Jean le Précurseur | l'Encyclopédie Canadienne

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Jean le Précurseur

Jean le Précurseur. « Poème lyrique religieux » en trois parties, livret en prose de l'abbé Antonio LeBel, adaptation en vers libres d'Albert Lozeau, musique de Guillaume Couture, orchestration de Paul Puget.

Jean le Précurseur

Jean le Précurseur. « Poème lyrique religieux » en trois parties, livret en prose de l'abbé Antonio LeBel, adaptation en vers libres d'Albert Lozeau, musique de Guillaume Couture, orchestration de Paul Puget. Composé à la demande de Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, à qui il est dédié, cet oratorio fut écrit en trois ans, à partir de 1907. Il est divisé en trois parties - la Nativité, la Prédication, le Martyre - inspirées des récits bibliques se rapportant à saint Jean-Baptiste. La partition demande 12 voix solistes, un choeur mixte et un orchestre. Bien que la réduction chant et piano ait été publiée à Paris en 1914 chez C. Joubert, l'oratorio ne fut créé que le 6 février 1923, au théâtre Saint-Denis de Montréal, sous les auspices de la Société Saint-Jean-Baptiste. Jean Goulet dirigeait l'Assn des chanteurs de Montréal, avec le concours de la célèbre basse française Léon Rothier dans le rôle de Jean et du ténor Henri Prieur dans celui de l'Historien. « Certainement ce qui a été écrit de mieux dans ce genre au Canada... » écrivait le lendemain Gustave Comte dans La Patrie. Vu son succès l'oeuvre fut reprise au même endroit le 5 avril suivant, avec les mêmes interprètes sauf Rothier, alors remplacé par Louis Verschelden, et fut présentée une troisième fois le 29 avril 1924 au Saint-Denis, encore avec Goulet, Prieur et Verschelden. L'oeuvre fut de nouveau exécutée, en plein air cette fois, au stade de Montréal, le 23 juin 1928, par les mêmes interprètes et un orchestre de 100 musiciens. Selon Léo-Pol Morin (Papiers de musique, Montréal 1930), « une oeuvre comme Jean le Précurseur fourmille d'excellentes réalisations harmoniques, on y trouve des choeurs bien équilibrés, notamment celui qui termine la première partie, qui est en forme de fugue. La seconde partie est assez heureuse en ce qu'elle emprunte aux thèmes de la liturgie, mais c'est dans la troisième partie, dans la partie dite profane, que l'auteur échoue. Le Festin, les Danses de Salomé, l'air d'Antipas : < Délices! Voluptés! >, voilà autant de faillites. Non, Couture n'était pas là dans sa veine. Il y était davantage dans les premières parties, d'un caractère religieux. Sa meilleure veine, c'est peut-être sa musique religieuse, et notamment son Requiem... » Le 22 juin 1964, la Commission des fêtes du Canada français de la Société Saint-Jean-Baptiste présenta l'oeuvre en reprise, à la salle Wilfrid-Pelletier (PDA) avec l'OSM, les choeurs des JMC et de l'Université de Montréal, sous la direction de Wilfrid Pelletier, avec Robert Savoie dans le rôle de Jean et Léopold Simoneau dans celui de l'Historien. Le 8 avril 1988, les deux premières parties de l'oeuvre furent exécutées à l'église Saint-Jean-Baptiste de Montréal, et diffusées en direct sur les ondes de la SRC par l'Orchestre métropolitain, le Choeur de Montréal, la Chorale de la faculté de musique de l'Université de Montréal, Erik Oland et Yves Cantin dans les rôles principaux, avec Jean-François Sénart au pupitre.

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