Lamoureux, Caro | l'Encyclopédie Canadienne

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Lamoureux, Caro

Caro (Marie Julienne Pauline Caroline) Lamoureux. Soprano (Montréal, 3 janvier 1904 - Montréal, 11 août 1998). Élève de Céline Marier (chant) ainsi que de Jeanne Maubourg et Albert Roberval (mise en scène), elle débuta à 16 ans à la salle Montcalm.

Lamoureux, Caro

Caro (Marie Julienne Pauline Caroline) Lamoureux. Soprano (Montréal, 3 janvier 1904 - Montréal, 11 août 1998). Élève de Céline Marier (chant) ainsi que de Jeanne Maubourg et Albert Roberval (mise en scène), elle débuta à 16 ans à la salle Montcalm. Pendant neuf ans de carrière semi-professionnelle, elle tint surtout des rôles de soutien dans des opérettes présentées au Québec par des troupes françaises. En 1924, elle créa le rôle titre de l'opérette Gisèle d'Alphonse Lavallée-Smith. En 1929, avec la Société canadienne d'opérette, elle fit ses débuts dans Les Noces de Jeannette de Victor Massé, remplaçant une collègue au pied levé, puis elle chanta Leila dans Les Pêcheurs de perles. Ce double début marqua le départ d'une importante carrière avec cette société puis avec les Variétés lyriques, dont elle fut l'une des principales vedettes jusqu'en 1946. Elle interpréta une trentaine de premiers rôles d'opérettes françaises et viennoises et de nombreux opéras dont Mireille (1930), Paillasse (Nedda, 1930), Philémon et Baucis (Baucis, 1931) de Gounod, Si j'étais roi (Néméa, 1933) d'Adam, Le Barbier de Séville (Rosine, 1934), Mignon (Philine 1943), sans compter le rôle de Gemma dans L'Intendant Bigot, opéra du compositeur canadien J.-Ulric Voyer (1931). Rendant compte de la saison 1942-43 dans La Presse (Montréal, 20 mars 1943) et plus particulièrement de l'interprétation de Violetta (La Traviata) par Caro Lamoureux, Marcel Valois écrivit : « Avec une voix reposée, juste et souple, la chanteuse chanta avec un style pur le rôle qu'elle vécut avec une émotion et une tenue dont on parle encore. » À la radio (1930-43), elle aborda aussi le grand répertoire, notamment sous la direction de J.-M. Beaudet.

En 1936, un concours organisé par la station radiophonique CKAC la désigna comme la chanteuse classique la plus populaire. Pendant l'été de 1939, elle se rendit en France comme vedette de La Veuve Joyeuse aux côtés du chanteur Réda Caire, pour une série de représentations dans le sud, à Salon, Nîmes et Sète. Vers le milieu des années 1940, elle opta pour une nouvelle carrière, celle de fleuriste, et ouvrit un commerce à son nom à Montréal.

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