Margaret Atwood | l'Encyclopédie Canadienne

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Margaret Atwood

Margaret Eleanor Atwood, C.C., O. Ont, MSRC, poète, romancière et critique (née le 18 novembre 1939 à Ottawa, en Ontario). Écrivaine prolifique et polyvalente, Margaret Atwood compte parmi les auteurs contemporains les plus célébrés de l’histoire du Canada. Ses œuvres sont finement travaillées et se caractérisent par leur précision de langage, ce qui leur confère un sentiment de l’inévitable tout en laissant résonner ses mots. Dans sa fiction, Margaret Atwood explore les problèmes de notre époque et les capture dans le style d’autoréflexion satirique propre au roman contemporain. À ce jour, elle a écrit quatorze romans, neuf collections de nouvelles, seize recueils de poésie et dix essais. Elle a reçu le Prix du Gouverneur général à deux reprises, deux prix Booker, un prix ScotiaBank Giller et plusieurs autres distinctions et honneurs. Elle est compagnon de l’Ordre du Canada et chevalière de l’Ordre des Arts et des Lettres de France.

Margaret Atwood

Éducation et début de carrière

De 1957 à 1961, Margaret Atwood fait ses études en littérature anglaise (avec une mineure en philosophie et une autre en français) à l’Université de Toronto, puis au Radcliffe College de Harvard où elle obtient une maîtrise en 1962. L’influence de ses professeurs Jay MacPherson et Northrop Frye guide ses premières poésies vers le mythe et l’archétype dans Double Persephone (1961), son premier livre. Sa réputation en tant que poète est consacrée par l’obtention du prix littéraire du Gouverneur général pour la poésie pour son deuxième livre, The Circle Game (1966; trad. Le cercle vicieux).

En 1969, elle publie son premier roman, The Edible Woman (trad. La femme comestible). Cet ouvrage, par le thème de l’aliénation de la femme, fait écho à sa poésie, qu’elle approfondit avec les recueils Procedures for Underground (1970), The Journals of Susanna Moodie (1970) et Power Politics (1971; trad. Politique de pouvoir). Dans ce dernier, les mots constituent un refuge pour les femmes faibles contre la force des hommes.

Carrière en enseignement

Margaret Atwood se distingue assez tôt comme professeure. Elle a enseigné à l’Université de la Colombie-Britannique (1964-1965), à l’Université Sir George Williams, aujourd’hui Université Concordia (1967-1968), et à l’Université York (1971-1972).

Années 1970

Dans les années 1970, Margaret Atwood s’implique dans des causes culturelles nationalistes en tant que rédactrice pour House of Anansi Press (1971-1973) et en tant que rédactrice et caricaturiste pour This Magazine. En 1972, elle publie Survival: A Thematic Guide to Canadian Literature (trad. Essai sur la littérature canadienne), qui, à sa parution, est considéré comme l’ouvrage le plus original jamais écrit sur la littérature canadienne. Dans Survival, l’écrivaine soutient que la survie est le thème qui domine dans la littérature canadienne (et dans la culture du pays en général), qu’il s’agisse de lutter contre les forces de la nature ou contre celles de l’histoire. Elle argue que le personnage central de ce paradigme est la victime, ce qui pose un problème pour l’émergence d’une identité canadienne affirmée. Depuis sa publication, le livre continue d’être lu et enseigné dans les universités. Il façonne encore la manière dont les Canadiens et les Canadiennes perçoivent leur patrimoine culturel.

Toujours en 1972, elle publie le roman Surfacing (trad. Error! Hyperlink reference not valid.Faire surface), dans lequel le conflit entre technologie et nature est posé en termes politiques. Comme dans les autres textes narratifs de l’écrivaine, l’héroïne passe par une période initiatique d’isolement dans l’irrationnel, cette fois-ci représenté par la nature sauvage où elle se transforme grâce à ses contacts avec les cultures autochtone et québécoise, avant de réintégrer la société.

