique

La liste qui suit inclut les principaux chefs de musique faisant l'objet d'un article ou mentionnés (voir l'index) dans l' EMC.

Chefs actifs v. 1800-1850 : J.-C. Brauneis I, Richard Coates, F.-H. Glackemeyer, Charles Sauvageau, Adam Schott, François Vézina, James Ziegler père.

1850-1900 : John Bayley, Peter Grossman, Edmond Hardy, Charles Lavallée, Ernest Lavigne, George R. Robinson, Joseph Vézina.

1900-1950 : L.F. Addison, Giuseppe Agostini, Fred A. Bagley, Edwin Bélanger, S.J. Chamberlain, H.L. Clarke, H.C. Ford, J.-J. Gagnier, René Gagnier, J.-L. Gariépy, J.-J. Goulet, Richard B. Hayward, François J.-A. Héraly, E. Reginald Hinchey, Charles O'Neill, Paul Pratt, Émile Prévost, Léon Ringuet, William F. Robinson, Spurgeon Sheppard, Henry Slatter, John Slatter, Charles F. Thiele, Alfread E. Zealley.

1950 - : William T. Atkins, B.G. Bogisch, Martin Boundy, Howard Cable, Morley Calvert, Leonard Camplin, Frank Connell, Arthur Delamont, Armand Ferland, A.C. Furey, Gérald Gagnier, J.M. Gayfer, Clifford Hunt, Ronald MacKay, F.M. McLeod, Jean-François Pierret, John Schoen, W. Bramwell Smith, Derek Stannard, Charles-A. Villeneuve.

Musiques des milices volontaires (de réserve)

Ce sont les formations musicales rattachées aux unités militaires de réserve et composées entièrement de musiciens amateurs. La multiplication des musiques de réserve au Canada reflète l'expansion des forces de réserve au pays. On considère que le Militia Act de 1855, établissant une réserve de volontaires pouvant aller jusqu'à 5000 hommes, constitue la fondation des forces armées modernes du Canada. Les milices volontaires comptaient 43 500 hommes en 1869, et les dernières troupes régulières britanniques furent rapatriées en 1871 (sauf aux stations navales de Halifax et d'Esquimalt, C.-B.), l'année même où furent formées les premières troupes régulières canadiennes.

Avant la Confédération, la musique militaire était assurée par des musiques régimentaires de l'armée britannique en garnison dans des villes canadiennes. Ces musiques devinrent très populaires à la suite de leur participation à des concerts et des défilés. Lorsque les régiments britanniques et leurs musiques rentrèrent en Angleterre et furent remplacés par les milices volontaires canadiennes, un vide fut créé dans le domaine de la musique d'harmonie à cause de la difficulté de recruter des musiciens et des chefs qualifiés. Par bonheur, quelques-uns d'entre eux restèrent au pays et entreprirent de former et d'organiser des musiques de milices volontaires. Parmi les nombreux ensembles qui virent le jour au cours des 100 années subséquentes, on ne peut nommer ici que les plus importants. La première musique formée au Canada (1856) fut celle de l'Independent Artillery Company de la milice de Hamilton, Ont., sous la direction de Peter Grossman. Ce fut également Grossman qui mit sur pied, en 1886, la musique du 13e bataillon qui se fit connaître plus tard sous le nom de Royal Hamilton Light Infantry Band. En 1869, les forces canadiennes comptaient environ 46 corps de musique. Un rapport d'inspection de l'époque spécifie le nombre de musiciens et commente leur compétence : « musique du 29e bataillon : une bonne musique de 11 musiciens; musique du 45e bataillon : une des meilleures musiques de la région, 21 exécutants; fanfare du 65e bataillon : 15 musiciens, récemment formée ».

Les musiques canadiennes prirent part aux engagements militaires avant la Première Guerre mondiale. La description suivante des volontaires de la milice partant défendre leurs foyers date de l'époque des raids des Féniens à la fin des années 1860 : «  Les Volontaires de Peel [comté de l'Ontario] avaient été mobilisés pour aider à combattre l'invasion des Féniens. Le fifre et le tambour entonnèrent la mélodie Tramp, Tramp, Tramp, the boys are marching, les hommes commencèrent à applaudir et à chanter et le train quitta Toronto en direction du front, comme nous le redoutions » (William P. Bull, From Brock to Currie, Toronto 1935). Pendant la rébellion du Nord-Ouest de Louis Riel, « la fanfare [90e régiment, Winnipeg], surtout durant les derniers mois de la campagne, fit de remarquables progrès et faisait la fierté et la joie du régiment » (Ernest J. Chambers, A Regimental History of the 90th Regiment Winnipeg Rifles, s.l. 1906?). Une des musiques les plus anciennes et les plus célèbres du Canada, celle des Queen's Own Rifles, fut formée à Toronto en 1862. Une autre musique des milices volontaires très ancienne fut celle du Royal Regiment of Canada.

Au nombre des musiques des milices volontaires associées à Joseph Vézina, remarquable chef d'harmonie québécois du XIXe siècle, on compte celle du 9e bataillon des Voltigeurs de Québec qu'il dirigea de 1869 à 1879 et celle de la batterie « B » de l'Artillerie royale canadienne qu'il dirigea de 1879 à 1912 (voir Musical Canada, février 1932). La Governor General's Foot Guards Band d'Ottawa, formée en 1872, poursuivit ses activités pendant les deux guerres mondiales et malgré plusieurs réorganisations successives de la milice d'après-guerre.

La musique du 19th Saint Catharines (Ont.) Regiment se constitua vers les années 1900 sous la direction du lieutenant William Peel et adopta plus tard le nom de Lincoln and Welland Band. En 1964, elle se produisit à Bergen-Op-Zoom aux cérémonies marquant le 20e anniversaire de la libération de la Hollande. Pendant les célébrations du centenaire de la Confédération en 1967, elle fit une tournée dans le Nord de l'Ontario.

Parmi les meilleures musiques des milices volontaires de Winnipeg figurent les Royal Winnipeg Rifles, constitués en 1883 et toujours actifs (1980), et la 106th Winnipeg Light Infantry Band formée en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, le chef Thomas William James amena cette dernière en Angleterre où elle s'amalgama avec la 10th Battalion Band du corps expéditionnaire canadien. Elle fut la première musique canadienne à être active en territoire français.

La musique des 48th Highlanders of Canada, formée à Toronto à l'automne 1892 sous la conduite de John Griffin, se fit un nom à l'époque où elle était dirigée par le capitaine John Slatter, de 1896 à 1946. La musique des 91st Highlanders de Hamilton fut formée par Harry Stares en 1903. Le régiment adopta le nom de 91st Regiment Canadian Highlanders en 1904 et devint, en 1920, l'Argyll and Sutherland Highlanders of Canada. Cette musique fut active pendant les années 1920 et 1930. Un autre ensemble de marque fut la musique des Canadian Grenadier Guards dirigée par le capitaine J.-J. Gagnier, qui compta jusqu'à 60 instrumentistes pendant les années 1920 et 1930. Elle fut dissoute en 1970.

Au début de la Première Guerre mondiale, le ministère de la Milice et de la Défense n'alloua aucun budget aux musiques régimentaires, mais plusieurs milices formèrent officieusement leur propre musique. En 1914, chaque nouveau bataillon du corps expéditionnaire canadien pouvait, s'il le voulait, augmenter ses effectifs d'un chef de musique et de 24 musiciens. De nombreuses unités de la milice eurent l'occasion de s'assurer les services de corps de musique civils enrôlés comme groupes, telle la 157th Battalion Band d'Orillia, Ont. Ce genre de patriotisme ne se limitait pas au Dominion. À Terre-Neuve, la presque totalité de l'Ayr Burg Band se joignit au régiment de Terre-Neuve dirigé par le chef de musique L.L. Worthington. En août 1916, on comptait 28 musiques parmi les 40 000 soldats de Camp Borden, Ont. À cette époque, la première cérémonie de la retraite du soir eut lieu à Camp Borden.

Après la Première Guerre mondiale, la Westminster Regiment Band (plus tard Royal Westminster Regiment) vit le jour. Sous la direction du sergent Harry Moss, cet ensemble devint un élément important dans la vie musicale de New Westminster, C.-B. La musique se produisit devant George VI et la reine Elizabeth au cours de leur visite en 1939, donna des oncerts d'été au kiosque à musique de Queen's Park et joua maintes fois pour marquer l'ouverture du parlement de la Colombie-Britannique et aux cérémonies de l'Arc de la paix à Blaine, Wash. D'autres musiques importantes pendant la période 1920-39 sont la 1st British Columbia Regiment Band à Vancouver (lieutenant C.J. Cornfield) et The London (Ont.) Fusiliers (plus tard no 4 Royal Canadian Regiment Band).

À la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, les unités de la milice ne furent pas autorisées à enrôler leurs musiques pour service outre-mer. Il fut toutefois décidé en 1940 de recruter des musiciens dans les centres d'entraînement d'un bout à l'autre du Canada en vue de former des musiques. Le lieutenant A.L. Streeter fut nommé dir. mus. des unités de renforcement en Angleterre.

Après la guerre commença une restructuration des musiques des milices volontaires et la formation de 106 musiques militaires de 30 membres chacun avait déjà été autorisée en 1951. Les forces canadiennes de première réserve reçurent l'autorisation d'avoir 64 musiques et 10 se trouvaient dans les Maritimes, 11 au Québec, 25 en Ontario, 12 dans les Prairies et 6 en Colombie-Britannique. De ces musiques employant l'instrumentation habituelle, 8 relevaient de la Marine, 29 de l'Armée de terre (dont une formée de bénévoles) et 2 des Forces aériennes de réserve. On comptait aussi 23 corps de cornemuses et 2 cliques. Les musiques apportaient leur concours lors de défilés d'unités locales, de dîners d'apparat, de concerts communautaires et d'autres événements locaux, nationaux et internationaux. Plusieurs des meilleures formations de réserve prirent part en 1990 à des activités remarquables à plus d'un titre. Le 15th Field Regiment de l'Artillerie royale canadienne (Réserve) accueillit, par exemple, au Queen Elizabeth Theatre de Vancouver, 150 musiciens dont la Naden Band de la force régulière, lors d'un concert qui débuta par une adaptation de l 'Ode à la joie de Beethoven et se termina par un concert monstre auquel participèrent aussi les cornemuses et les tambours. Le Royal Canadian Military Institute fêta son centenaire en accueillant au Roy Thomson Hall plus de 2000 musiciens appartenant aux neuf musiques de la réserve de Toronto.

Une musique de réserve estivale fut formée en 1979 avec des musiciens avancés, pour participer aux cérémonies quotidiennes de la Relève de la garde sur la Colline parlementaire à Ottawa. Par la diversité de ses tâches et son programme de formation, incluant des classes de maître, la Musique de la Garde de cérémonie a offert à ses membres une remarquable occasion de se perfectionner au plan professionnel.

