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Klondike

Klondike (aussi Klondyke). Le nom est dérivé du mot indien gwich'in, thronduick (rivière-marteau), et désigne une localité, une rivière et une chaîne de collines dans le Yukon.

Klondike

Klondike (aussi Klondyke). Le nom est dérivé du mot indien gwich'in, thronduick (rivière-marteau), et désigne une localité, une rivière et une chaîne de collines dans le Yukon. Il est aussi utilisé familièrement (« le Klondike ») pour désigner la zone de gisements aurifères entourant ce qui devint Dawson City, où le minerai d'or pouvait extrait du gravier à la battée. Ce fut le site de la grande ruée vers l'or de 1896, thème qui inspira des ouvrages littéraires (voir Oxford Companion to Canadian History and Literature de Norah Story, Toronto 1967) et, à un degré moindre, des oeuvres musicales. La ruée vers l'or suscita des chansons telles que « Rush to the Klondike » (1897, par W.T. Diefenbaker, père du 14e premier ministre du Canada, John G. Diefenbaker), « I've Got the Klondike Fever » (1898, musique du Dr A.L. Shanks et paroles de Lance Grill), « La Chanson du Klondyke » (années 1920, de Conrad Gauthier) et « The Klondike Gold Rush » (enregistrée par Charles Jordan comme une chanson folklorique). Dans son ouvrage Klondike : the Life and Death of the Last Great Goldrush (Toronto 1958, révision 1972), Pierre Berton cite des chansons à boire écrites sur des personnages de l'époque (telles que « George Cormack Song »); une ballade issue de Tin Pan Alley, « He's Sleeping in a Klondike Vale Tonight », sur des couplets du New York Journal; une chansonnette cockney, « Klondyke », d'abord publiée en Angleterre dans le Daily Chronicle; et la chanson « Ho for the Klondyke, Ho ». Parmi les pièces pour piano figurent Klondyke Lancers (1897) de J. Stanton Gladwin, The Klondike Waltz (1898) d'Édouard Célestin-Lemieux, Klondyke (1897) d'O.F. Telgmann et The Klondyke (1897) de B.J. Winkup. Le livre de Berton suscita une vague de nostalgie à l'endroit du Klondike et plusieurs comédies musicales furent écrites sur le sujet. Foxy, pièce amér. inspirée de Volpone mais dont l'action se déroule au Klondike, avec musique de Robert Emmett Dolan, un Canadien expatrié, fut créée le 2 juillet 1962 au Palace Grand Theatre lors du Gold Rush Festival de Dawson City. L'oeuvre fut reprise plus tard à Broadway, au Ziegfeld Theatre (du 16 février au 18 avril 1964). Klondyke, texte de Jacques Languirand et musique de Gabriel Charpentier, fut créée le 14 février 1965 par le Théâtre du Nouveau-Monde au théâtre Orpheum à Montréal, et présentée la même année à Londres dans le cadre du Festival des arts du Commonwealth et à l'Old Vic Theatre. D'autres comédies musicales furent In the Klondike, écrite par Dolores Claman, Richard Morris et Michael Leighton d'après les oeuvres de Robert Service, et produite à la télévision de la SRC en avril 1967; Paradise Hill, paroles et musique de Pierre Berton, qui tint l'affiche durant une saison au Festival de Charlottetown à compter du 3 juillet 1967; Klondike Kate, l'histoire de Kathleen Rockwell, par Tommy Banks (musique), Al Oster (couplets) et Colin McLean (livret), diffusée à la radio de la SRC le 6 octobre 1968; et Jack of Diamonds de Phil Schreibman, « spectacle curatif musical » dont l'intrigue se déroule au Klondike, produit au New Theatre à Toronto en 1977. En 1973, dans le film Touch a Legend, Ian et Sylvia Tyson ont utilisé la musique de l'époque de la ruée vers l'or alors qu'ils empruntèrent la route qui mène au Klondike. Al Oster a enregistré plusieurs chansons évoquant le Klondike, notamment « When the Ice-Worms Nest Again » (sur le micr. The Yukon Stars, 1967, RCI 262), et divers artistes ont gravé le micr. Yukon and Other Songs of the Klondike (1973, Stamp ST-3-5). Certaines chansons, portant sur des ruées vers l'or au Canada antérieures à celle du Klondike, sont réunies dans Sawney's Letters and Cariboo Rhymes de James Anderson (Barkerville, C.-B. 1869, réimpr. 1962). Aucune de celles-ci n'est toutefois passée au répertoire traditionnel.