Margaret Atwood et Mario Monti

Un succès assuré auprès de la critique marque la publication de You Are Happy (1974). Il comprend une version remaniée de L’Odyssée, narrée selon la perspective de Circé. Son troisième roman, Lady Oracle (1976; trad. Lady Oracle), est une parodie des contes de fées et des romans gothiques. Il remporte le Prix du livre de la ville de Toronto (1977) et le Prix de la Canadian Booksellers Association.

Durant cette période, Margaret Atwood travaille à d’autres genres, avec moins de succès toutefois. Elle écrit des textes et des scénarios pour la télévision, entre autres The Servant Girl (CBC, 1974), et un roman historique, Days of the Rebels: 1815-1840 (1977). Son recueil de nouvelles Dancing Girls (1977; trad. Les danseuses et autres nouvelles) est accueilli avec plus de ferveur et remporte le Prix de la nouvelle canadienne décerné par Periodical Distributors of Canada.

Deux livres suivent en 1978 : Two-Headed Poems, qui continue d’explorer la duplicité du langage, et Up in the Tree (trad. Sur l’arbre perché), un livre pour enfants. Life Before Man (1979; trad. La vie avant l’homme), un récit plus traditionnel que ses premières œuvres de fiction, développe par l’exposé plutôt que par l’image poétique une série de triangles amoureux.

Années 1980

En 1980, Margaret Atwood devient vice-présidente de la Writers’ Union of Canada. Elle travaille à une pièce pour la télévision, Snowbird (CBC, 1981), et publie un autre livre pour enfants intitulé Anna’s Pet (1980), en collaboration avec Joyce Barkhouse, qui est adapté pour la scène par le Mermaid Theatre (1986).

Toujours préoccupée par les libertés civiques, elle participe pendant de nombreuses années aux campagnes d’Amnistie internationale. Cette activité influence le sujet de True Stories, un recueil de poésie, et de Bodily Harm (trad. Marquée au corps), un roman paru en 1981. Dans ces deux œuvres, Margaret Atwood « témoigne », balayant les frontières qu’elle a établies entre la poésie (au cœur de sa relation avec le langage) et la fiction (sa vision morale du monde). De 1984 à 1986, elle continue sa lutte contre la censure littéraire à titre de présidente de la section anglo-canadienne de PEN International, pour qui elle publie The CanLit Foodbook (1987).

Ses études critiques, rassemblées dans Second Words (1982), contiennent quelques-uns des premiers écrits canadiens de ce genre offrant une analyse féministe. Son travail de directrice de la nouvelle version de l’Oxford Book of Canadian Poetry (1982) témoigne de la place prédominante qu’elle occupe parmi les poètes de sa génération. Son recueil de nouvelles, Bluebeard’s Egg (1983; trad. L’œuf de Barbe bleue), remporte les Prix du livre de l’année des Periodical Distributors of Canada et de la Foundation for the Advancement of Canadian Letters.

Margaret Atwood, 1984

Murder in the Dark (1983; trad. Meurtre dans la nuit), recueil de nouvelles et de poèmes expérimentaux en prose, suscite l’acclamation de la critique par sa façon d’employer la langue et sa manière de briser les frontières traditionnelles entre fiction et poésie. Margaret Atwood continue de faire alterner prose et poésie avec Interlunar (1984), puis Selected Poems II: Poems Selected & New 1976-1986 (1986).

Toutefois, elle atteint le sommet de la notoriété et la réussite financière grâce au succès international de The Handmaid’s Tale (1985; trad. Error! Hyperlink reference not valid. La Servante écarlate). Le roman lui vaut un prix littéraire du Gouverneur général, le prix du Los Angeles Times, le prix pour la science-fiction Arthur C. Clarke et le prix littéraire du Commonwealth. Le roman est également sélectionné pour le prix Booker au Royaume-Uni et le Prix Ritz-Paris-Hemingway à Paris.

En 1987, Margaret Atwood remporte du succès dans ses nouveaux projets littéraires : le scénario de Heaven on Earth, téléfilm sur les enfants immigrants britanniques au Canada, et The Festival of Missed Crass, histoire fantastique et satirique pour enfants adaptée en comédie musicale pour le Young People’s Theatre de Toronto.