Le tableau ci-dessus précise le nombre d'instruments utilisés par les musiques des milices volontaires à diverses époques entre 1866 et 1976, et ce d'après des photographies. Quelques-uns des instruments utilisés par les premières harmonies figurent sous le nom de leur substitut contemporain. Ainsi, le saxophone alto figure au lieu du saxhorn en mi bémol, le saxophone ténor au lieu du saxhorn en si bémol, et la basse (tuba) au lieu du sarrussophone.

Musiques de la force régulière canadienne

Les premiers corps de musique des forces armées régulières furent formés au Canada en 1899. Leur objectif principal était de participer aux cérémonies militaires ou civiles. Avant l'unification des forces canadiennes en 1968, on autorisa la formation de 17 corps de musique dans la marine, l'armée et l'aviation. Après l'unification, ils furent regroupés en 9 corps de musique plus importants, comprenant plus de 300 musiciens.

Marches officielles.

Marine
La liste suivante indique, par ordre de préséance, les marches officielles des Forces canadiennes, régulières ou de réserve.

Heart of Oak

Corps de musique des forces policières

La Gendarmerie royale du Canada / Royal Canadian Mounted Police fut créée en 1873, sous le nom de North West Mounted Police, pour assurer la protection des colons du Manitoba, des régions plus à l'ouest et du Yukon. Son premier corps de musique fut formé à Swan River en 1876. Les instruments furent achetés par les 20 musiciens eux-mêmes et expédiés de Winnipeg à bord d'un traîneau tiré par des chiens. La musique donna son premier concert le 24 mai, anniversaire de naissance de la reine Victoria, sous la direction du sergent-major Thomas Horatio Lake. Cet ensemble de volontaires s'illustra avec succès à divers moments jusqu'à la déclaration de la guerre d'Afrique du Sud en 1899. Environ sept autres corps de musique furent constitués au cours des 30 premières années de l'histoire de cette force policière. La musique de Fort Qu'appelle, dirigée par le sergent-major Fred A. Bagley, se produisit à une occasion notable de l'année 1881 : la signature du traité entre le gouvernement fédéral et les Amérindiens de la confédération des Pieds noirs, les Assiniboines et plusieurs autres tribus, sur les bords de la rivière Bow près de Calgary. En 1886, Bagley fonda à Calgary le corps de musique de la division « E » de la police montée du Nord-Ouest, ensemble qui se fit remarquer par son excellence. Outre les concerts réguliers qu'il donna à Calgary, il joua aussi à des occasions spéciales à l'hôtel Banff Springs inauguré en 1888. La musique de la division « E » mit fint à ses activités quand Bagley prit sa retraite en 1899. Les corps de musique des postes de police de Calgary et de Regina prirent part à l'un des événements locaux les plus éclatants de l'époque : le grand bal donné en 1889 à l'occasion de la visite du gouverneur général lord Stanley dans les Territoires du Nord-Ouest. Les fonctions et responsabilités de la police montée croissaient au fur et à mesure que l'Ouest se développait. La North West Mounted Police devint la Royal North West Mounted Police en 1904, puis fut intégrée aux nouvelles forces policières nationales, la Gendarmerie royale du Canada, en 1920. La première tentative pour former un corps de musique officiel de la GRC remonte à 1934. Toutefois, à cause de la dépression, ce n'est qu'en 1938 que fut approuvée la création d'un ensemble à temps partiel. Le sergent d'état-major J.T. Brown (qui avait fait partie de la Governor General's Foot Guards Band d'Ottawa) fut nommé dir. de la musique, qui fut d'abord stationnée à Regina, puis à Ottawa. Une de ses premières exécutions publiques eut lieu le 25 mai 1939 pendant la visite de George VI et de la reine Elizabeth au Canada. On put aussi l'entendre à l'Exposition universelle de New York en 1939. Pendant toute la durée de la guerre, elle donna de nombreux concerts et défilés dans le cadre du programme de l'Emprunt de la victoire et de l'effort de guerre. Elle était de service pendant la Conférence de Québec en 1944. En 1949, le sergent E.J. Lydall (qui l'avait dirigée au cours d'une tournée dans les Prairies l'année précédente) succéda au poste de dir. mus. à l'inspecteur Brown, qui prenait sa retraite. Un deuxième ensemble de la GRC, à temps partiel, fut constitué en 1949 à Regina et placé sous la direction du caporal C.C. Bryson. Tout en poursuivant leurs activités respectives, les deux harmonies conjuguaient leurs efforts à certaines occasions. En 1951, l'ensemble d'Ottawa joua un rôle important pendant la visite de la princesse Elizabeth et du prince Philip. En 1953, les cérémonies du couronnement dans la capitale canadienne furent coordonnées par l'inspecteur Lydall, et un regroupement de corps de musique, placé sous la conduite de la RCMO Ottawa Band, joua sur la colline parlementaire dans un déploiement éblouissant de pompe et d'apparat. Les corps de musique de la GRC prospérèrent pendant les années 1950, mais il lui était difficile de fonctionner à temps partiel. Le gouvernement autorisa la formation d'un ensemble à temps complet en décembre 1958 et, depuis ses quartiers d'Ottawa, celui-ci entreprit de fréquentes tournées des provinces et des Territoires. En 1961, il parcourut plus de 11 000 km par voie de terre, se produisant de Dawson Creek, C.-B., jusqu'à Thunder Bay, Ont., en passant par les Prairies. L'année suivante, il fit une tournée des Maritimes et du Québec et inaugura une série de concerts populaires et de cérémonies de retraite devant l'édifice de la Cour suprême à Ottawa pendant les mois d'été. L'ensemble joua à la télévision de la SRC à deux reprises en 1964 et participa au Festival international d'harmonies tenu à Moose Jaw, Sask., en 1965. L'année 1967, qui marquait le centenaire de la Confédération canadienne, fut très chargée pour l'ensemble, puisqu'il se joignit au Carrousel musical de la GRC et effectua une tournée dans tout le Canada. La majorité des spectacles du Carrousel musical (qui débutèrent dans les années 1880) utilisent de la musique enregistrée ou ont recours à des harmonies locales quand le groupe est en tournée en Europe ou en Amérique du Nord. En 1967, la GRC envoya pour la première fois ses musiciens dans l'Arctique, le corps au complet se produisant dans toutes les localités accessibles par avion gros porteur. En 1967 toujours, le surintendant E.J. Lydall prit sa retraite et l'inspecteur W. Bramwell Smith fut nommé dir. de la musique pour l'unité et agit comme dir. mus. de l'ensemble jusqu'en 1975. À la suite d'une tournée réussie aux É.-U. en 1968, l'ensemble participa à une émission spéciale de Noël à la télévision de la SRC. En 1970, il donna une série mémorable de concerts à l'Exposition internationale d'Osaka. En l'espace de neuf jours, un demi-million de personnes assistèrent à ses concerts et des millions de Japonais et de Canadiens le virent au petit écran. En 1968, il inaugura une série annuelle de concerts d'hiver au CNA qui se poursuivit jusqu'au milieu des années 1970. Dans le cadre de la Revue du Centenaire de la GRC en 1973, il se fit entendre dans une vingtaine de villes partout au Canada et, l'année suivante, il se produisit à l'Ontario Place Forum à Toronto. Kenneth Moore fut nommé dir. mus. de la GRC le 1er décembre 1975 et l'inspecteur Charles Hendricks lui succéda en 1986. Le corps envoya en 1976 un groupe de musiciens à Old Crow, T.Y.; ce groupe fut le précurseur d'un ensemble permanent de 12 musiciens qui fut créé en 1977 pour se rendre dans les zones éloignées des provinces et territoires et dans les communautés du grand Nord accessibles seulement par petit avion. Parmi les centaines d'apparitions que fit le corps à partir de 1980, rappelons quelques occasions, comme le 75e anniversaire de l'Alberta (1981), les Jeux universitaires mondiaux à Edmonton, la visite du prince de Galles et de lady Diana (1983), la cérémonie de remise des prix de l'ACTRA (1985), l'Expo 86 à Vancouver, la Conférence du Commonwealth, la conférence de l'Assn internationale des chefs de police (1987), les Jeux olympiques d'hiver de Calgary (1988), le téléthon de la fibrose kystique (1989), et les visites du président russe Gorbatchev et de la reine Elizabeth II (1990). Parmi les visites à l'étranger les plus remarquables, citons Nashville, Tenn (1980), l'Allemagne et l'Amérique du Sud (1984), Chicago (1987) ainsi que l'Australie (1988). Le rendez-vous annuel de l'ensemble pour le téléthon du Children's Hospital de Montréal sur les ondes de CFCF est caractéristique du travail accompli de concert avec les organismes charitables. En 1991, le corps de musique de la GRC maintenait l'horaire exigeant qui est celui des ambassadeurs musicaux de la force policière nationale canadienne. Voir aussi « Police montée ». Le corps de musique de la GRC a été démantelé en 1994.

Corps de musique des forces policières municipales. Un grand nombre de forces policières municipales possèdent elles aussi leurs propres corps de musique. Il s'agit pour la plupart de corps de cornemuses ou de tambours, comme les Halifax Police Assn Pipes and Drums, les Pipes and Drums of Niagara Regional Police, les Pipes and Drums of Metropolitain Toronto Police et la City of Winnipeg Police Pipe Band. La Waterloo (Ont.) Regional Police Force Band est une des exceptions notables, puisqu'il s'agit d'une formation de parade et de concert de style militaire fondée en 1977 par Heinz Wernecke et l'inspecteur de police principal Mark Hallman. Cette formation, qui compte des civils et des policiers, s'est fréquemment déplacée en Amérique du Nord pour participer à des concerts, parades et festivals.

Discographie
Dynamic Sound : Musique de la GRC, W. Bramwell Smith dir; 1972; Poly 2917-008.

La Musique de la GRC, grand orchestre / The Music of the RCMP Concert Band : K.R. Moore dir; 1980; RCMP 3.

Bibliographie
Joanne MIHALICH, « Police beat », New Era, II (avril 1990).

RCMP Band, brochure.

