Les plus petites villes du Canada | l'Encyclopédie Canadienne

Liste

Les plus petites villes du Canada

Quand on regarde une carte du Canada, on peut se sentir dépassé par le grand nombre de localités qu’on y trouve. Ces localités peuvent être considérées ou non comme des municipalités en vertu des législations spécifiques à chaque province ou territoire. Selon le nombre de personnes qui y résident, les municipalités peuvent être appelées des villes, des bourgs, des villages ou des hameaux.

La plupart des municipalités au Canada regroupent des milliers de résidents. Toutefois, il en existe 11 qui comptent 10 habitants ou moins.

La présente liste est basée en grande partie sur le recensement de 2016 de Statistique Canada, et sur des informations d’autres sources fiables. Nous n’y avons pas inclus de collectivités non organisées, de paroisses, de « lieux désignés » ni de réserves, car ceux-ci sont administrés par des municipalités plus importantes, ou, dans le cas des réserves, par le gouvernement fédéral.

1. Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente, Québec : 2 habitants


En 1663, l’évêque François de Laval fonde le Séminaire de Québec, une école de théologie catholique. Pour éviter de payer des taxes à la paroisse de Saint-Joachim, le séminaire établit sa propre paroisse. Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente a été créée en 1916. Bien que le recensement de 2016 compte cinq résidents dans la paroisse, des sources plus récentes n’en dénombrent que deux.

2. Tilt Cove, Terre-Neuve-et-Labrador : 4 habitants


Village de pêche au moment de sa fondation, Tilt Cove a connu un boom après l’ouverture d’une mine de cuivre en 1864. La mine a été fermée et rouverte à plusieurs reprises au cours du 20e siècle, et la ville a connu des hauts et des bas en conséquence. À son sommet, sa population a atteint 1 500 habitants.

Selon le recensement de 2016, Tilt Cove ne compte plus que quatre résidents. Le maire et le greffier municipal sont mariés, et les deux conseillers sont le frère et l’épouse du greffier. Les services municipaux incluent deux lampadaires, l’eau courante, la cueillette des ordures et le déneigement. Le maire et le greffier tiennent un musée dans leur résidence.

3. Ville de L’Île-Dorval, Québec : 5 habitants


Beaucoup de Canadiens connaissent la ville de Dorval, au Québec, où se trouve l’aéroport international de Montréal. La Ville de l’Île-Dorval, où on se rend grâce à un petit traversier sur le fleuve Saint-Laurent, est moins connue. Elle ne compte que cinq résidents permanents mais une cinquantaine d’électeurs, puisque les propriétaires ont le droit de voter. La municipalité a été fusionnée à la Ville de Montréal en 2002, mais a retrouvé son autonomie en 2006.

4. Colonie nordique de Missinipe, Saskatchewan : 5 habitants


La moitié nord de la Saskatchewan est considérée comme une seule municipalité, le district d’administration du Nord. Bien que le district soit responsable de nombreux services, les « colonies nordiques » ont un président et des membres, plutôt qu’un maire et un conseil.

Missinipe est populaire en tant que lieu de canotage. Son nom vient des Cris de Woodland et est une référence à la rivière Churchill.

5. Hunter’s Point, Québec : 10 habitants


Les Anichinabés qui vivent à Hunter’s Point sont une des cinq Premières Nations du Québec auxquelles aucune réserve n’a jamais été attribuée. Depuis les années 1850, ils se sont déplacés à plusieurs reprises, à cause de l’exploitation forestière, des maladies et de l’envahissement. Au début des années 1900, ils se sont installés à Wolf Lake. Ils se sont rebaptisés eux-mêmes Mahingan Sagahingan Anishinabek, ou Première Nation de Wolf Lake. Dans les années 1940, la Première Nation a déménagé à nouveau, s’installant cette fois à Hunter’s Point. La plupart des membres de la Première Nation de Wolf Lake vivent à Kipawa ou Témiscaming et séjournent à Hunter’s Point de manière saisonnière. (Voir aussi Réserves au Québec.)

6. Leslie Beach et Grieg Lake, Saskatchewan : 10 habitants chacun


Pour certaines collectivités, la date du recensement fait une grande différence. Les villages de villégiature de Saskatchewan sont plus populeux durant l’été, quand les propriétaires de chalets sont présents. Le 10 mai, date du recensement de 2016, Leslie Beach et Greig Lake comptaient 10 habitants. Mais durant l’été, leur population est augmentée par les propriétaires de chalets. Un conseil élu supervise les règlementations, les permis de construction et le zonage.

7. Johnsons Crossing, Yukon : 10 habitants


Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’armée américaine construit la route de l’Alaska, qui traverse le Yukon. En 1947, Bob Porsild, pionnier et commerçant du Yukon, achète le terrain d’un camp militaire américain à Johnsons Crossing. Avec sa famille, il ouvre un café dans une Cabane Quonset, puis un gîte. Le motel et le restaurant sont toujours ouverts aujourd’hui, et un terrain de caravaning s’y est ajouté.

8. Point Alison, Kapasiwin et Castle Island, Alberta : 10 habitants chacun


Similaires aux villages de villégiature de Saskatchewan, les villages estivaux sont exclusifs à l’Alberta. En se retirant des municipalités environnantes, les propriétaires de chalets peuvent payer un taux de taxe différent, et recevoir des services différents de leurs voisins ruraux.

Trois des 51 villages estivaux d’Alberta ne comptent que 10 habitants. Depuis 1995, aucun nouveau village estival n’a été autorisé à se constituer.