Son roman Cat’s Eye (1988; trad. Œil-de-chat), dont le personnage principal est un artiste en arts visuels qui s’interroge sur la subjectivité et la temporalité dans la création d’œuvres plastiques, bouleverse les habitudes littéraires par son exploration du monde de l’enfance, avec ses transferts de pouvoir, ses secrets et ses trahisons. Le public et la critique accueillent l’ouvrage avec enthousiasme, et il remporte par ailleurs le prix du livre de la ville de Toronto, le prix du livre de l’année Coles, le prix de l’auteur de l’année de la Canadian Bookseller Association. Œil-de-chat est aussi sélectionné pour le prix Booker.

La collaboration de Margaret Atwood à la publication de The Best American Short Stories (1989) consolide sa renommée internationale en tant que romancière.

Années 1990

De nouveaux recueils de poésie de Margaret Atwood paraissent au Canada et en Angleterre : Selected Poems 1966-1984 (1990), suivi de Margaret Atwood Poems 1965-1975 (1991). Wilderness Tips (1991; trad. Mort en lisière), lauréat du prix Trillium en 1992 et du prix du livre de l’année des Periodical Marketers of Canada. Il se compose d’un mélange d’histoires aux accents gothiques sur des femmes entre deux âges et de récits sur la confrontation à la vie sauvage. Il est suivi de Good Bones (1992; trad. La troisième main), courts textes d’un humour dévastateur portant sur les parties du corps féminin et les contraintes sociales. Les textes sont adaptés pour la scène par Clare Coulter en 1998.

Après deux recueils de nouvelles, Margaret Atwood publie un roman qui compte parmi ses écrits les plus complexes : The Robber Bride (1993; trad. La voleuse d’hommes). L’ouvrage examine le mode de vie à Toronto et l’amitié entre femmes. Dans ce roman, trois amies s’interrogent sur une camarade d’université décédée, Zenia, qui leur avait toutes volé leur petit ami, changeant ainsi le cours de leur destin. À la fin, ni les personnages ni le lecteur ne connaissent vraiment la vérité. L’œuvre remporte en 1993 le prix du roman de l’année de la Canadian Authors Association et le prix du Commonwealth pour la région du Canada et des Caraïbes, puis le prix Trillium en 1994. Le roman est adapté dans un téléfilm pour la CBC en 2007 (The Robber Bride; v. f. Voleuses de vie).

En 1995, Margaret Atwood publie Morning in the Burned House (trad. Matin dans la maison incendiée), son premier recueil de nouveaux poèmes depuis dix ans. Il comprend une suite de poèmes élégiaques témoignant d’une nouvelle gamme d’émotions. Eating Fire : Selected Poems, 1965-1995 paraît chez Virago Press en 1998.

Pendant cette période, la romancière n’abandonne pas ses anciennes préoccupations littéraires, mais celles-ci paraissent sous un jour plus sombre, comme en témoigne sa critique littéraire Strange Things : The Malevolent North in Canadian Literature (1996). Elle est présentée à l’Université Oxford en 1991, dans la collection Clarendon Lectures in English Literature en 1991. Malgré les nombreuses transformations survenues dans la littérature canadienne, en particulier pour ce qui est de l’esprit urbain qui y prédomine depuis la publication de Survival en 1972, Atwood continue d’entretenir son obsession pour le thème de la vie sauvage dans l’imaginaire canadien. Elle examine également les représentations du Nord canadien, comme l’image du cannibalisme rattachée à la tristement célèbre expédition de Franklin.

En 1996, Atwood publie Alias Grace (trad. Captive), un roman historique très bien reçu par la critique qui porte sur la vie de Grace Marks, une servante canadienne irlandaise qui a été condamnée pour avoir tué ses employeurs en 1843. Cette recherche exhaustive dans les archives portant sur la vie et l’époque de Marks oblige Atwood à revoir sa première perception de cette femme et à remettre en question l’opinion de Susanna Moodie exprimée dans Life in the Clearings, opinion qu’elle avait adoptée dans son scénario de l’émission de télévision The Servant Girl, en 1974. Ce roman combine la voix fictive de Marks, qui parle à la première personne, et les comptes rendus journalistiques, les entrevues, les lettres, les motifs de patchwork traditionnels et la poésie du 19e siècle.