Harmonies (civiles)

La documentation sur les premières harmonies civiles au Canada étant encore incomplète au moment de la rédaction de cet article, le choix des exemples est forcément arbitraire. Les Enfants de la paix de Hope (rebaptisée Sharon), Ont., formèrent un corps de musique en 1820, Toronto eut un corps de musique formé d'amateurs en 1824, Hamilton en 1837, Fredericton, Guelph et Niagara-on-the-Lake dans les années 1840. Jean-Chrysostome Brauneis père, ancien membre d'une musique régimentaire, constitua une harmonie à Québec en 1831, mais son décès survenu l'année suivante mit fin à l'activité de l'ensemble, qui ne fut ressuscité qu'en 1836 par Charles Sauvageau avec une quinzaine de musiciens. Cette harmonie se fit connaître par la suite sous le nom de Musique canadienne. Une harmonie créée à Newmarket en 1843 était considérée en 1991 comme la plus ancienne harmonie de l'Ontario et elle donnait plusieurs concerts par an, sous la direction de Bob Thiel. L'ONF lui consacra un documentaire, Goodbye to Sousa, dont la vedette était William Grieg, qui passa 51 ans avec l'harmonie dont 33 comme chef. Un musicien d'harmonie d'origine allemande, un certain Kästner, créa l'harmonie de l'Antigonish (N.-É.) Musical Society en 1844. Au moment de la Confédération, presque toutes les villes de l'Est du Canada possédaient une ou plusieurs harmonies, habituellement celle de la ville, celle de la société de tempérance, celle des sapeurs-pompiers et celle de la société musicale. Ce mouvement s'étendit bientôt vers l'Ouest du pays, atteignant les nouvelles localités des Prairies et de la Colombie-Britannique. Une harmonie créée à Nanaimo, C.-B., en 1872 se produisait toujours sous le nom de Nanaimo Concert Band en 1991. Winnipeg eut une harmonie civile en 1874. Sam Barrowclough, un marchand de musique qui avait émigré de Birkenhead, Angl., en 1884, prit la direction de la Winnipeg Citizens Band au début des années 1890 et la conserva pendant 25 ans. Cet ensemble remarquable fit de fréquentes tournées aux É.-U. et se fusionna avec la musique du 90th Rifle Regiment, toujours sous la direction de Barrowclough qui la consuisit outre-mer pendant la Première Guerre mondiale. Victoria eut son harmonie en 1878 et, au milieu des années 1880, même la petite bourgade de Whitewood, Sask., eut la sienne, composée d'une douzaine d'aristocrates français qui avaient immigré dans ces régions dans l'espoir d'y mener l'existence de la noblesse. La première harmonie de Calgary fut formée en 1885 et exista jusqu'en 1890 grâce à l'appui des Odd Fellows. Par la suite, ses instruments, ses partitions et ses uniformes furent cédés à la nouvelle Calgary Fire Brigade Band.

Un phénomène remarquable d'interfécondation culturelle fut la création de fanfares amérindiennes chez les Tsimshians et d'autres Amérindiens de la Côte ouest en Colombie-Britannique, sous l'influence de missionnaires anglicans et catholiques romains. Elles étaient particulièrement nombreuses dans la région de Prince Rupert, et plusieurs d'entre elles, dont celles d'Aiyansh, Kincolith, Nass River, Port Simpson et Squamish, existaient encore au début des années 1990. On croit que la première d'entre elles fut formée par William Duncan, un des premiers missionnaires laïques, à la colonie tsimshian de Metlakatla vers 1875. Duncan se procura plusieurs instruments à San Francisco et incita un chef d'harmonie allemand de Victoria à venir enseigner dans la colonie. Pendant les années 1880 et 1890, on assista à la création de plusieurs douzaines de corps de musique, la plupart sous la conduite de chefs britanniques. Douze harmonies provenant de localités telles que Lillooet, Squamish, Bella Coola, Port Simpson et Kitimat participèrent à l'Exposition du Dominion à New Westminster en 1905. Le répertoire se composait de marches, de valses, d'airs d'opérettes et de chansons populaires. En 1910, sir Wilfrid Laurier fut accueilli à Prince Rupert au son de « The Maple Leaf For Ever » et de « Rule Britannia ». Un an plus tard, au même endroit, sept harmonies prirent part à un concours en présence du duc de Connaught. On invitait fréquemment les fanfares amérindiennes à participer à des défilés, à des foires, à des célébrations religieuses ou autres cérémonies. Un encouragement quelque peu identique pour la musique instrumentale fut accordé aux Amérindiens de la Côte atlantique, où une petite fanfare était encore active à Nain, au Labrador, en cette fin de siècle. Il en est question dans l'article Missions moraves au Labrador.

En 1874, Edmond Hardy fonda l'Harmonie de Montréal qu'il dirigea pendant plus de 50 ans. Cet ensemble se produisit à la Foreign Exhibition de Boston en 1883. L'Harmonie de Montmorency de Saint-Grégoire-de-Montmorency, Québec, fondée plus tôt, célébra son 100e anniversaire en 1972. En 1876, Ernest Lavigne forma la populaire Bande de la Cité qui attira les foules dans des parcs de Montréal pendant les années 1880, et surtout au parc Sohmer par la suite. La musique de la Société philharmonique de Saint-Hyacinthe fut dirigée par Léon Ringuet de 1880 à 1930. En Ontario en 1877, la Belleville Band importa quatre saxophones de Paris, et, en 1882, la Waterloo Musical Society Band se produisait régulièrement dans les parcs de Kitchener-Waterloo et dans les localités avoisinantes. L'harmonie Forest Excelsior de Forest, Ont., et la Brampton Mechanics Band, toutes deux fondées en 1884, ont chacune une longue histoire. Cette dernière fut rebaptisée Brampton Citizens' Band en 1903, et les concerts d'été inaugurés à cette époque avaient encore lieu en 1980. En 1903, W. Emerson Dowens succéda au premier chef de l'harmonie, J.M. Crawford, et, sous sa direction, l'ensemble remporta de nombreux prix, quatre premiers, un deuxième et un troisième, aux concours de l'Ontario Amateur Bands' Assn à la CNE entre 1922 et 1927. En 1927, sous la direction du capitaine J.J. Buckle, l'harmonie adopta le nom de Peel and Dufferin Regimental Band mais revint à son ancien nom par la suite. Le capitaine Buckle prit sa retraite en 1945 et fut remplacé par plusieurs chefs intérimaires entre 1945 et 1947. Le capitaine William T. Atkins assuma alors la relève et occupa le poste pendant plus de 30 ans. Sous sa conduite, l'harmonie avait déjà gagné, en 1976, 28 premiers prix à des festivals de musique nationaux et provinciaux. La Newmarket (Ont.) Citizens' Band, fondée en 1870, était toujours florissante pendant les années 1970.

Au début des années 1880, plusieurs usines possédaient leur corps de musique attitré. Mentionnons la Taylor Safe Works Band (1888) et la Heintzman Company Band (1890), dirigées toutes deux par Herbert L. Clarke à Toronto. Clarke fut subséquemment associé à l'Anglo-Canadian Leather Company Band.

La Calgary Citizens' Band fut instituée en 1903 par A.L. Augade. En 1907, il fut remplacé au poste de dir. par Fred A. Bagley qui assuma cette fonction jusqu'en 1920. En 1921, cet ensemble devint la musique officielle du Benevolent Protective Order of Elks et, sous le nom d'Elks' Concert Band, fut dirigé par Bagley de 1921 à 1924, puis par George Eltherington, H.C. Ford (un membre de la musique de Sousa de 1923 à 1927), Jack Bullough et William McVeigh. L'harmonie mit fin à ses activités durant la Deuxième Guerre mondiale.

Une des premières harmonies canadiennes à jouir d'une réputation internationale fut le Belleville (Ont.) Kilties Band, constituée à Toronto en 1902 pour remplir certains engagements de tournée que la musique du 48th Highlanders n'était pas en mesure d'assurer. Elle eut d'abord pour directeurs Thomas P.J. Power et William F. Robinson. Au moins la moitié des membres de ce nouveau groupe avaient déjà appartenu à la musique du 48th Highlanders. Cet ensemble, de 40 à 50 instrumentistes auxquels s'ajoutaient 4 danseurs et chanteurs, se produisait pendant la saison estivale dans des parcs et des foires, et empruntait pendant la saison d'hiver le circuit des spectacles de vaudeville. Il se fit entendre dans 20 pays. Les points culminants de ses séjours à l'étranger furent une exécution à la Louisiana Purchase Centennial Exposition à Saint Louis, en août 1904, ainsi que deux concerts commandés par Édouard VII d'Angleterre, en 1904 et 1905. L'ensemble abandonna le statut professionnel en 1911. De 1918 à 1920, puis de nouveau en 1923, il fut placé sous la direction d'Alfred E. Zealley avant d'être dissous en 1933.

Un nouveau type d'harmonie fit son apparition au début du XXe siècle : l'harmonie de studio, formée spécifiquement aux fins d'enregistrement (voir En remontant les années). La Canadian Military Band et la Canadian Dominion Band en furent des exemples. Quand des musiciens d'harmonies civiles se joignirent aux forces armées pendant la Première Guerre mondiale, un grand nombre d'ensembles furent incapables de poursuivre leurs activités. Quelques-uns d'entre eux, cependant, comme le mentionne la section 2 du présent article, s'enrôlèrent en bloc comme unités. La fin de cette guerre marqua le début de l'âge d'or des harmonies au Canada. En 1918, la Nanaimo (C.-B.) Concert Band joua au premier office de l'Armistice, ce qui devint une tâche annuelle de cette harmonie et l'était toujours à la fin des années 1970. Le principal catalyseur du mouvement des harmonies de concert fut l'inauguration du concours national d'harmonies de la CNE en 1921. Des harmonies venant de presque toutes les localités du pays y participèrent, entraînant la création de l'Ontario Amateur Bands' Assn (1924-41) et de la Canadian Bandmasters' Assn (1931, voir Canadian Band Association). La première harmonie composée exclusivement de femmes fut formée en 1925 à Kitchener par le lieutenant George Ziegler et comprenait à son apogée 94 musiciennes. Avec la formation du Waterloo Band Festival en 1932, cette ville devint un centre important de musique d'harmonie. L'ancienne Waterloo Musical Society Band connut une époque de prospérité sous la direction de Charles Thiele. En 1927, la localité de Chatham, Ont., forma la Chatham Kiltie Band qui fut dirigée par Sydney Chamberlain pendant plus de 20 ans. En 1922, les porteurs de la gare de Winnipeg formèrent une harmonie dont le succès fut immédiat. Un autre ensemble de Winnipeg important à cette époque était la Legion Band (1926-v. 1955) dirigée par Albert Henry Yetman. À Toronto, Walter Murdoch dirigea l'Imperial Concert Band, et Richard Hayward la Toronto Concert Band, ensemble de 50 membres qui se produisit à la radio, au Massey Hall et avec le Choeur Mendelssohn de Toronto jusqu'en 1939. Une Toronto Symphony Band fut constituée en 1915 et fut très active jusqu'en 1959. À Trois-Rivières, la Philharmonie de La Salle, fondée en 1920, fit ses débuts le 6 septembre de la même année. En 1945, elle comptait 70 instrumentistes et elle avait eu à sa tête Ivanhoe Trudel, Antonin Corbeil, Giuseppe Agostini et J.-Antonio Thompson. Philippe Filion était en 1945 le chef de l'Union musicale de Shawinigan Falls, ensemble de 50 musiciens fondé en 1924. L'Union, avec l'addition d'instruments à cordes, pouvait aborder le répertoire symphonique. La Fanfare d'Arvida, formée en 1930, fut dirigée après 1937 par J.-W. Boily et comprenait 42 membres en 1947. D'autres harmonies civiles étaient actives vers 1946 à Grand-Mère (Fanfare du Sacré-Coeur, 120 musiciens) et à Sherbrooke (Harmonie de Sherbrooke, 74 musiciens). Une des meilleures harmonies de l'ouest du Canada était la Vancouver Parks Board Band, fondée en 1925 par le lieutenant C.J. Cornfield.

