Matthew Good | l'Encyclopédie Canadienne

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Matthew Good

Matthew (Frederick Robert) Good. Auteur-compositeur-interprète, guitariste, multi-instrumentiste, écrivain (Burnaby, Colombie-Britannique, 29 juin 1971). Matthew Good fait partie d'un groupe rock alternatif, the Matthew Good Band (1995-2002). Il devient musicien professionnel presque par hasard.

Matthew Good

Matthew (Frederick Robert) Good. Auteur-compositeur-interprète, guitariste, multi-instrumentiste, écrivain (Burnaby, Colombie-Britannique, 29 juin 1971). Matthew Good fait partie d'un groupe rock alternatif, the Matthew Good Band (1995-2002). Il devient musicien professionnel presque par hasard. En début de carrière, il compose des chansons pour le groupe folk Rodchester Kings, puis il devient le chanteur principal du groupe et, finalement, auteur-compositeur-interprète et guitariste. Avec son groupe, the Matthew Good Band, et plus tard en tant qu'artiste solo, Good s'acquiert de fidèles admirateurs (principalement au Canada) pour ses spectacles et apparitions radio axés sur ses albums et ses textes à saveur politique.

Matthew Good Band

Good se consacre d'abord au folk- acoustique, mais travaille souvent avec les effets sonores produits à la guitare pour obtenir divers sons. Sa voix aux vibratos naturels est chaude, et ses chansons abordent souvent des thèmes sociaux ou des événements historiques. Une première version du Matthew Good Band apparaît d'abord en 1993 puis, en 1994, le groupe signe avec la maison de disque EMI, après le passage de ses chansons sur la station de radio rock CFOX de Vancouver. En mars 1995, ils effectuent une tournée canadienne. Cependant, sous la pression de différents points de vue artistiques, Good délaisse son attrait pour la musique acoustique et le groupe prend une nouvelle direction, privilégiant désormais des tonalités rock plus incisives et plus sombres.

Good enrôle Geoff Lloyd (guitare basse), un ancien camarade de classe, et Ian Browne (batterie) et forme une nouvelle édition du groupe Matthew Good Band en 1995; plus tard se joignent à eux Dave Genn (ancien claviériste et guitariste de Art Bergmann) et le bassiste Richard Priske, qui remplace Lloyd en 1999. Le groupe remporte rapidement du succès avec l'album Last of the Ghetto Astronauts, sorti en 1995. L'album simple « Alabama Motel Room » est popularisé sur les ondes de MuchMusic alors que les chansons « Symbolistic White Walls » et « Haven't Slept in Years » attirent l'attention des stations de radio locales.

Le Matthew Good Band lance son album Raygun en 1996. À la même période, le groupe se produit au congrès et festival torontois North By North East (NXNE) ainsi qu'au festival de musique Sounds of Summer de Waterloo et sur le campus de nombreuses universités canadiennes. Ce large succès conduit la maison de disques américaine Private Music à s'intéresser au groupe, et un contrat est signé en décembre 1996. Peu de temps après, Private Music fusionne avec l'étiquette Windham Hill, spécialisée en musique jazz-folk. Le groupe met alors fin à son contrat et lance Raygun sous sa propre étiquette aux États-Unis en 1997. La même année, il signe un contrat avec la grande maison de disques A&M.

Le succès du Matthew Good Band repose principalement sur les albums Underdogs (1997), Beautiful Midnight (1999), aux mêmes accents sonores, et The Audio of Being (2001), plus austère. Parmi ses chansons populaires, on note « Everything is Automatic », « Indestructible » et « Apparitions », tirées d'Underdogs, ainsi que « Hello Time Bomb », « Strange Days » et « Load Me Up », qui figurent au palmarès des cinq meilleures chansons en 1999. Le groupe effectue une tournée dans de grandes salles en 1999 et en 2000. L'album Beautiful Midnight se vend à plus de 200 000 exemplaires (double platine) au Canada et rapporte au groupe deux prix Juno en 2000, pour l'album et le groupe de l'année. L'album suivant, The Audio of Being, provoque quelques différends au sein du groupe (Genn quitte le groupe deux fois avant de le quitter définitivement en novembre 2001), et aucune tournée n'est effectuée pour en faire la promotion (par conséquent, l'album se vend moins bien). En mars 2002, le groupe est dissout, avec 14 mises en nomination aux prix Juno à son actif.

Carrière solo

Good refait surface en tant qu'artiste solo, se distinguant de son défunt groupe par ses spectacles intimes et souvent acoustiques sur de petites scènes. En 2003, il lance Avalanche, centré sous le thème de la rédemption et incluant « Hunting Rabbits » et « In a World Called Catastrophe », une chanson d'inspiration politique. L'album suivant, White Light Rock & Roll Review, qui sort en 2004, est un album plus dépouillé enregistré en direct. Il est suivi en 2005 par une rétrospective au titre inusité In a Coma: Matthew Good 1995-2005. Hospital Music, aux accents décidément plus personnels, est lancé en 2007 et fait sensation. Vancouver (2009) constitue un commentaire social acerbe lancé par Good à sa ville natale. Cet album lui vaut le prix Juno de l'album rock de l'année en 2011.

Good entretient un rapport plutôt tiède avec la célébrité, l'industrie de la musique et les médias, évitant souvent le feu des projecteurs, les entrevues et les remises de prix officielles (aucun de ses prix Juno n'a été remis en personne). En plus de ses projets musicaux, il devient un écrivain et un blogueur politique et culturel reconnu. Son livre, At Last, There is Nothing Left to Say, sort en 2001.

Discographie (sélection)

Matthew Good Band :
Last of the Ghetto Astronauts : 1995; Darktown Records 280 994 000-2

Raygun(EP) : 1996; Darktown 280 990 500-2

Underdogs : 1997; Darktown 28099 4001-2

Beautiful Midnight : 1999; Atlantic 83423-2

Loser Anthems (limited-edition EP) : 2001; Universal 4400142342

Matthew Good :
Avalanche : 2003; Universal 4400667351

White Light Rock & Roll Review : 2004; Universal 0249863094

In a Coma: Matthew Good 1995-2005 : 2005; Universal 0249883946

Hospital Music : 2007; Universal Music Canada 0251733753

Vancouver : 2009; Universal Music Canada 0252714949

Bibliographie

Bernie SADILEK, « Good advice on music: Vancouver songwriter finds inspiration "in his own backyard" », Kitchener-Waterloo Record (20 juin 1996).

James MORRISON, « As Good as it gets », Access, n<SUP>o<SUP> 29 (févr./mars 1998).

John LUCAS, « Matthew Good Band: Reluctant rock star(s) », Chart, n<SUP>o<SUP> 99 (sept. 1998).

Nick KREWEN, « Mystery appeal: Matthew Good prefers a low profile to keep the focus on the music », Kitchener-Waterloo Record (11 mai 2001).

Alexandra GILL, « The band says good night », Globe & Mail (23 mars 2002).

Nick KREWEN, « Vancouver, warts and all », Toronto Star (6 oct. 2009).

Lecture supplémentaire