Le roman de Margaret Atwood soulève des questions fondamentales sur la vérité et la représentation : comment peut-on véritablement connaître quelqu’un? Comment savoir ce qui s’est réellement passé? Le roman rejette la certitude d’un verdict à propos des actions de Marks. Utilisant plutôt les perspectives des sciences humaines du 19e siècle les unes contre les autres, Margaret Atwood expose les liens de pouvoir et la duplicité du langage au cœur de nos connaissances en droit, en histoire, en littérature ainsi que dans le domaine des médias.

Captive possède l’une des structures narratives et formelles les plus complexes jamais créées par Atwood. Le roman constitue aussi sa représentation la plus élaborée des préoccupations philosophiques et politiques qu’elle a depuis longtemps au sujet du pouvoir, de la culture et de l’identité. Le roman est mis en nomination pour le Prix Booker, sélectionné pour le Prix littéraire du Gouverneur général, le Prix Orange (Grande-Bretagne) et le Prix de littérature IMPAC Dublin (Irlande). Il remporte le très convoité prix Scotiabank Giller ainsi que le Prix de l’auteur de l’année de la Canadian Booksellers Association en 1996. Il devient rapidement un succès de librairie partout dans le monde. En 2017, il est adapté par Sarah Polley en une minisérie de six épisodes produite par la CBC et Netflix, avec Sarah Gadon dans le rôle de Marks.

La renommée de Margaret Atwood croît aussi dans d’autres domaines et dans d’autres langues. Sa présentation à la Conférence Charles R. Bronfman sur le roman In Search of Alias Grace: On Writing Canadian Historical Fiction (1996) est publiée par l’Université d’Ottawa en 1997. La même année, elle participe également, avec son mari Graeme Gibson, à la publication d’une anthologie de nouvelles canadiennes, Desde El Invierno, pour la Cuban Writers Union en 1997. Certaines de ses œuvres écrites à l’adolescence sont réunies et publiées par Kathy Chung et Sherrill Grace sous le titre A Quiet Game and Other Early Works (1997). Two Solicitudes: Conversations est la traduction, effectuée par Phyllis Aronoff et Howard Scott, de Deux sollicitudes : entretiens (1996), un dialogue radiophonique réalisé avec l’auteur et éditeur québécois Victor-Lévy Beaulieu.

Negotiating With the Dead: A Writer on Writing (2002) examine la place et la perception de l’auteur dans la société. Second Words (1982), très semblable aux œuvres de son premier recueil d’essais, paraît en 2004 sous le titre Moving Targets: Writing With Intent 1982-2004. Il est suivi de Writing with Intent: Essays, Reviews, Personal Prose 1983-2005 (2005).

Margaret Atwood, 1999.

Années 2000

The Blind Assassin (trad. Le tueur aveugle), publié en 2000, reçoit un accueil chaleureux de la part du public et des critiques. Le roman remporte le Prix Booker et est sélectionné pour le Prix de littérature IMPAC Dublin et le Prix Orange. Se déroulant pendant la première moitié du 20e siècle, Le tueur aveugle présente une narration à plusieurs niveaux. Les critiques saluent l’habileté de l’écrivaine à manipuler les multiples voix, perspectives et intrigues. Malgré sa complexité, le roman se lit facilement.

Margaret Atwood retourne à la science-fiction avec son roman Oryx and Crake (trad. Le dernier homme), publié en 2003. À l’instar de La servante écarlate, le roman trace le portrait d’un avenir contre-utopique où l’humanité frôle l’extinction à cause des tendances sociales et des technologies contemporaines. Le roman reçoit d’excellentes critiques et reconnaissances. Il est notamment mis en nomination pour le Prix Orange, le Prix Booker et le Prix littéraire du Gouverneur général. The Year of the Flood (2009) a le même cadre que Le dernier homme, et les intrigues de ces deux romans se rejoignent. Des extraits de The Year of the Flood sont mis en musique par Orville Stoeber et le CD, Hymns of the God’s Gardeners, est lancé en 2009. Un documentaire sur la tournée de promotion du livre, In the Wake of the Flood, sort en 2010.