De nombreuses harmonies civiles mirent fin à leurs activités quand leurs membres furent appelés sous les drapeaux lors de la Deuxième Guerre mondiale, et il fallut attendre 1946 pour les voir renaître et prospérer.

Les lignes qui suivent vont donner quelques exemples d'harmonies formées après la guerre. La Calgary Concert Band fut constituée en 1947 par W.A. Leggett et, de 1950 au début des années 1960, elle fit également fonction de corps de musique de l'escadrille de réserve no 403 de l'ARC. En 1948 fut fondée la Burlington (Ont.) Musical Society qui comportait trois harmonies de concert : une d'adultes, une de répétition et une de jeunes. Phil Murphy père forma en 1948 la Windsor (Ont.) Federation of Musicians Concert Band qui joua à Jackson Park et devint plus tard l'harmonie de concert de la série « Music Under the Stars » parrainée par la société Ford du Canada. La même série de concerts se poursuivit à London, Ont., par Phil Murphy fils dans les années 1960. Au kiosque à musique Victoria de London, Ont., Martin Boundy dirigea le 29 avril 1951 le premier d'une série de concerts d'harmonie retransmis par la station CFPL de London et par le réseau Dominion de la SRC. La Fred Willett Concert Band fut fondée en 1952 et s'est produite chaque année à Queenston Heights, près de Niagara Falls, Ont. Quand Willett prit sa retraite en 1987, Gunther Loffelman lui succéda. Un nouveau type d'organisation fit son apparition à Winnipeg en 1955 avec la fondation de la Winnipeg Concert Band sous forme d'une coopérative et d'une compagnie à responsabilité limitée dirigée par le capitaine Albert Henry Yetman. La Howard Cable Concert Band de Toronto fut formée à la fin des années 1950 et participa à de nombreuses émissions de radio qui furent retransmises au Canada et aux États-Unis entre 1960 et 1968. La Delta (C.-B.) Concert Band fut fondée en 1960 et célébra son 30e anniversaire en donnant un concert et en organisant une grande réunion de tous ses membres. La Powell River Kiwanis Community Band, formée en 1964, s'est produite sur toute la Côte sud de la Colombie-Britannique et a donné de nombreux concerts au profit d'organismes charitables. Elle était sous la direction de Bob Williams en 1990. La Sidney Mines Centennial Band, fondée en 1967, regroupe des musiciens issus des communautés industrielles du Cap-Breton et s'est produite dans toutes les Maritimes, sous la direction de Wilson Rowe. L'Ottawa Community Concert Band débuta comme cours du soir en 1970 et se trouve sous la direction de Tom Jennings. À Kingston, Ont., un autre cours du soir, dirigé par Hank Vandermere en 1974, est devenu la Frontenac Community Concert Band. Ce groupe se compose principalement de musiciens militaires à la retraite et donne quelque 20 concerts par an; il était dirigé en 1990 par Jack Kopstein, lui-même musicien militaire à la retraite et aussi un des collaborateurs à l' EMC. L'Harmonie des Cascades de Beauport fut fondée dans cette communauté proche de Québec en 1980. Le concert gala offert sous la direction de Laurent Breton, pour marquer les 10 ans de l'harmonie, attira plus de 1000 spectateurs. Les Welington Winds de Kitchener-Waterloo, Ont., sont un ensemble professionnel fondé en 1981 par Michael Purves-Smith. La Hannaford Street Silver Band est un ensemble de cuivres professionnel fondé à Toronto en 1983. La ville de Yellowknife, T.N.-O., a organisé en 1985 une harmonie municipale regroupant, sous la direction de Neil Nichol, des étudiants et des musiciens locaux. La Quesnel (C.-B.) Community Band, une harmonie de 13 musiciens dirigée par Bill Wood, a donné en 1990 son premier concert, composé de marches et de musique pop.

Voir aussi les articles de l' EMC consacrés aux villes et localités du Canada.

Discographie
Blest Be the Tie that Binds : Silverthorn Legion Silver Band, P.G. Preston dir; 1978; Fantasy Sound FS-23484.

Burlington Teen Tour Band 35th Anniversary Album : Don Allan dir; BTTB 003.

The Concert Band of Cobourg : R.G. White dir; enregistrement hors commerce (cass).

Concert en plein air / Concert in the Park : Edmonton Wind Ens, Pinchin dir; 1987; CBC SMCD-5079.

Fergus Brass Band : 1989; enregistrement hors commerce (cass).

45 Years of Service and Still Going Strong Baby! : Silverthorn Legion Silver Band; Fantasy Sound FS-23541.

Huntsville Town Band Tribute Concert to Anglo Canadian Leather Co. Band : John Hall dir; 1985; World WRC4-4392.

The Old Strathcona Town Band : Ernest Dalwood dir; World WRC1-2699.

The Old Strathcona Town Band : Ernest Dalwood dir, Edmonton Caledonia Pipe Band, Pipe-Major David Trew; 1987; World WRC1-5518.

Sounds of Silver : Metropolitan Silver Band, Alan Moody dir; enregistrement hors commerce.

A Weekend with the Met : Metropolitan Silver Band, Alan Moody dir; 1988; World WRC4-5760.

The Wellington Flute Band Plays On : W. McDermott dir; Acme Recording Studios ARS-12865.

Weston Silver Band 60th Anniversary : Douglas Field dir; 1980; enregistrement hors commerce W-001.

Whitby Brass Band As Requested : Roland Hill dir; 1988; Kinck Sound.

Voir aussi Hannaford Street Silver Band et DISCOGRAPHIE de Cable.

Bibliographie
The Kilties SouvenirAlbum (Belleville, Ont. [1903?]).

Maurice COUTU, « L'Union musicale de Shawinigan », P-T, 887 (juin 1945).

Albert GAUCHER, « La Philharmonie de La Salle des Trois-Rivières », P-T, 888 (juill. 1945).

Antoni JOLY, « La Fanfare d'Arvida », P-T, 910 (mai 1947).

Mme A.E.M. HEWLETT, « France on the prairies », The Beaver (mars 1954).

Leslie A. DREW, « Indian concert bands », ibid. (été 1971).

Norman DRAPER, Bands by the Bow : A History of Band Music in Calgary (Calgary 1975).

Ed TERZIANO dir., The « Little Town Band » That Grew and Grew (Huntsville, Ont. 1986).

Amy CAMPBELL, Brass Roots : A History of the Nanaimo Concert Band (Nanaimo, C.-B. 1989).

P. G. WOODFORD,'The wind band tradition of Newfoundland and Labrador, Canada,' Journal of Band Research, vol 28:2, 1993.

Robert F. HAMILTON, Guelph's Bands and Musicians (Guelph 1996).

Edwin B. WASIAK,'The historical development of school bands in Saskatchewan: a study of four selected school divisions,' thèse de DMA, Arizona State U. 1996.

Gerard L. RUTTEN,'The history of community bands and the development of school bands in Prince Edward Island,' thèse de M ED, U. of Victoria 1997.

Paul-Émile BOURASSA, Mémoires de l'Harmonie de la Tuque. (Shawinigan-Sud 1997).

Laurent DUBOIS, ed. Union musicale de Plessisville: 125 ans en musique, 1872-1997 (Plessisville 1997).

Daphne OVERHILL, Sound the Trumpet: The Story of the Bands of Perth 1852-2002 (Toronto 2002).

Corps de cornemuses - Highlands

Cette formation musicale se compose habituellement d'un corps de cornemuses et d'un corps de tambours regroupant caisses claires, une grosse caisse et parfois des caisses roulantes. Les premiers corps de cornemuses formés au Canada furent probablement ceux des régiments des Highlands. Les premiers régiments écossais à servir au Canada (surtout au Québec et en Nouvelle-Écosse) furent les Montgomery's Highlanders (1759), les 42nd Highlanders ou Black Watch (1759) et les Fraser Highlanders (1761). Cette époque précède l'ère des corps de cornemuses au sens moderne du terme, mais les Fraser Highlanders possédaient au moins 30 sonneurs (de cornemuse) et tambours. (Cette unité musicale fut réorganisée en 1967 à l'occasion du centenaire de la Confédération.) À la fin du XVIIIe siècle, on commença à former au Canada même des régiments des Highlands. Les premiers furent les Royal Highland Emigrants (1775, appelés plus tard 84th Highlanders) et les Argyle, ou 74th Highlanders (1778). Avec les compagnies des Highlands de divers régiments canadiens et les régiments des Highlands d'Écosse postés au Canada, ces ensembles contribuèrent à maintenir la tradition de la cornemuse, tout comme ils le firent en Écosse même, à l'époque où la pratique de cet instrument à titre privé et le port du kilt étaient interdits.

La plupart des régiments canadiens des Highlands étaient des unités de réserve de volontaires (milice) dont la plus ancienne (le 5th Highland Regiment de Hamilton) fut fondée en 1816. Parmi ces régiments, le 48th Highlanders of Canada fondé en 1891 fut sans doute celui qui eut la plus grande influence musicale. Au nombre des autres corps de cornemuses importants du Canada à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, on compte ceux des Seaforth Highlanders (Vancouver), du Canadian Scottish Regiment (Victoria), de la Canadian Black Watch (Gagetown, N.-B., une formation régulière), des Argyll and Sutherland Highlanders (Hamilton, Ont.), des Calgary Highlanders, de la Highland Light Infantry (Galt, auj. Cambridge, Ont.), des Cameron Highlanders (Ottawa) et du Black Watch Royal Highlands Regiment (Montréal).

