Hurteau, Jean-Pierre | l'Encyclopédie Canadienne

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Hurteau, Jean-Pierre

(Joseph Armand) Jean-Pierre Hurteau. Basse (Montréal, 5 décembre 1924). Premier prix (CMM) 1955. Il fit ses premières études vocales avec Sarah Fischer (1947-49) et obtint une bourse des Concerts Sarah-Fischer en 1949, ce qui lui permit de faire ses débuts à l'hôtel Ritz-Carlton.

Hurteau, Jean-Pierre

(Joseph Armand) Jean-Pierre Hurteau. Basse (Montréal, 5 décembre 1924). Premier prix (CMM) 1955. Il fit ses premières études vocales avec Sarah Fischer (1947-49) et obtint une bourse des Concerts Sarah-Fischer en 1949, ce qui lui permit de faire ses débuts à l'hôtel Ritz-Carlton. Il travailla ensuite avec Albert Cornellier (1949-51) puis avec Martial Singher au CMM (1952-55). Il débuta à la scène avec l'Opéra Minute (Son Père dans Le Pauvre matelot de Milhaud, 1952) et, jusqu'en 1955, chanta des rôles de soutien dans des productions des Festivals de Montréal, de l'Opera Guild et des Variétés lyriques. Il tint le rôle de Titurel dans Parsifal au Palais du commerce de Montréal (1955), aux côtés de Rose Bampton et Ramon Vinay. Boursier du gouvernement du Québec (1955-58), il étudia à Rome avec Rachele Maragliano Mori. Au théâtre du Capitole de Toulouse, il interpréta Balthazar dans Amahl et les visiteurs de la nuit de Menotti (1957) puis Pimène dans Boris Godounov. Engagé à l'Opéra et à l'Opéra-Comique de Paris, il fit ses débuts en mars 1958 dans La Flûte enchantée. Il resta attaché à ces théâtres jusqu'en 1970, chantant notamment dans Don Juan (le Commandeur, 1960), Faust (Méphisto, 1961), Capriccio de Strauss (La Roche, 1962), Così fan tutte (Don Alfonso, 1963), Les Noces de Figaro (Figaro, 1964), La Damnation de Faust de Berlioz (Méphisto, 1964), Les Troyens du même compositeur (Panthée, 1969), sans compter une foule de rôles aux côtés de Maria Callas, Elisabeth Schwarzkopf, Tito Gobbi, Montserrat Caballé, etc., et des représentations à Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Grenoble, Monte-Carlo, Orange ainsi qu'au Théâtre antique d'Epidaure en Grèce. À Paris, il fut l'invité des grands orchestres et de la radio, interprétant entre autres le Requiem de Verdi (1958), Acis et Galatée de Haendel (1966) et Guerre et paix de Prokofiev (1967). Il a aussi chanté dans Les Diables de Loudun de Penderecki (Marseille, 1972), La Reine morte de Renzo Rosselini (Rome, 1974), et Louis Riel de Somers (rôle de Mgr Taché) lors de la reprise par la COC (1975) à Toronto, Ottawa et Washington. En 1980, il tint le rôle d'Angelotti dans Tosca à l'Opéra de Montréal.

Au lendemain de Capriccio, le critique Jacques Bourgeois écrivait : « Jean-Pierre Hurteau possède non seulement une voix splendide, qui fera de lui dans quelques années un Wotan et un Sachs, mais encore une présence et une autorité remarquables » (Arts, février 1962). Pour René Dumesnil, il est « un parfait Alfonso » (Le Monde, 12 février 1963). Au Canada, Hurteau s'est aussi fait entendre en récital et à la télévision de la SRC où il a chanté Don Inigo Gomez dans L'Heure espagnole de Ravel (1955) et le comte des Grieux dans Manon (1959).

Disocgraphie

Berlioz Les Troyens (extraits) : O de l'Opéra de Paris, Prêtre c orch, Hurteau (Narbal); 1964; EMI Angel S-3670, Seraphim S-60263 et EMI CDM-7-63480-2 (CD).

Puccini Tosca : O de l'Opéra de Paris, Rosenthal c orch, Hurteau (Sciarrone); 1959; 3-Vega 8001-8003.

Saint-Saëns Samson et Dalila : O de l'Opéra de Paris, Prêtre c orch, Hurteau (Second Philistin); 1963; 3-Angel SCL-3639 et 2-EMI CDCB-7-47895-8 (CD), (extraits) Angel S-36210 et Angel AV-34052.

Voir aussi Louis Riel.

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