Dans The Penelopiad (2005; trad. L’Odyssée de Pénélope), elle invite les lecteurs à revoir l’Odyssée d’Homère. Elle donne la parole à Pénélope, soutenue par un chœur de jeunes filles. Son adaptation de ce roman pour la scène est présentée pour la première fois en juillet 2007 par la Royal Shakespeare Company de Grande-Bretagne. En 2006, Margaret Atwood publie deux recueils de prose : une suite d’histoires intitulées Moral Disorder et The Tent, un ensemble de courtes nouvelles et de fragments en prose. Son recueil de poèmes, The Door (1997), imprégné de son fin esprit habituel et de réflexions sur le sens de la responsabilité, se retrouve parmi les candidats pour le Prix littéraire du Gouverneur général pour la poésie.

Les œuvres de Margaret Atwood, peu importe leur genre, ont toujours un lien étroit avec des enjeux personnels et généraux. Elles portent principalement sur les thèmes de la dégradation de l’environnement, du rôle de la femme dans la société et de la dynamique du pouvoir dans l’organisation sociale. Son essai Payback: Debt and the Shadow Side of Wealth (2008; trad. Comptes et légendes : la dette et la face cachée de la richesse), initialement présenté en 2008 dans le cadre des Massey Lectures, pousse plus loin sa préoccupation pour l’environnement social et devient une étude de l’idée de dette au fil de l’histoire et, souvent, dans la littérature.

Margaret Atwood

Années 2010

Plus récemment, Margaret Atwood et l’écrivaine britannique Naomi Alderman abordent ensemble, sur un ton léger, les morts-vivants et autres sujets sinistres, dans la série de romans d’horreur comique The Happy Zombie Sunrise Home (2012-2013).

Les plus grands succès d’Atwood dans les années 2010 viennent d’un regain d’intérêt pour son roman de 1985, The Handmaid’s Tale. Une adaptation en série télévisée de 10 épisodes est diffusée aux États-Unis et au Canada à partir d’avril 2017. Elle est saluée comme l’une des séries télévisées les plus captivantes et les plus actuelles de l’année. Après l’élection en 2016 de Donald Trump à la présidence des États-Unis, de nombreux observateurs considèrent que le roman de 1985 est plus prémonitoire que jamais. Contrairement à l’adaptation cinématographique de 1990, dans laquelle elle ne s’est pas beaucoup impliquée créativement, Margaret Atwood est productrice consultante de la série télévisée. Celle-ci a remporté huit prix Emmy en 2017, dont celui de la meilleure série dramatique.

En 2015, l’éditeur d’Atwood, McClelland & Stewart, demande à des graphistes de lui soumettre des propositions pour un roman graphique basé sur The Handmaid’s Tale. Margaret Atwood retient l’artiste Renee Nault, basée à Vancouver. Elle travaille en étroite collaboration avec l’artiste pour réduire le récit à un scénario de type bande dessinée. Le roman graphique comprend plus de 300 pages peintes à la main. Il paraît le 26 mars 2019 et reçoit des critiques positives.

En novembre 2018, Atwood annonce qu’elle est en train de terminer une suite à The Handmaid’s Tale. Elle révèle que The Testaments (trad. Les Testaments) sera publié en septembre 2019. Le roman est si attendu que Ron Charles du Washington Post écrit : « Ce n’est pas seulement le roman le plus attendu de l’année; c’est l’une des suites les plus attendues de l’ère moderne. » Une semaine avant même sa publication, Les Testaments est présélectionné pour le prestigieux prix Booker. Il est décerné conjointement à The Testaments et à Girl, Woman, Other de Bernardine Evaristo en octobre 2019. Il s’agit seulement de la troisième fois que le Booker est décerné de façon ex æquo en 50 ans d’histoire. Margaret Atwood, 79 ans, devient ainsi l’autrice la plus âgée à recevoir le Booker. Elle est également la quatrième autrice à remporter le prix deux fois.