De nombreuses autres unités de réserve ont eu ou ont encore des corps de cornemuses. En 1916, le sonneur James Richardson du Canadian Scottish Regiment (16e bataillon du corps expéditionnaire du Canada) fut décoré à titre posthume de la croix Victoria pour sa bravoure démontrée à Regina Trench. Le monde des corps de cornemuses a été graduellement transformé par la venue de corps civils. Parmi les plus anciens corps toujours en activité, citons l'Ingersoll (Ont.) Pipe Band (fondée en 1910) et la Society of Saint Andrew Pipe Band (Fredericton, N.-B., fondée en 1927). Après les années 1950, ces corps proliférèrent surtout en Colombie-Britannique, en Ontario et dans les Maritimes, et le niveau d'exécution s'améliora considérablement. Il y eut aussi des changements dans le jeu des tambours dans lesquels George Pryde (Pipes and Drums de Powell River, C.-B.) et John Kirkwood père (décédé en 1972, Clan MacFarlane Pipe Band, Saint Catharines, Ont.) jouèrent un rôle important, et qui ont influencé les corps de cornemuses du monde entier. La City of Toronto Pipe Band (fondée en 1950) et la Clan MacFarlane (fondée en 1958) dominèrent les concours canadiens pendant les années 1960 et au début des années 1970 (la City of Toronto Pipe Band fut, en 1966, la premier ensemble canadien a gagner un prix au World Pipe Band Championship à Inverness, Écosse), mais d'autres ensembles leur ont fait une concurrence de plus en plus serrée. Pendant les années 1970, les principaux corps de cornemuses civils en Ontario étaient : Macnish Distillery (anciennement Saint Thomas Police Band ou Saint Thomas Legion Band, mais connu sous le nom de « The Saint Thomas », fondé à cet endroit en 1921), Clan MacFarlane, Guelph, Windsor, Erskine (Hamilton), Toronto and District Caledonia Society et General Motors (Oshawa). En Colombie-Britannique, on trouvait Triumph Street (Vancouver, fondé en 1971) et City of Victoria (fondé en 1972). La formation de concours ouverts aux civils a aussi permis à des femmes de se joindre à des corps existants ou de fonder des corps exclusivement féminins, comme la Calgary Girls' Pipe Band (fondée en 1931), la Georgetown (Ont.) Girls' Pipe Band, la Vancouver Ladies Pipe Band et la Fraser Holmes Memorial Pipe Band (Pictou, N.-É.).

Lors des concours, les corps de cornemuses sont classés en quatre catégories par les sociétés provinciales de corps de cornemuses. La catégorie I (le niveau le plus élevé) regroupe la plupart des corps mentionnées dans le paragraphe précédent ainsi que la Simon Fraser Pipe Band et les 78th Fraser Highlanders (Toronto, champions du monde en 1987). La majorité de ces ensembles ne se font entendre du grand public qu'aux concours annuels qui ont lieu dans le cadre des Highland Games, nombreux dans chaque province. Les corps canadiens participent également aux jeux qui se tiennent en Écosse et aux États-Unis. Certains Canadian Highland Games existent depuis longtemps, mais les plus importants concours annuels de corps de cornemuses ont lieu en Ontario, à Maxville (le plus important d'Amérique du Nord), à Ottawa et à Toronto. Ce dernier, inauguré en 1972 dans le cadre du Scottish World Festival à la CNE, attira certains des meilleurs ensembles écossais. Lors de ces concours, un jury international décerna plusieurs fois des premiers prix à des corps canadiens, et en 1976, l'ensemble de Guelph gagna le concours dans la catégorie I.

Voir aussi Cornemuse, Écosse.

Discographie
Corps militaires de cornemuses

Black Watch : 1970; Kilmarnock KIL-70002.

The Black Watch R.H.R. of Canada : Lon SW-99353 et Lon EBX-5004.

The Black Watch : War Pipe and Plaid : Lon SW-99407.

Canadian Centennial Celebration (Black Watch) : Lon SW-99432.

Canadian Pipe Bands : Black Watch, Balmoral Girls' Pipe Band, MacDougal Girls' Pipe Band; Canadian Cavalcade CCLP-2009.

Concert in Ireland : 78th Fraser Highlanders; Lismor LDDC-8003 (CD).

Eighty Years of Glory : Calgary Highlanders; (1991); Bandleader BNA-5051 (CD).

Immigrants Suite : 78th Fraser Highlanders; Lismor LDDC-8013 (CD).

The Pipes and Drums of the Toronto Scottish Regiment : Pipe-Major John Wakefield, Drum-Major W. Baird; Arc A-657.

Pipes and Powder : 10th Field Regiment Pipes and Drums; Custom CS-76E31.

Pipes Up! Canadian Champions : Pipes & Drums of the Toronto Scottish Regiment, Pipe-Major J. Wakefield; 1977; World WRC-282.

Proud Music : Pipes & Drums of the Canadian Scottish Regiment, Pipe-Major S. Kelly; 1979; enregistrement hors commerce.

Up to the Line : 78th Fraser Highlanders; World WRC4-4488 (cass).

Des corps canadiens ont aussi participé à l'Edinburgh Military Tattoo annuel et y ont enregistré, notamment la Canadian Forces Composite Pipe Band en 1981 (Waverly GLN-1026) et les Black Watch, Cameron Highlanders of Ottawa, Argyll and Sutherland Highlanders et Toronto Scottish Regiment en 1974 (Waverly SZLP-2140)

Voir aussi DISCOGRAPHIE de 48th Highlanders of Canada.

Corps civils de cornemuses

Clan MacFarlane Pipe Band, vol. I : World WRC-192.

Guelph Pipe Band : Pipe-Major E.D. Neigh, Drum-Sergeant Larry Willis; 1978; Mercey Brothers MBS-0046.

Macnish Distillery Pipe Band, vol. III : World WRC4-3956 (cass).

The Pipes and Drums of Powell River : Aragon ALP-125.

The Pipes O' the Cape Breton Scot : MacDougall Girls Pipe Band; 1958; Rodeo RLP-26.

Play the Sweet Music : City of Victoria Pipe Band : Iona 77-018.

Reflections : Toronto and District Caledonia Pipe Band; World WRC4-6521 (cass).

The Sounds of Macnish Distillery Pipe Band : World WRC-210.

The Triumph Street Pipe Band : Ensemble Productions EPN-228.

Vancouver Ladies' Pipe Band : Ara-Mac Records AML-2.

Bibliographie
C.A. MALCOLM, The Piper in Peace and War (Londres 1927).

Pipe-Major Stephen MacKINNON, « The Bagpipe in Canada », Canadian Geographical J (avril 1932).

George GRANT, The New Highland Military Discipline of 1757, série Historical Arms no 10 (Ottawa 1967).

John DOIG, « The Music factory : Macnish marches to a different drummer », The Canadian (9 juin 1979).

Harmonies scolaires et harmonies de jeunes

Les harmonies commencèrent à être en vogue dans les écoles canadiennes au début du XXe siècle. Les instruments à vent et à percussion ainsi que les uniformes colorés exerçaient un attrait puissant sur les adolescents. Les éducateurs, les parents et les autorités municipales reconnurent très tôt le mérite des harmonies comme complément aux jeux, danses et autres activités scolaires. En plus d'une méthode séduisante pour enseigner la musique, ils y virent un excellent moyen de cultiver chez les enfants un esprit de coopération et de coordination tout en favorisant l'esprit de groupe. À une époque plus récente, les harmonies ont été reconnues comme un excellent moyen de procéder à des échanges culturels et éducatifs au plan international. Plusieurs harmonies scolaires canadiennes effectuèrent des tournées en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et au Japon au cours desquelles elles remportèrent succès et distinctions.

Pendant la première moitié du XXe siècle, les harmonies scolaires avaient surtout un statut d'ensembles parascolaires. Elles recrutaient leurs membres parmi les étudiants qui suivaient des cours auprès des professeurs particuliers, à l' Armée du salut ou au sein d'autres organismes communautaires portant un intérêt marqué à la musique. Au début du siècle, plusieurs harmonies de jeunes furent constituées en dehors du contexte scolaire, comme la Toronto Cadet Band, organisée par le capitaine John Slatter, et la Boy's Band of New Westminster, formée et dirigée par son frère, Henry Arthur Slatter, v. 1919-28. Arthur Delamont forma la Kitsilano Boys' Band à Vancouver en 1928. La Winnipeg Sea Cadet Band, dirigée par William Cramp, fit une tournée en Ontario en 1941 dans le cadre d'un programme de recrutement de la Navy League.

Les harmonies de jeunes connurent un nouvel essor après la Deuxième Guerre mondiale. Dans tout le pays, un intérêt considérable pour l'enseignement instrumental dans les écoles entraîna en 1946 l'établissement d'un programme et d'un grade en pédagogie musicale à l'Université de Toronto. Les techniques d'apprentissage en groupe introduites dans ce programme d'études par Robert Rosevear contribuèrent largement à affiner et systématiser de façon générale les méthodes d'enseignement se rapportant aux harmonies de jeunes. Les éducateurs d'autres provinces se penchèrent également sur l'enseignement des instruments et ils eurent recours à des méthodes ingénieuses pour trouver des solutions à divers problèmes. Le travail de ces éducateurs arrivait au bon moment, puisqu'on réclamait de plus en plus à cette époque la formation d'ensembles dont les jeunes musiciens pouvaient faire partie et c'est par centaines que de tels ensembles furent constitués. Les années 1970 ont marqué une croissance spectaculaire des programmes universitaires en interprétation pour les vents et les percussions et des programmes de formation des professeurs à l'enseignement aux harmonies. Vers la fin des années 1980, plusieurs universités ont lancé des programmes combinés alliant les exigences des diplômes d'enseignement et d'interprétation.

L'existence d'un plus grand nombre d'instructeurs hautement qualifiés allait permettre aux harmonies de prospérer rapidement. Au début des années 1990, on comptait au Canada quelque 5000 professeurs-chefs d'harmonies, dont beaucoup étaient responsables de programmes d'harmonie regroupant plus de 350 élèves. En 1978, la CBA et la CNE unirent leurs efforts pour parrainer la National Youth Band of Canada, qui a réuni d'excellents jeunes musiciens de tout le pays pour ces concerts donnés, sous la direction de Martin Boundy et d'autres chefs invités, dans le cadre du congrès national de la CBA à Toronto. Cette harmonie devait se reconstituer tous les ans ou tous les deux ans, mais il fallut attendre 1991 et le congrès national de l'ACEM pour voir l'événement se renouveler. Canada Youth on Tour, organisme sans but lucratif enregistré au plan fédéral en 1985, s'est donné pour but de fournir aux meilleurs élèves instrumentistes canadiens l'occasion d'interpréter ce qui se fait de mieux en musique écrite pour les harmonies dans une structure d'excellence musicale, tout en mettant en valeur, sur la scène internationale, les réussites de la jeunesse canadienne. Des auditions dans tout le pays servent chaque année à choisir 50 musiciens qui partent ensuite pour une tournée européenne d'un mois. Après la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux camps d'été d'harmonies sont apparus dans tout le pays, la plupart grâce à un financement du secteur privé, bien que les gouvernements provinciaux en aient financé quelques-uns quand ils ont compris les besoins des étudiants comme des professeurs.

Voir aussi Barrie Central Collegiate Band, MusicFest Canada, Musique à l'école.

Discographie
The Band of HMCS Quadra : lieutenant-commandant E.S. Shephard dir; 1974; enregistrement hors commerce AVR-7422.

Cadet Summer Training School CFB Borden, Ontario Military and Pipe Band 1976 : major G. Rogers dir; Fantasy FS-23394.

Cadet Summer Training School CFB Borden, Ontario Military and Pipe Band 1978 : major G. Rogers dir; RCA ST-57984-5.

