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Larry Kent

Les premiers films de Kent sont très peu distribués et tombent presque dans l'oubli jusqu'en 1984, année où ils sont présentés dans le cadre d'une rétrospective du cinéma canadien au Festival of Festivals de Toronto (voirFESTIVALS DU FILM).
Kent, Larry
Le réalisateur Larry Kent(avec la permission du Toronto International Film Festival Group).

Kent, Laurence L.

Laurence L. Kent, dit « Larry », réalisateur (Johannesburg, Afrique du Sud, 16 mai 1937). Larry Kent immigre au Canada en 1957 pour étudier le théâtre et la psychologie à l'U. de la Colombie-Britannique. C'est à cette époque qu'il tourne son premier film, The Bitter Ash (1963). Deux autres films à petit budget suivent rapidement, soit Sweet Substitute (1964) et When Tomorrow Dies (1965). Ces films utilisent un montage éclaté et de la musique jazz rythmée afin de rendre la vie instable des personnages, qui luttent contre le matérialisme propre à la culture de consommation dans laquelle ils vivent.

Les premiers films de Kent sont très peu distribués et tombent presque dans l'oubli jusqu'en 1984, année où ils sont présentés dans le cadre d'une rétrospective du cinéma canadien au Festival of Festivals de Toronto (voirFESTIVALS DU FILM). Entre-temps, Kent, comme beaucoup de cinéastes canadiens anglais de sa génération, ne trouve que rarement du travail et jamais comme réalisateur. En 1966, il quitte Vancouver pour s'établir à Montréal, où il tourne deux films traitant de la culture de la drogue et de l'instabilité politique des années 60 : High (1968) et The Apprentice (1970; v.f. Fleur bleue). Ces films, de même que les trois films tournés à Vancouver, sont parfois maladroits et exagérés, mais il s'en dégage une vitalité et un sentiment d'urgence qui laissent penser que Kent aurait pu devenir un grand cinéaste.

Malheureusement, à l'exception de quelques courts métrages pour l'OFFICE NATIONAL DU FILM, sa carrière se limite à des productions dites commerciales qui n'obtiennent aucun succès commercial et qui, dans certains cas, ne sont même pas présentées en salle. Ses deux derniers films ayant obtenu le plus de succès sont surtout intéressants pour le regard critique qu'ils posent sur les « valeurs familiales » : Keep It In The Family (1977) s'inspire de la comédie et Mothers and Daughters (1992) du mélodrame. À une époque où les critiques commençaient à réévaluer ses premiers films, Larry Kent décide de retourner à la mise en scène et réalise The Hamster Cage, en 2005, une comédie éclatée qui traite d'une famille dysfonctionnelle qui a fait l'objet du même accueil mitigé et de la même distribution limitée.