Honneurs

Margaret Atwood est l’auteure la plus honorée du Canada. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions pour ses poèmes, ses ouvrages de fiction et ses ouvrages non romanesques, ainsi que plus d’une vingtaine de doctorats honorifiques. Elle a été faite Officière de l’Ordre du Canada en 1973 et a été promue Compagnon en 1981. Elle a reçu l’Ordre de l’Ontario en 1990. Elle a remporté deux prix littéraires du Gouverneur général (un pour la poésie, un pour la fiction), deux prix Booker, deux prix du livre de la ville de Toronto, quatre prix de la Canadian Booksellers Association, trois prix Trillium, le prix Scotiabank Giller et un prix national des arts.

Elle a également reçu un prix Molson, une bourse Guggenheim, le Commonwealth Writers' Prize, la Harvard Arts Medal, le Los Angeles Times Fiction Award, l’Ordre norvégien du mérite littéraire, le London Literature Award, le Welsh Arts Council International Writer’s Prize, le PEN Pinter Prize, la US National Arts Club Medal of Honor for Literature et le Prince of Asturias Award for Letters (Espagne). Margaret Atwood est membre de la Société royale du Canada, membre honoraire de la Société géographique royale du Canada, membre honoraire étrangère de l’Académie américaine des arts et des sciences, membre honoraire de la Société américaine des arts et des lettres, et chevalier de l’Ordre des arts et des lettres de France.

Margaret Atwood a également reçu des prix pour l’ensemble de ses réalisations de la part de l’Association canadienne des libraires, du National Book Critics Circle américain et de PEN Canada. En 2018, elle a reçu l’hommage du conseil d’administration de l’Académie lors des prix Écrans canadiens pour « ses engagements envers la croissance de l’industrie canadienne des médias. » En 2021, Postes Canada a émis un timbre commémoratif permanent en son honneur.

Prix (sélection) :