Cadet Summer Training School CFB Borden, Ontario Military and Pipe Band 1980 : major G. Rogers dir; enregistrement hors commerce.

McGill Wind Ensemble : Robert Gibson dir; 1980; McGill University Records 79008.

The National Youth Band of Canada'78 - Premier Performance : M. Boundy dir; 1978; enregistrement hors commerce.

De nombreuses harmonies scolaires ont enregistré des disques ou des cassettes, souvent lors de levées de fonds pour financer des tournées.

Bibliographie
Pat SHAND, Guidelist of Unpublished Canadian Band Music Suitable for Student Performers (Toronto 1987).

Edwin B. WASIAK,'School bands in Saskatchewan, Canada: a history,' Journal of Historical Research in Music Education, vol 21, avril 2000.

Armée : Artillerie

The Royal Canadian Horse Artillery, Royal Artillery Slow March; The British Grenadiers; Bonnie Dundee; Keel Row

The Royal Regiment of Canadian Artillery, Royal Artillery Slow March; The British Grenadiers; Bonnie Dundee; Keel Row

49th (Sault Sainte Marie) Field Artillery Regiment, A Hundred Pipers

Blindés

The Royal Canadian Dragoons, Monsieur Beaucaire; Light of Foot

Lord Strathcona's Horse, Soldiers of the Queen

12e régiment de blindés du Canada, Marianne s'en va-t-au moulin

The Governor General's Horse Guards, Men of Harlech

The Elgin Regiment, I'm Ninety-Five

The Ontario Regiment, John Peel

The Queen's York Rangers (1st American Regiment), Braganza

Sherbrooke Hussars, Regimental March of the Sherbrooke Hussars

1st Hussars, Bonnie Dundee (pour musique militaire)

The Prince Edward Island Regiment, Old Solomon Levi

The Royal Canadian Hussars (Montréal), Men of Harlech

The British Columbia Regiment (Duke of Connaught's Own), I'm Ninety-Five

The South Alberta Light Horse, A Southerly Wind and a Cloudy Sky

The Saskatchewan Dragoons, Punjab

The King's Own Cavalry Regiment (Calgary), Colonel Bogey

The British Columbia Dragoons, Fare Thee Well Iniskillin

The Fort Garry Horse, El Abanico

Le Régiment de Hull, La Marche de la victoire

The Windsor Regiment, My Boy Willie

Génie militaire

Wings, The British Grenadiers

Communications et électronique

1st Canadian Signals Regiment, Corp March of the Royal Canadian Signals « Begone Dull Care »

Communications and Electronics Branch, March Mercury

Infanterie

The Royal Canadian Regiment, The Royal Canadian Regiment (air : « Saint Catharines »)

Princess Patricia's Canadian Light Infantry, pot-pourri Has Anyone Seen the Colonel?, It's a Long Way to Tipperary et Mademoiselle from Armentières

Royal 22e régiment, Vive la Canadienne

Canadian Airborne Regiment, Milanolo

The Canadian Grenadier Guards, The British Grenadiers

The Queen's Own Rifles of Canada, The Buffs

The Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada, Highland Laddie

Les Voltigeurs de Québec, Les Voltigeurs de Québec

The Royal Regiment of Canada, British Grenadiers, suivie de Here's to the Maiden

The Royal Hamilton Light Infantry (Wentworth Regiment), The Mountain Rose

The Princess of Wales' Own Regiment, The Buffs

The Hastings and Prince Edward Regiment, I'm Ninety-Five

The Lincoln and Welland Regiment, The Lincolnshire Poacher

The Highland Fusiliers of Canada, The Highland Laddie; Seann Triubhas (Whistle o'er the lave o't)

The Grey and Simcoe Foresters, The 31st Greys

The Lorne Scots (Peel, Dufferin and Halton Regiment), The Campbells Are Coming

The Brockville Rifles, Bonnie Dundee

The Lanark and Renfrew Scottish Regiment, The Highland Laddie

Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders, Bonnie Dundee

Les Fusiliers du Saint-Laurent, Rêves canadiens

Le Régiment de la Chaudière, Le Régiment de Sambre et Meuse

Les Fusiliers Mont-Royal, The Jockey of York

The Princess Louise Fusiliers, The British Grenadiers

The Royal New Brunswick Regiment, A Hundred Pipers

The West Nova Scotia Regiment, God Bless the Prince of Wales

The Nova Scotia Highlanders, The Sweet Maid of Glenaruel

Le Régiment de Maisonneuve, Le Régiment de Sambre et Meuse

The Cameron Highlanders of Ottawa, The Piobaireachd of Donald Dhu

The Royal Winnipeg Rifles, Old Solomon Levi

The Essex and Kent Scottish, The Highland Laddie

48th Highlanders of Canada, The Highland Laddie

Le Régiment du Saguenay, Le Régiment du Saguenay

The Algonquin Regiment, We Lead, Others Follow

The Argyll and Sutherland Highlanders of Canada, The Campbells Are Coming

The Lake Superior Scottish Regiment, The Highland Laddie

The North Saskatchewan Regiment, The Jockey of York

The Royal Regina Rifles, Lutzow's Wild Hunt

The Rocky Mountain Rangers, Meeting of the Waters

The Queen's Own Cameron Highlanders of Canada, The Piobaireachd of Donald Dhu

The Royal Westminster Regiment, The Maple Leaf For Ever

The Calgary Highlanders, The Highland Laddie

Les Fusiliers de Sherbrooke, Queen City

The Seaforth Highlanders of Canada, The Piobaireachd of Donald Dhu

The Canadian Scottish Regiment, Blue Bonnets Over the Border

The Royal Montreal Regiment, Ça ira

2nd Battalion, the Irish Regiment, Garry Owen

The Toronto Scottish, Blue Bonnets Over the Border

The Royal Newfoundland Regiment, The Banks of Newfoundland

Aviation

RCAF Marchpast

Service de la logistique

March of the Logistic Branch

Service médical

The Farmer's Boy

Service dentaire

Marchpast of the Royal Canadian Corps

Service d'ingéniérie mécanique et électrique (terre)

CEME Corps March Past

Service de l'aumônerie

Onward, Christian Soldiers

Service de la sécurité

Thunderbird

Service juridique

When I Good Friends Was Called to the Bar

Service de l'administration

Old Comrades

Service de la sélection du personnel

Semper intelligere

Service de l'éducation physique

Allsports Marc

Service de l'intelligence

E Tenebris Lux

The Royal Canadian Military Institute

The Centenary March of the Royal Canadian Military Institute

Discographie
Canadian Regimental Marches : Chotem dir; 1959; RCI 158.

Marches of the Canadian Armed Forces : Traditional and Contemporary : Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band; (1978); Westmount WSTM-7813.

Official Marches of the Canadian Forces : musique, fifres et tambours réunis de la garnison militaire de Toronto, major G.A. Falconi, major R.A Herriot et Pipe-Major C.W.O. A.L. Dewar dir; 1989; 2-Royal Canadian Military Institute RCMI-100 (inclut un livret).

The Regimental Band of the Princess Patricia's Canadian Light Infantry Presents Marches of the Canadian Armed Forces, Traditional and Contemporary : 1978; WSTM 7813.

Bibliographie
Marches et sonories (Ordonnance administrative des forces canadiennes 32-3, 1991).

Filmographie

Boy Meets Band (ONF 1961). Tattoo 67 (ONF 1967). The Musical Ride (ONF 1955). Precision (ONF 1966). Goodbye Sousa (ONF 1973). Pipers and A' (ONF 1963).

Corps de musique de l'armée

Le premier corps de musique de l'armée à temps complet fut celui de l'Artillerie royale de la Garnison canadienne constitué en 1899 à la Citadelle de Québec et dirigé par Joseph Vézina. Par la suite, il eut pour chef Charles O'Neill. La Royal Canadian Horse Artillery Band fut formée en 1905 à Kingston, Ont., sous la direction du major Alfred Light. La première unité à recevoir l'autorisation de former une musique à temps complet fut le Royal Canadian Regiment. Ce corps de musique fut créé en 1900 à Halifax par le chef de musique britannique Michael Ryan. Reconnu officiellement en 1905, il prit part aux cérémonies du couronnement de George V en 1911 ainsi qu'à la consécration de la Croix du sacrifice à Washington, D.C., en 1927. Le lieutenant L.K. Harrison en fut nommé dir. mus. en 1924, et le lieutenant John Proderick lui succéda en 1940. La Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band fut constituée en 1919, année où le régiment devint une unité militaire permanente. L'ensemble, dont les membres furent recrutés par le capitaine Thomas William James à Toronto, élut domicile à Winnipeg par la suite. En 1922, le nouveau régiment canadien-français, le Royal 22e régiment, reçut l'autorisation de fonder un corps de musique militaire dont Charles O'Neill devint le dir.

Après la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, on autorisa neuf musiques à suivre les unités de combattants outre-mer et au Canada. Le lieutenant A.L. Streeter, qui avait fait partie de l'harmonie de la Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band, fut chargé d'organiser des corps de musique militaire pour l'armée canadienne. John Slatter était le responsable des corps de musique de l'armée à Camp Borden, Ont. En 1942, il existait 136 musiques militaires actives autorisées au Canada et 69 outre-mer. Le nombre autorisé de musiciens était de 5535. Cependant, les musiques n'étaient pas toutes actives et ne possédaient pas toutes des effectifs suffisants. En 1944, on avait conservé 10 ensembles à temps complet outre-mer et 33 à temps complet au Canada, en plus d'un noyau permanent de musiciens employés par des musiques à temps partiel. En mars 1947, tous les corps de musique actifs ou des forces armées régulières furent dissous et on en reforma trois - ceux de la Royal Canadian Horse Artillery (en garnison au Manitoba, d'abord à Camp Shilo, puis à Winnipeg), du Royal Canadian Regiment et du Royal 22e. On reconstitua aussi en 1950 celui de la Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band. La Royal Canadian Regiment Band fut réorganisée en 1947 à London, Ont., sous la direction de l'adjudant-chef William Armstrong. Le capitaine Joseph Purcell en fut nommé dir. mus. en 1953, et le major Derek Stannard, en 1963. Ce dernier inaugura la très populaire série de concerts « Interlude for Music » dans les écoles secondaires de l'Ontario. À la suite de l'unification des forces armées, la musique augmenta ses effectifs et ses 65 musiciens représentèrent le Canada à Paris lors du 50e anniversaire de la signature de l'Armistice de 1918. Le capitaine John Collins devint son dir. mus. en 1969 et, l'année suivante, l'ensemble quitta London, Ont., pour s'établir à Camp Gagetown, N.-B. Il continue de se produire dans les écoles et à des concerts publics partout au Nouveau-Brunswick.

