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Infections transmises sexuellement

« Infections transmises sexuellement » (ITS) est le terme utilisé aujourd'hui pour décrire un groupe d'infections appelées auparavant maladies vénériennes ou Maladies transmissibles sexuellement (MTS).

Infections transmises sexuellement

« Infections transmises sexuellement » (ITS) est le terme utilisé aujourd'hui pour décrire un groupe d'infections appelées auparavant maladies vénériennes ou Maladies transmissibles sexuellement (MTS). Affectant essentiellement les organes génitaux, les organismes ou germes qui provoquent ces maladies se transmettent lors de contacts corporels entre deux personnes, c'est-à-dire par des rapports sexuels ou autres contacts corporels intimes. Jusqu'à récemment, seules la syphilis et la gonorrhée étaient considérées comme des maladies transmises sexuellement, mais on sait maintenant qu'il existe une vingtaine d'affections différentes, dont un bon nombre peuvent être communiquées exclusivement de cette façon et d'autres seulement à l'occasion. Au Canada, les maladies transmises sexuellement les plus courantes comprennent l'urétrite non gonococcique, la cervicite (Chlamydia trachomatis), la gonorrhée, l'herpès génital, certains types d'infections vaginales, les condylomes acuminés, les infestations de poux du pubis (appelés aussi « morpions ») et la gale.

Chaque MTS est causée par un germe ou un organisme spécifique. Bien que de nature différente, la plupart des organismes peuvent survivre seulement dans l'environnement des régions corporelles tapissées de tissus muqueux comme la bouche, l'urètre, le rectum ou le vagin. La présence de chaleur et d'humidité est également nécessaire pour permettre aux organismes de se multiplier et de provoquer une infection. La plupart des germes meurent en dehors de cet environnement. En conséquence, ils ne peuvent être transmis que par contact direct entre un tissu infecté et un autre tissu non infecté vulnérable. Les endroits le plus couramment infectés sont le col de l'utérus et le vagin chez la femme, l'urètre chez l'homme. Dans certaines circonstances ou à la suite de certaines pratiques sexuelles, la gorge, le rectum et la conjonctive de l'oeil peuvent également être affectés.

Les maladies transmises sexuellement peuvent toucher tout le monde, peu importe l'âge, le sexe, la race ou la situation socioéconomique, mais l'incidence la plus élevée survient chez les personnes sexuellement actives, de l'adolescence au milieu de la vingtaine.

Les signes et les symptômes des maladies transmises sexuellement se manifestent habituellement sur les organes génitaux ou autour de ces derniers. Chaque maladie provoque un symptôme particulier, mais le même symptôme peut survenir avec différentes maladies et peut ressembler aux symptômes produits par des infections non transmises sexuellement. Chez une personne sexuellement active, une infection peut se manifester par un écoulement de pus du méat urinaire, du vagin ou du rectum, une sensation de brûlure à la miction, l'apparition de cloques, de tumeurs ou de lésions cutanées sur les organes génitaux et autour, ou une démangeaison des régions génitales ou pubiennes. Plusieurs MTS, cependant, peuvent causer une infection sans présenter de symptômes. Ce fait est fréquent, surtout chez les femmes, dont les signes d'infection sont souvent cachés ou passent inaperçus. Selon la maladie, des complications sérieuses peuvent survenir aux organes reproducteurs comme une salpingite aiguë, une grossesse tubaire, la stérilité ou une douleur pelvienne chronique. Les enfants à naître ou qui naissent de mères affectées d'une infection non traitée peuvent également être touchés par les MTS.

Toutes les maladies transmises sexuellement peuvent être détectées et différenciées en laboratoire grâce à des cultures ou à des analyses de sang. Toutes les MTS, à l'exception de l'herpès génital et des condylomes acuminés qui sont d'origine virale, peuvent être guéries au moyen de médicaments appropriés (habituellement des antibiotiques). Toutefois, malgré la guérison de ces infections par ce traitement, les dommages produits par les complications peuvent être irréversibles. En outre, aucune de ces maladies n'engendrera une immunité contre une éventuelle infection si une nouvelle exposition survenait.

L'incidence réelle des MTS au Canada peut être attribuée à des facteurs biologiques ou sociaux. Les maladies possèdent la capacité de devenir plus résistantes aux traitements médicamenteux et dans de nombreux cas, des infections asymptomatiques empêchent une détection précoce. Des changements d'attitudes envers l'acceptation de comportements sexuels plus permissifs ont favorisé l'augmentation des occasions de transmission des maladies, mais cette ouverture ne s'est pas accompagnée de changements d'attitudes similaires envers les maladies qui peuvent être contractées lors des rapports sexuels. La stigmatisation des MTS entraîne une ignorance et une crainte généralisées et gêne la reconnaissance des problèmes par le monde médical et par le public.

Chaque province a compétence pour établir des programmes de santé publique pour la lutte contre les MTS à déclaration obligatoire. La plupart des programmes prévoient des dispositions pour les centres et les cliniques de diagnostic et de traitement, la collecte de données statistiques et la promotion de programmes éducationnels pour la communauté médicale et le public.

La préoccupation engendrée par les MTS est internationale, et des recherches sont effectuées dans le monde entier pour acquérir une meilleure compréhension des maladies et des organismes qui les provoquent, examiner et reconnaître les modes d'incidence dans une population donnée, explorer et exploiter le potentiel de nouvelles thérapies et concevoir des mesures préventives comme les vaccins. Les scientifiques canadiens dirigent de nombreuses études, de façon autonome ou en coopération avec d'autres pays, pour examiner toutes ces questions. Une surveillance continue est essentielle pour déterminer les changements d'incidence des MTS, pour mettre en oeuvre de nouvelles connaissances et de nouvelles technologies et pour être attentif à de nouvelles maladies émergentes comme le syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA). Cette maladie a été reconnue la première fois en 1981 et se caractérise par des infections et des cancers inhabituels résultant d'une défaillance du système immunitaire de l'organisme, qui ne fonctionne plus correctement.

La dissémination de maladies amoindrit la santé physique et émotionnelle et la productivité d'une nation. Les maladies transmises sexuellement ne peuvent être maîtrisées que par les efforts conjugués du gouvernement, des professionnels de la santé et de la société canadienne.

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