Issaurel, Salvator | l'Encyclopédie Canadienne

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Issaurel, Salvator

Salvator (Guillaume) Issaurel. Ténor, professeur (Marseille, 23 janvier 1871 - Montréal, 4 décembre 1944). Il étudia le chant dans sa ville natale puis travailla avec Masson au Cons. de Paris d'où il sortit en 1898.

Issaurel, Salvator

Salvator (Guillaume) Issaurel. Ténor, professeur (Marseille, 23 janvier 1871 - Montréal, 4 décembre 1944). Il étudia le chant dans sa ville natale puis travailla avec Masson au Cons. de Paris d'où il sortit en 1898. Il débuta à l'Opéra-Comique le 1er avril de la même année dans La Nuit de la Saint-Jean de Paul Lacôme et le 10 mai, il participa à la création du drame lyrique de Vincent d'Indy, Fervaal, dirigé par le compositeur. Engagé comme ténor léger dans la troupe Durieu-Nicosias, il arriva à Montréal en octobre 1899 pour une saison au Monument national suivie de représentations à l'Académie de musique à Québec. Sous le nom unique de Salvator, il chanta les premiers rôles de Faust, Mireille, Mignon, Roméo et Juliette, Lakmé et La Juive. Il suivit la troupe aux États-Unis et à Cuba, où elle se dispersa en janvier 1900, à la suite d'un désastre financier. Il chanta ensuite dans Faust à la French Opera House de la Nouvelle-Orléans avant de rentrer en Europe où il se produisit en Belgique et en Hollande. De retour en France (1903), il fit la saison à Marseille et à Royan (1904) aux côtés de la Canadienne Béatrice La Palme qu'il épousera à Paris en 1908. Dans l'intervalle, il cessa de chanter en public pour travailler avec Jean-Baptiste Faure et Jean de Reszke. Il consulta en même temps le Dr Marage, célèbre spécialiste de la voix. En 1907, Salvator fit une rentrée remarquée à Paris, au théâtre de la Gaîté, dans une série de représentations de La Vivandière de Godard avec sa fiancée comme partenaire. Un trac persistant l'amena à délaisser la carrière active. En 1909, il accompagna sa femme à Londres où il ouvrit un studio. Tous deux vinrent s'établir à Montréal en juillet 1911.

Issaurel se livra à l'enseignement, d'abord au Columbian Cons. (1911-14), puis peu de temps à la Canadian Academy of Music. Béatrice La Palme ayant abandonné à son tour la carrière à la fin de 1914, ils ouvrirent à Montréal un studio d'art vocal dont l'activité ne cessa qu'à la mort d'Issaurel. Plusieurs de ses élèves se sont illustrés au Canada et à l'étranger, notamment Pierrette Alarie, Camille Bernard, Germaine Bruyère, Louis Chartier, Paul-Émile Corbeil, Albert Cornellier, Jeanne Desjardins, Graziella Dumaine, Roger Filiatrault, Marie-José Forgues, Jacques Gérard, Blanche Gonthier, Charles Goulet, Émile et Romain Gour, Jules Jacob, Jean-Paul Jeannotte, Joseph-Victor Ladéroute, Marthe Létourneau, Anna Malenfant, Ulysse Paquin, Gérard Paradis, Jacqueline Plouffe, Léopold Simoneau, Honoré Vaillancourt, Édouard Woolley. Issaurel signa plusieurs articles sur la voix dans La Lyre entre 1923 et 1929. Au début des années 1920, il grava deux 78t. pour HMV dont les titres se trouvent dans En remontant les années. Par la qualité de l'enseignement qu'il dispensa durant 33 ans, Issaurel a exercé une influence marquante sur l'évolution de l'art vocal au Québec. Il était membre de l'Union professionnelle des maîtres du chant français.

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