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Lara Saint John

En 1980, Saint John est grande championne nationale du Concours de musique du Canada et elle remporte la première place nationale cinq fois de 1978 à 1984.

Lara Saint John

 Lara Saint John. Violoniste (15 avr. 1971, London, Ont.). Artist Diploma (New England Conservatory) 1997. Enfant prodige, Lara Saint John apprend le violon avec la méthode Suzuki dès l'âge de deux ans. À quatre ans, avec son frère, Scott Saint John, elle fait ses début avec l'Orchestre symphonique de Windsor en interprétant le Concerto pour deux violons de Bach. À cinq ans, elle joue en solo avec l'Orchestra London Canada. Son premier professeur est Richard Lawrence, avec qui elle étudie de 1974 à 1984. Elle travaille ensuite avec Linda Cerone au Cleveland Institute of Music, de 1985 à 1987, avec Arnold Steinhardt et Jascha Brodsky au Curtis Institute of Music, au Conservatoire de Moscou, en 1990 et 1991, avec David Takeno, à la Guildhall School de Londres (Angl.), grâce à une bourse Chalmers, et, de 1994 à 1996, avec Felix Galimir au Mannes College, à New York.

En 1980, Saint John est grande championne nationale du Concours de musique du Canada et elle remporte la première place nationale cinq fois de 1978 à 1984. En 1985, elle gagne la quatrième place au Menuhin International Violin Competition et, en 1987, elle est semi-finaliste au Concours international de musique de Montréal et remporte le premier prix au Concours Nerini en France. Elle fait ses débuts en Europe en 1981 avec l'Orchestre Gulbenkian de Lisbonne et fait deux tournées en Europe avec les Jeunesses Musicales. En 1993, elle représente le Canada au Forum culturel d'Europe à Budapest. En 1991, le Conseil des arts du Canada lui attribue le Prix Sylva Gelber et, en 1997, lui prête un Stradivarius Lyall de 1702.

Représentations et enregistrements

Lara Saint John se concentre sur sa carrière solo en donnant entre 70 et 100 représentations par an, de pièces du répertoire traditionnel de violon et de pièces du vingtième siècle, par exemple de John Corigliano et de Leonard Bernstein. Au Canada, elle joue avec l'Orchestre symphonique d'Edmonton, l'Orchestre symphonique de Montréal, l'Orchestre symphonique de Québec, l'Orchestre symphonique de Toronto, l'Orchestre symphonique de Vancouver et l'Orchestre symphonique de Windsor, l'Orchestre du Centre national des arts, l'Orchestre philharmonique de Calgary, le Symphony Nova Scotia, l'Orchestre de chambre McGill et des orchestres de villes plus petites. Elle effectue des tournées aux États-Unis, en Europe et en Chine en tant que récitaliste et soliste et se produit à Sao Paulo, à Hong Kong et à Tokyo. Depuis 2002, elle fait des tournées et a enregistré avec l'émission populaire Bowfire. Elle joue avec un violon Guadagnini de 1779.

Saint John affirme que son but est de briser les stéréotypes élitistes de la musique classique et de rendre son art accessible à un public plus jeune. Son image iconoclaste l'amène à enregistrer son premier CD, Bach Works for Violin Solo, vendu à plus de 30 000 exemplaires (un exploit plutôt rare qui éclipse même Yo-Yo Ma) et acclamé pour sa musicalité, malgré la controverse créée par la pochette sur laquelle elle est photographiée presque nue. Sa stratégie de marketing, combinée à sa réputation pour ses performances rapsodiques et innovatrices, fait qu'on la compare au violoniste anglais Nigel Kennedy et à la diva du pop Madonna. Par la suite, son album Bach: The Concerto Album devient l'album classique le plus vendu à ce jour et est no 1 sur le site Internet de iTunes. L'enregistrement dans lequel elle varie les genres Re: Bach est parmi les 15 meilleurs au Billboard.

Reconnaissances et hommages

En 2002, Lara Saint John fait une apparition à la chaîne télévisée Bravo! et, en 1998, à la radio de la SRC. Elle est nommée « vedette de la prochaine décennie » par Strad et « jeune artiste à surveiller » par Musical America. Ses interprétations sont connues pour leur caractère innovateur et passionné. Le 15 mars 1998, dans The Ottawa Citizen, au sujet de J.S. Bach: Works for Violin Solo, Richard Perry écrit : « Pas un moment routinier n'assombrit la fébrilité de l'interprétation... Son intonation est excellente, ses arrêts doubles sont habiles, mais surtout expressifs et la couleur donnée aux phrases mélodiques les rend crédibles et spectaculairement vivantes. »

Discographie

Bach Works for Violin Solo, 1996, Well-Tempered Productions 5180.

Gypsy, 1997, Well-Tempered Productions 5185.

Bach: The Concerto Album, 2001, Lara et Scott Saint John, violons, Ancalagon AR131.

Re: Bach, 2003, Sony Classical SK89973.

Bach: The Six Sonatas & Partitas for Violin Solo. 2007. Ancalagon Records.

Hindson - Corigliano - Liszt/Kennedy/St. John. 2008. Ancalagon Records

Vivaldi - The Four Seasons and Piazzolla - The Four Seasons of Buenos Aires. 2009. Ancalagon Records.

Articles

Saint John, Lara, « Lara St. John on intonation », La Scena Musicale, 1eravr. 2000.

Bibliographie

« Bare Bach: Unclad violinist Lara St. John has some critics coming unstrung », People Weekly, 24 fév. 1997.

Perry, Richard, « Fiddling with passion: Lara St. John's playing lives up to her come-hither image », Ottawa Citizen, 15 mars 1998.

Steinberg, Shawna, « Lara's themes », Châtelaine, juin 1999.

Eatock, Colin, « In person: Same story, different tune: Brother and sister violinists Scott and Lara St. John », Globe and Mail, 9 oct. 1999.

Cooper, Seth, « Lara St. John's passion », La Scena Musicale, avr. 2000.

Hampson, Sarah, « Lara St. John: Wild child with a violin », Globe and Mail, 10 août 2002.

Midgette, Anne, « The curse of beauty for serious musicians », New York Times, 27 mai 2004.

« A new breed of string », International Musician, nov. 2004.

Lecture supplémentaire