  • Médaille E. J. Pratt (1961)
  • Médaille du président, Université Western Ontario (1965)
  • Prix littéraire du Gouverneur général, poésie (The Circle Game) (1966)
  • Prix du concours de poésie de la Commission du Centenaire (1967)
  • Prix de poésie de l’Union (1969)
  • Officière, Ordre du Canada (1973)
  • Prix Bess Hoskins (1974)
  • Prix du livre de la ville de Toronto (1977)
  • Auteur de l’année, prix de la Canadian Booksellers Association (1977)
  • Prix St-Laurent pour la fiction (1978)
  • Prix Molson (1981)
  • Bourse Guggenheim (1981)
  • Compagnon, Ordre du Canada (1981)
  • Prix international de l’écrivain du Conseil des arts du Pays de Galles (1982)
  • Prix littéraire du Gouverneur général, Fiction (The Handmaid’s Tale) (1986)
  • Prix de fiction du Los Angeles Times (1986)
  • Prix humanitaire Ida Nudel (1986)
  • Prix des arts de Toronto (1986)
  • Prix Arthur C. Clarke pour la littérature de science-fiction (1987)
  • Membre, Société royale du Canada (1987)
  • Prix Femme de distinction, YWCA (1988)
  • National Magazine Award for Environmental Journalism (1988)
  • Membre honoraire étranger, littérature, American Academy of Arts and Sciences (1988)
  • Prix du livre de la ville de Toronto (Cat’s Eye) (1989)
  • Coles Book of the Year (Cat’s Eye) (1989)
  • Ordre de l’Ontario (1990)
  • Médaille du Centenaire, Université de Harvard (1990)
  • Prix Trillium (Wilderness Tips) (1992)
  • Médaille commémorative du 125eanniversaire de la Confédération canadienne (1992)
  • Roman de l’année (The Robber Bride), Canadian Authors' Association (1993)
  • Prix Trillium (The Robber Bride) (1994)
  • Commonwealth Writers’ Prize (The Robber Bride) (1994)
  • Chevalière, Ordre des Arts et des Lettres, France (1994)
  • Prix international de l’écrivain d’humour, Association suédoise de l’humour (1995)
  • Prix du livre Trillium (Morning in the Burned House) (1995)
  • Ordre du mérite littéraire norvégien (1996)
  • Prix Giller (Alias Grace) (1996)
  • Autrice de l’année, Association des libraires canadiens (1996)
  • Médaille d’honneur du National Arts Club américain pour la littérature (1997)
  • Prix de littérature de Londres (1999)
  • Prix Booker (The Blind Assassin) (1999)
  • Prix Dashiel Hammett, Association internationale des auteurs de romans policiers (2001)
  • Prix du public, Association canadienne des libraires (2001)
  • Médaille Radcliffe (2003)
  • Prix littéraire Harold Washington (2003)
  • Prix national des arts, Centre d’arts de Banff (2005)
  • Enlightenment Award, Festival international du livre d’Édimbourg (2005)
  • Membre honoraire, Société géographique royale du Canada (2007)
  • Prix du Prince des Asturies pour les lettres, Espagne (2008)
  • Prix Dan David pour la littérature (2011)
  • Médaille du jubilé de la reine Elizabeth II (2012)
  • Prix pour l’ensemble des réalisations, Association canadienne des libraires (2012)
  • Compagnon, Société royale de littérature (2012)
  • Médaille des arts de Harvard (2014)
  • Prix Orion Book (MaddAddam) (2014)
  • Médaille de l’Institute for Arts & Humanities, Pennsylvania State University (2014)
  • Médaille d’or pour contribution exceptionnelle à la littérature et à la géographie (partagée avec Graeme Gibson), Société géographique royale du Canada (2015)
  • Membre honoraire, Société américaine des arts et des lettres (2015)
  • Prix PEN Pinter (2016)
  • Prix Ivan Sandrof pour l’ensemble des réalisations, US National Book Critics Circle (2016)
  • Prix littéraire international Franz Kafka, Société Franz Kafka, Prague (2017)
  • Lifetime Achievement Award, PEN Center USA (2017)
  • Prix Adrienne Clarkson pour la citoyenneté mondiale, Institut pour la citoyenneté canadienne (2018)
  • Hommage du conseil d’administration de l’Académie, Prix Écrans canadiens (2018)
  • Producteur exceptionnel de télévision en épisodes, série dramatique (The Handmaid’s Tale; partagé), Producers Guild of America Awards (2018)
  • Booker Prize (The Testaments; partagé avec Girl, Woman, Other de Bernardine Evaristo) (2019)
  • Lifetime Achievement Award, magazine Glamour (2019)
  • Médaille Lorne Pierce, Société royale du Canada (2019)
  • Médaille Emerson-Thoreau, Académie américaine des arts et des sciences (2019)
  • Prix d’excellence de l’ambassadeur Richard C. Holbrooke, Prix littéraire de la paix de Dayton (2020)
  • Médaille du président, The British Academy (2020)
  • Prix humanitaire, Artists Against Racism (2021)

Doctorats honorifiques

  • Université Trent (1973)
  • Université Queen’s (1974)
  • Université Concordia (1980)
  • Université de Toronto (1983)
  • Université de Waterloo (1985)
  • Université de Guelph (1985)
  • Université de Montréal (1991)
  • Université de Leeds (1994)
  • Université McMaster (1996)
  • Université Lakehead (1998)
  • Université Oxford (1998)
  • Université Cambridge (2001)
  • Université Harvard (2004)
  • Sorbonne Nouvelle (2005)
  • University College Dublin (2005)
  • École d’art et de design de l’Ontario (2009)
  • Université nationale d’Irlande (2011)
  • Université Ryerson (maintenant Toronto Metropolitan University) (2012)
  • Collège royale militaire (2012)
  • National and Kapodistrian University of Athens (2013)
  • Université d’Edinburgh (2014)
  • Universidad Autónoma de Madrid (2014)

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