La guerre de Corée ainsi que les exigences de l'OTAN entraînèrent une expansion considérable de l'armée et, par conséquent, les corps de musique militaire prirent des dimensions plus importantes et on autorisa la formation de plusieurs nouveaux ensembles pour les forces régulières. Suit une liste qui mentionne, pour chaque ensemble, l'année d'autorisation et le nom du premier dir. mus. (le rang indiqué n'étant pas nécessairement celui en vigueur à l'époque).

1951 The Canadian Guards Band, Camp Borden, Ont., plus tard Petawawa, Ont., capitaine James Gayfer

1952 The Royal Canadian Corps of Signals Band, Kingston, Ont., capitaine B. Lyons

1952 La Musique de l'Artillerie royale canadienne (de la Côte atlantique), Halifax, N.-É., capitaine E.R. Wragg

1953 The Royal Canadian Engineers Band, Vedder Crossing, C.-B., major A. Brown

1955 Royal Canadian Dragoons Band, Camp Borden, Ont., capitaine E. Spooner

1955 Royal Highland Regiment of Canada (Black Watch) Band, Halifax, N.-É., lieutenant D. Start

1956 La Musique du Corps des magasins militaires royal canadien, Montréal, lieutenant G. Gagnier

1956 Lord Strathcona Horse (Royal Canadians) Band, Calgary, capitaine F.M. McLeod

Après l'unification de 1968, quatre corps de musique de l'armée conservèrent leur identité : ceux du Royal Canadian Regiment, de la Princess Patricia's Canadian Light Infantry à Calgary, du Royal 22e régiment à Québec et de l'Artillerie royale canadienne à Montréal, dissoute à Halifax puis reconstituée à Montréal autour d'un noyau de musiciens ayant appartenu à la Black Watch Band, dissoute en 1968. Reconnu officiellement en 1969, ce dernier ensemble se produisit régulièrement sous la direction du major Charles-A. Villeneuve à Terre des hommes, au square Dominion et à la PDA, en plus d'effectuer des tournées en Europe et au Moyen-Orient. (Voir aussi Concerts Campbell gratuits.) La Royal Canadian Corps of Signals Band de Kingston, dirigée par le capitaine Maurice Ziska, se fit d'abord connaître sous le nom d'Air Transport Command Band, et plus tard de Vimy Band. Elle s'est fait entendre en qualité de musique de cérémonie et de concert, et s'est produite dans les grandes salles de concert du monde, notamment le Concertgebouw d'Amsterdam.

Corps de musique de la marine

Avant la Deuxième Guerre mondiale, les corps de musique de la Marine royale du Canada étaient formés de volontaires et fonctionnaient à temps partiel. En 1939, on recruta à Toronto un corps permanent des forces de la marine sous la direction du lieutenant Alfred E. Zealley qui avait été dir. mus. de la Marine royale du Canada pendant la Première Guerre mondiale. L'ensemble fut posté à la base navale terrestre du HMCS Stadacona à Halifax, N.-É., où il connut un tel succès qu'on approuva en 1940 la formation d'un second corps de musique pour la marine destiné à la base d'Esquimalt, C.-B., placé sous la direction du lieutenant H.G. Cuthbert. La marine comptait 14 musiques à la fin de la guerre. À la fin de 1945, on autorisa le remplacement de ces effectifs par des musiques pour le HMCS Stadacona à Halifax et pour le HMCS Naden à Esquimalt. On chargea le lieutenant S. Sunderland et le lieutenant-commandant Cuthbert de former les deux ensembles. La musique du Naden donna plusieurs concerts pendant les célébrations du centenaire de la Colombie-Britannique en 1958 et elle se produisit aux célébrations de la Coupe Grey (football) lorsque celles-ci eurent lieu à Vancouver.

Deux autres musiques furent constituées par la suite, l'une à la station navale aérienne du HMCS Shearwater, à Shearwater, C.-B., l'autre à la nouvelle base d'entraînement du HMCS Cornwallis à Cornwallis, N.-É. Les musiciens étaient formés à l'École de musique de la MRC du HMCS Naden (voir École de musique des Forces canadiennes), à Esquimalt. Seuls deux corps de musique de la marine survécurent à l'unification de 1968, la Canadian Forces Naden Band (alors à Victoria, C.-B.) et la Canadian Forces Stadacona Band à Halifax, sous la direction du major J.F. McGuire puis du major B.G. Bogisch et du capitaine George L. Morrison. La musique de Stadacona absorba celle de l'Artillerie royale canadienne (de la Côte atlantique), ainsi que les membres de la HMCS Cornwallis Band. Cette formation de 40 musiciens participa au Festival international de musique militaire à Maps, Belgique, lors du Jour du Canada à Brunssum, Hollande (1972), et au festival de l'OTAN tenu à Stuttgart (1974). En 1973, elle fit une tournée en Australie, en Nouvelle-Zélande et à Samoa, et en 1976, elle se produisit en l'ex Union soviétique. À Victoria, la Naden Band exécute toujours la traditionnelle cérémonie du coucher de soleil devant les édifices du parlement.

Corps de musique de l'aviation

Un corps de musique de l'aviation militaire fut constitué à Camp Borden sous la direction de Frank Tucker en 1929. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, on créa plusieurs musiques de l'ARC à partir d'ensembles de volontaires et avec le concours de musiciens professionnels. Le plus important de ces ensembles était la Musique centrale de l'ARC, fondée en 1940 et stationnée à Ottawa, sous la direction du lieutenant E.A. Kirkwood. Parmi d'autres corps de musique, on compte la Tactical Air Command Band, dirigée par le capitaine aviateur Carl Friberg et stationnée à Gander, T.-N., ainsi qu'à Montréal et Edmonton. Le premier contingent de musiciens de l'ARC - l'Overseas Headquarters Band - se rendit en Angleterre en 1942 sous la conduite du commandant d'escadrille Martin Boundy. Il fut suivi de peu par la no 6 Bomber Group Band, dirigée par l'adjudant-chef Clifford Hunt, et la musique de Bournemouth, dirigée par le sergent-chef Vowden. Un orchestre de danse très populaire, les « Streamliners », composé de musiciens de la Headquarters Band, se produisit partout en Angleterre. La fin des hostilités en 1945 entraîna une réduction du personnel des corps de musique de l'aviation, mais la Musique centrale de l'ARC continua de prospérer. La musique du commandement du groupe tactique aérien de l'ARC (Tactical Air Command Band) se fit connaître pendant quelque temps sous le nom de Northwest Air Command Band et fut postée à Winnipeg en 1946. En 1947, l'ensemble emménagea dans les quartiers généraux de l'aviation et reprit son ancien nom. Le capitaine-aviateur Clifford Hunt organisa en 1946 la Training Command Band à Toronto. L'ensemble fut rebaptisé Air Transport Command Band en 1949 alors qu'une nouvelle Training Command Band était créée à Winnipeg. En 1964, seules la Musique centrale de l'ARC à Ottawa et la Training Command Band à Winnipeg étaient encore en service. Après l'unification des forces armées en 1968, la Training Command Band s'enrichit des membres de la Royal Canadian Horse Artillery Band de Winnipeg et, en 1975, elle adopta le nom d'Air Command Band (sous la direction du capitaine Terence Barnes).

La Musique centrale de l'ARC à Ottawa fut rebaptisée Musique nationale des Forces armées canadiennes en 1968 et Musique centrale des Forces canadiennes en 1970. L'ensemble a effectué de fréquentes tournées en Europe, s'est produit au Festival international de musique de Berne et à divers festivals de musique de l'OTAN. Elle a également fait des tournées au Canada et parait régulièrement à Ottawa au cours des cérémonies d'accueil aux chefs d'État étrangers et autres dignitaires, comme le pape ou les présidents des É.-U. Reagan et Bush. Lors de la visite du président Reagan en 1981, l'ensemble créa Presidential Fanfares de Louis Applebaum. Neuf musiciens de la musique fondèrent l'Ensemble à cordes des Forces canadiennes qui comptait en 1991 six violons, un violoncelle, une contrebasse et un piano. Cet ensemble s'est produit régulièrement lors de réceptions du gouverneur-général et est à la disposition du secrétariat d'État ainsi que des diverses agences gouvernementales. Pour certaines occasions, il s'adjoint une flûte et une clarinette. La Musique centrale participa à la relève de la garde chaque été sur la colline parlementaire jusqu'en 1979, année où ces fonctions furent dévolues à la Musique de la Garde de cérémonie, une unité de réserve estivale.

Cérémonies

Les corps de musique des forces canadiennes ont voyagé partout dans le monde, se sont produits régulièrement dans leurs régions respectives, participant à des concerts, défilés et retraites, et ont souvent rendu visite aux contingents canadiens stationnés outre-mer. En 1962, six musiques participèrent à une grande retraite du soir célébrée en commun à la foire mondiale de Seattle, Wash. Au cours de l'année du centenaire de la Confédération canadienne (1967), plusieurs musiques prirent une part active aux 147 concerts donnés par le « Tattoo » des forces armées canadiennes dans 40 villes d'un bout à l'autre du Canada. Les exemples suivants donnent une bonne idée de leurs activités à partir de 1979. L'ensemble de quatre musiciens de la Stadacona Band a effectué une tournée au Danemark, en Norvège et en Suède en 1981. La musique au complet a été l'ensemble habituel lors du « Tattoo » annuel en Nouvelle-Écosse, et s'est produite à Marseille, France, en 1983. En 1990, elle a participé aux festivités marquant le cinquantenaire de la musique au sein de la Marine canadienne et a fait une tournée en Europe, donnant des concerts spéciaux au Défilé international de la musique à Karlsruhe, Allemagne. La Royal Canadian Regiment Band joua lors des cérémonies des championnats de curling du Silver Broom au Nouveau-Brunswick en 1980, à l'occasion de la visite royale au Nouveau-Brunswick en 1984 et se rendit aux Pays-Bas, en 1984 toujours, pour participer aux festivités marquant le 40e anniversaire de la libération de ce pays. La Musique du Royal 22e régiment commença à participer aux cérémonies de la Relève de la Garde à la Citadelle de Québec en 1981, se fit entendre sur les Plaines d'Abraham en 1988 pour la Commission des champs de bataille et donna plusieurs concerts pour commémorer le 75e anniversaire du régiment en 1989. La Musique de l'Artillerie royale canadienne s'est produite à 245 reprises en 1988, devant un total de plus de 100 000 spectateurs au Canada et en Europe, et a fourni le noyau central d'un ensemble des forces canadiennes qui fit une tournée du Canada en 1989. La Vimy Band créa à London, Ont., en 1983 Pioneers de Norman Sherman (de Kingston, Ont.), et fit un voyage en Europe en 1987, se produisant au Festival de musique de Mons, Belgique, au festival de musique de l'OTAN à Kaiserslautern, Allemagne, et lors du festival militaire de Saumur, France. L'Air Command Band s'est produite à l'International Music Camp, à International Falls, Minn., en 1982 ainsi qu'au Festival des musiques militaires à Albertville, France, en 1983 et à travers tout le Canada pour marquer le 60e anniversaire de l'ARC en 1984. La Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band fit une tournée en Australie en 1988 à l'occasion des festivités marquant le bicentenaire du pays, participant à des parades et donnant des concerts à Hobart et Launceston en Tasmanie ainsi qu'à Melbourne, le tout devant quelque 6 000 000 de spectateurs. La Naden Band, qui fêtait son cinquantenaire en 1990, a enregistré The Golden Tribute et s'est rendue à Vladivostok, U.R.S.S., en compagnie du Second Canadian Destroyer Squadron, se produisant en plusieurs occasions, dont un concert où fut exécutée l' Ouverture 1812 de Tchaïkovsky.

