McLachlan, James Bryson | l'Encyclopédie Canadienne

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McLachlan, James Bryson

James Bryson McLachlan, dirigeant syndical (Ecclefechan, Écosse, 9 févr. 1869 -- Glace Bay, N.-É., 3 nov. 1937).

McLachlan, James Bryson

James Bryson McLachlan, dirigeant syndical (Ecclefechan, Écosse, 9 févr. 1869 -- Glace Bay, N.-É., 3 nov. 1937). Issu d'une famille de tisserands et d'ouvriers agricoles, McLachlan quitte les champs houillers du Lanarkshire pour se faire le fougueux dirigeant des mineurs de la Nouvelle-Écosse et le populaire porte-parole du radicalisme ouvrier au Canada. Marqué par des critiques sociaux comme Thomas Carlyle et des chefs syndicalistes comme Keir Hardie, McLachlan croit que la classe ouvrière a pour mission de « libérer le monde du chaos capitaliste ».

Arrivé au Cap-Breton en 1902, McLachlan conteste les politiques conservatrices de la Provincial Workmen's Association. Il est élu secrétaire-trésorier du district 26 des Travailleurs unis des mines d'Amérique (TUMA) lors de sa fondation en 1909. Ce district est dissous en 1915 et institué de nouveau en 1919. McLachlan est dirigeant des deux organisations intérimaires de 1916 à 1918. Son nom figure sur la liste noire des entreprises minières, mais il joue tout de même un rôle important dans le succès que connaît la négociation collective dans les houillères de la Nouvelle-Écosse au cours de la Première Guerre mondiale.

Pendant les grèves des années 1920 (voirGRÈVES AU CAP-BRETON DANS LES ANNÉES 20), il fait preuve d'imagination dans ses tactiques, qui vont de la « grève sur le tas » à la « grève totale ». Jamais défait à une élection syndicale, McLachlan demeure représentant des mineurs jusqu'en juillet 1923. Cette année-là, il est démis de ses fonctions par le président des TUM, John L. Lewis, pour avoir encouragé une grève de solidarité envers les travailleurs de l'acier de Sydney. Reconnu coupable en octobre 1923 d'écrit diffamatoire, il est condamné à passer deux ans au pénitencier de Dorchester, mais il est libéré en mars 1924.

De retour chez lui, il devient rédacteur du Maritime Labor Herald, qu'il a contribué à fonder en 1921 et, plus tard, du Nova Scotia Miner (1929-1936). Il est successivement membre du Parti socialiste du Canada, du Parti travailliste indépendant de la Nouvelle-Écosse et du Parti communiste du Canada. Il se présente six fois aux élections provinciales et fédérales et obtient près de 9000 voix au plus fort de son influence en 1921. Il se distingue à l'échelle nationale comme président de la LIGUE POUR L'UNITÉ OUVRIÈRE (1933-1936). McLachlan est connu pour son dévouement acharné à la cause des travailleurs. On a gravé sur sa tombe ces mots tirés du livre des Proverbes de l'Ancien Testament qu'il avait fait siens : « Parle, exerce un jugement droit et plaide la cause des pauvres et des nécessiteux »