L'Action nationale | l'Encyclopédie Canadienne

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L'Action nationale

L’Action nationale, fondée en 1933 par l’économiste Esdras Minville en tant qu’organe de la Ligue d’Action nationale, est la plus ancienne revue d’opinion au Québec. La revue cherche à défendre les intérêts nationalistes puis souverainistes des Canadiens français.

Lionel Groulx

Lionel Groulx n'a eu cesse de poser la question inquiétante de la survie du français et du catholicisme dans un environnement urbain, industriel et anglo-saxon.
Avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-16657

Origines idéologiques

Héritière du magazine mensuel L’Action française (1917‑1928) et de L’Action canadienne‑française (1928), L’Action nationale est une revue qui incarne la doctrine « clériconationaliste » du « Québec d’abord » de Lionel GroulxL’Action nationale lutte pour l’autonomie du Québec. La publication s’oppose notamment à la tendance centralisatrice du gouvernement fédéral canadien en matière fiscale et culturelle. (Voir aussi : Commission royale d’enquête sur les relations fédérales‑provinciales; Commission Massey).

L’Action nationale au 20e siècle

Dans les années 1930 à 1950, L’Action nationale attire de nombreux éléments de la jeunesse nationaliste, notamment André Laurendeau, qui en sera le rédacteur en chef de 1937 à 1942, puis de 1948 à 1954. La publication sert notamment de plateforme nationaliste pour plusieurs intellectuels canadiens-français incluant Lionel Groulx. Cependant, la revue prône également plusieurs positions antisémites durant la période avant la Seconde Guerre mondiale.

Dans les années 1960, la revue se radicalise progressivement en matière d’enjeux constitutionnels entre le Canada et le Québec : passant de la défense de l’autonomie provinciale du Québec, à la promotion de la souveraineté‑association, pour enfin adopter des positions tout simplement indépendantistes.

Dirigée par Esdras Minville et François‑Albert Angers, L’Action nationale traite principalement d’enjeux économiques, de la perpétuation de la culture francophone et du français, de l’Église catholique et de l’histoire laurentienne. La publication se montre également critique vis‑à‑vis de certaines réformes introduites au cours de la Révolution tranquille, surtout dans le domaine de l’éducation. Dans les années 1990, la revue adopte une nouvelle approche, territoriale, civique et laïque, du nationalisme québécois.

La revue de nos jours

Bien que son influence ait quelque peu diminué, L’Action nationale demeure attachée à l’objectif de l’indépendance du Québec et continue à paraître régulièrement. On peut y retrouver de nombreux articles fouillés traitant d’un vaste spectre d’enjeux culturels, politiques et économiques, au service de l’indépendance du Québec.

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