Discographie

Air Transport Command Band 50 : Westmount Records WSTM-7321.

A Salute to the RCR : Wonderland RCRA/RCRB.

The Band of Her Majesty's Canadian Ship « Discovery » : Victor Crewe dir; enregistrement hors commerce.

Canada Salutes the RCAF : Air Command Band Winnipeg, capitaine J. French dir; 1990; World WRC4-6391.

The Canadian Armed Forces Tattoo : major Ian S. Fraser et capitaine Derek Stannard dir; 1967; Arc ACS-5021.

Canadian Centennial Celebrations : Lon TW-91407.

Canadian Forces Tattoo : Dom LP-1357.

The Canadian Tattoo : Hartley Records HRS-555

The Canadian Tattoo : capitaine I.S. Fraser et capitaine F.M. McLeod dir; 1962; Continental CST-6050.

The Central Band : Royal Canadian Air Force : lieutenant K.R. Moore dir; 1968; J-Mar J-5408.

Chez nous partout. / This Is My Home : Musique centrale des Forces canadiennes, Ottawa Choral Soc; 1990; enregistrement hors commerce (cass).

1883 A Century of Service 1983 : Royal Canadian Regiment Band et 2nd Battalion RCR Pipes & Drums, capitaine D.W. Embree dir; 1982; enregistrement hors commerce.

La Fanfare du Royal Canadian Ordnance Corps salue les Forces armées canadiennes / The Band of Royal Canadian Ordnance Corps Salutes the Canadian Armed Forces : Cam CAS-2565.

La Fanfare nationale des Forces armées canadiennes / The National Band of the Canadian Forces : Cap ST-6334 et RCI 285.

Les Forces canadiennes présentent la Fanfare centrale / The Canadian Forces Presents the Central Band : Musique centrale des Forces canadiennes; Marta Sound (non numéroté).

Golden Tribute : Naden Band of the Maritime Forces Pacific, lieutenant G.W. Klaassen dir; 1982; World WRC1-2479.

The Guns : Musique de l'Artillerie royale canadienne, major C.-A. Villeneuve dir; enregistrement hors commerce.

Martial Music of Canada : Musique centrale des Forces canadiennes - vol. I Les Français, Lon SW-99558; vol. II The British, Lon SW-99559; vol. III Canada 1867, Lon SW-99560.

La Musique de l'Artillerie royale canadienne / The Royal Canadian Artillery Band : capitaine O. Leblanc dir; RCAB 01.

RCAF 50 : Air Transport Command Band, The Pipes & Drums of CFB Ottawa, capitaine K.R. Moore et Pipe-Major A.M. Cairns dir; 1974; Audat C-126.

The Royal Canadian Regiment : Lon SW-99544.

The Royal Canadian Signals Band in Concert : J-Mar J-6104.

The Royal Military College Pipes and Drums, Brass and Chorus : D.M. Carrigan et N.G. Jackson dir; enregistrement hors commerce.

Salute to Wales Live at Roy Thomson Hall : Musique centrale des Forces canadiennes, Canadian Orpheus Male Choir, major J.A. Underwood dir; enregistrement hors commerce.

75th Anniversary 1910-1985 : corps de musique regroupés - Naval Reserve Band (lieutenant J. McGuire dir), Stadacona Band (lieutenant R. McCallum dir), Naden Band (lieutenant G.W. Klaassen dir); enregistrement hors commerce.

Showstoppers for Band : Musique centrale des Forces canadiennes; Marc Production MP-26

The Stadacona Band : lieutenant B. Tempelaars dir; 1982; STB 1982-1.

The Stadacona Band of the Maritime Command : major J.F. McGuire dir; Audat 477-4013.

Top Brass : musique de concert de l'ARC, W.C. Clifford Hunt dir; RCI 256.

The Training Command Band on Parade and in Concert : Century 21 TCB-0015.

Vimy Band : capitaine W.T. Wornes dir; enregistrement hors commerce AA-1379

Voir aussi Canadian Grenadier Guards, Royal Regiment of Canada et DISCOGRAPHIES de 2. Musiques des milices volontaires (ci-avant), 7. Corps de cornemuses (ci-après), 48th Highlanders of Canada, Princess Patricia's Canadian Light Infantry Band, Royal 22e régiment.

Bibliographie

John R. MADDEN, « The History of Bands in the Canadian Army », rapport inédit no 47, section histoire, quartier général de l'armée (6 févr. 1952).

Kay KRITZWISER, « There are airmen who fly on wings of song », Globe Magazine (Toronto, 22 nov. 1958).

« Musique canadienne du Grand spectacle des forces armées », CompCan, 18 (mai 1967).

Frank R. McGUIRE, « Bands in the Canadian army », The Instrumentalist (févr. 1971).

Richard FLOHIL, « La Musique Naden : des nouvelles directions », CompCan, 62 (sept. 1971).

Jack MIRTLE, The Naden Band (Victoria, C.-B. 1990).

Jack KOPSTEIN, and Ian V. PEARSON, History of the Marches in Canada: Regimental, Branch, Corps (Kingston, 1994).

Jack KOPSTEIN, The Heritage of Canadian Military Music (St. Catharines, Ont., 2002).

Discographie

A Royal Salute to Her Majesty the Queen : Massed Bands of the Central Militia Area, capitaine G.A. Falconi chef de musique principal; 1984; Attic BLL-121.

Back in Blue : HMCS Discovery Band, lieutenant A. Kovcs dir; enregistrement hors commerce.

The Band and Bugles of the Queen's Own Rifles of Canada : enregistrement hors commerce.

Band of the 7th Toronto Regiment Royal Canadian Artillery : capitaine R.A. Herriot dir; 1981; enregistrement hors commerce.

Bands Across the Sea : musiques des Lorne Scots et de la Volunteer (Warwickshire) Band du Royal Regiment of Fusiliers, capitaine M.A. Rehill dir; 1984; Attic BLL-122.

Bicentennial Salute : 3rd Field Artillery Regiment (The Loyal Company) Band, capitaine W.F.B. Holder dir; Prime Time PTL-119.

Brass & Tartan : Windsor Militia District Band et The Essex and Kent Scottish Pipes & Drums, C.W.O. M.D. Holmes dir; 1989; Polaris Recording Studio CS-1100.

Canadian, British and American Cavalry Marches : Governor General's Horse Guards Band, lieutenant B.J. Hodgins dir; 1990; GGHG 01.

Centennial Salute : Lincoln and Welland Regimental Band, W.E. Higgins dir; 1976; enregistrement hors commerce ST-57736.

15th Field Artillery Regiment Band : capitaine P.M. Erwin dir; enregistrement hors commerce.

Heart of Oak : HMCS Discovery Band, Victor Crewe dir; Ensemble EPN-151.

The Lincoln and Welland Regiment Band and The Argyll and Sutherland Highlanders Pipes & Drums : lieutenant F. Warbis dir; World WRC4-5874.

Marches régimentaires - Royal Canadian Armoured Corps - Regimental Marches : The King's Own Calgary Regiment (RCAC) Band, capitaine H.G. MacPherson dir; 1986; World WRC-4776.

La Musique de la Garde de cérémonie / Band of the Ceremonial Guard : capitaine A.J. Van Liempt dir; 1988; World WRC4-5872.

La Musique des Voltigeurs de Québec 1862-1975 : capitaine C.H. Lapointe dir; RCA MS-11301-2.

125 Years : The Lorne Scots Band and Pipes & Drums, capitaine M.A. Rehill dir; 1991; enregistrement hors commerce.

Pomp & Circumstance : 15th Field Artillery Regiment Band et Air Command Band, Vancouver Welsh Men's Choir, capitaine R.J. Van Slyke dir; 1990; enregistrement hors commerce.

Toronto Signals Trumpet Band : 1974; enregistrement hors commerce.

Compositeurs et arrangeurs

Outre les chefs de musique eux-mêmes, d'autres compositeurs canadiens ont écrit pour harmonie, particulièrement Howard Cable, Kenneth Campbell, Claude Champagne, Donald Coakley, Maurice DeCelles, Gordon Delamont, Robert Fleming, Harry Freedman, Graham George, Sidney Hodkinson, A.W. Hughes, Lothar Klein, L.-P. Laurendeau, Calixa Lavallée, William McCauley, Paul McIntyre, Jack Sirulnikoff, Morris Surdin, John Weinzweig, Healey Willan et Gerhard Wuensch.

Associations

La première d'entre elles fut peut-être l'Assn des corps de musique, fondée par Edmond Hardy en 1887. A.L. Robertson et Charles Thiele furent les principaux fondateurs de l'Ontario Amateur Bands' Assn en 1924 et de la Canadian Bandmasters' Assn en 1931. Cette dernière fut remplacée en 1973 par la Canadian Band Directors' Assn, puis, en 1984, par la Canadian Band Association. Il semble que les membres de l'Assn des fanfares amateurs de la province de Québec (fondée en 1928) provenaient de la région centrale du Québec (entre Montréal et Québec, mais non de ces deux villes). En 1946, 40 harmonies membres venant de 16 localités se réunirent à Montréal et donnèrent conjointement un concert. J.-Arthur Vinet de Valleyfield était prés. de l'association à cette époque. (Voir aussi Fédération des harmonies du Québec.) L'International Military Music Society (formée en 1977) possède au Canada un chapitre qui compte plus de 100 membres. Ses quartiers généraux sont à Toronto, elle publie un bulletin mensuel et tient chaque année quatre assemblées à Toronto. Cette société a mis sur pied un projet de recherche sur les musiques militaires canadiennes.

Festivals et concours

Les festivals de corps de musique remontent au moins à 1858 à Toronto, et, dès 1877, des harmonies s'affrontaient en concours à Berlin (Kitchener), Ont. L'année suivante, 19 harmonies et musiques militaires - venant d'aussi loin que Stratford et Waterloo, à l'Ouest, et que Québec, à l'Est - participèrent à un concours à Montréal. La Waterloo (Ont.) Musical Society tint en 1885 un tournoi réunissant 16 corps de musique, manifestation suivie de plusieurs autres en Ontario. Parmi les concours subséquents figurent ceux inaugurés à la CNE à Toronto en 1921 et le Waterloo Band Festival, créé en 1932. Voir aussi Festivals d'harmonies.