James Arthur “Mike” Forester (Source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

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James Arthur “Mike” Forester (Source primaire)

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Défilé du 1er battalion des joueurs de cornemuse des Highlander Sutherland + Argyll lors du jour de la Victoire à Berlin, Allemagne, en 1945.
Défilé du 1er battalion des joueurs de cornemuse des Highlander Sutherland + Argyll lors du jour de la Victoire à Berlin, Allemagne, en 1945.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/James Arthur Forester<br></p>
Truman Wilcox et J. "Mike" Forester sur la tombe d'Aubrey Cosens, au cimetière militaire canadien de Holten, Pays-Bas, mai 1995.
Truman Wilcox et J. "Mike" Forester sur la tombe d'Aubrey Cosens, au cimetière militaire canadien de Holten, Pays-Bas, mai 1995.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/James Arthur Forester<br></p>
Soldat J. "Mike" Forester, à l'âge de 16 ans, avec le chien mascotte, à Niagara-on-the-Lake, Ontario, 1940.
Soldat J. "Mike" Forester, à l'âge de 16 ans, avec le chien mascotte, à Niagara-on-the-Lake, Ontario, 1940.
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<p>Avec la permission du Projet Mémoire/James Arthur Forester<br></p>
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Soldat J.

Soldat J. "Mike" Forester, ArgyII & Sutherland Highlanders, à l'âge de 16 ans, à Kingston, Jamaïque, en 1940.
(Avec la permission du Projet Mémoire/James Forester)

"J’ai rampé, et je ne sais pas comment j’ai fait, mais je me suis rendu dans le fossé et j’ai perdu connaissance."

Transcription

J’ai toujours été un gars du mortier de trois pouces. Je me suis joint au peloton de mortier de trois pouces et j’ai aimé le peloton de mortier. Le socle devait être une combinaison d’acier et de fer; et il avait la forme du marbre d’un terrain de baseball, et il était très lourd. Tu transportais cela avec un harnais autour du cou, et tu transportais aussi ton arme, et si tu le pouvais, tu transportais aussi quelques caisses d’obus de mortier avec toi. Et tu étais toujours le premier gars à courir vers l’endroit où se trouvait la cible. Je suis devenu ce qu’ils appelaient l’opérateur du bâton de cible. Lorsque je suis arrivé en Angleterre, mon officier m’a promu opérateur de bâton de cible. Mon travail consistait à sortir et à trouver l’ennemi, et de mettre les bâtons qui servent à cibler les tirs et d’autres choses là où je savais que se trouvait l’ennemi. Et le gars qui avait le socle venait et il était le premier à mettre le socle de base là où je l’avais indiqué. Et puis le baril, l’homme avec le baril sur son harnais, il venait et le mettait sur le socle de la base et le tournait. Ça le barrait. Puis l’homme avec le trépied plaçait le trépied sur le baril et le barrait sur ce ressort lourd qui retenait le mortier. Puis on le faisait décoller. Le numéro un sur la mitrailleuse transportait la mire dans un étui de cuir.

Je l’ai reçu à 2:00 du matin. J’ai amené le peloton de mortier là où l’armée allemande essayait de s’évader par une brèche. Et la route était complètement bloquée et je devais amener le peloton de mortier à travers un champ de fermier et je ne sais pas comment j’ai réussi à le traverser. L’eau était si profonde et je devais continuer à avancer et à garder l’accélérateur de ma Norton (motocyclette britannique) à fond, et j’ai suivi ce porteur de mitrailleuse Bren (mitrailleuse légère). Je suis resté dans ses traces, et le gars derrière moi n’aimait pas trop cela à cause de la petite lumière derrière le véhicule devant toi. Il n’arrêtait pas de me crier de sortir du chemin. Je lui ai répondu: « Tu viens ici et tu prends cette machine, on va voir comment tu aimes ça ». J’étais nouveau. 

Et voici une chose à savoir à propos de l’armée canadienne. Tu n’es pas immédiatement aimé, jusqu’à ce que tu fasses tes preuves. J’ai appris cela rapidement. Peu importe, j’ai amené le peloton de mortier sur la route, et j’ai vu sur cette route de gravier un tank Sherman M4 qui était là, à approximativement deux heures du matin et il tire avec son gros canon, dans la direction opposée d’où j’ai décidé qu’était son tank. Ses mitrailleuses tiraient et j’ai traversé la route et je me suis réfugié derrière le Sherman. Pendant que j’étais là, une autre estafette canadienne est arrivée avec un parachutiste britannique sur sa petite moto. Nous étions tous trois réfugiés et, croyez-le ou non, je suis tombé endormi sur ma Norton parce que cela faisait peut-être trois jours que je fonctionnais sans sommeil. J’étais si fatigué.

Mais tout d’un coup, cet autre Sherman est arrivé sur la route de gravier. J’imagine qu’ils essayaient d’attraper autant d’Allemands que possible. Et il n’a pas vu ma roue arrière. La roue dépassait sur la route de gravier et il l’a frappée et m’a traîné dans les traces du tank, et je suis resté là jusqu’à ce qu’un groupe de gars viennent en courant. Ils m’ont sorti de là, m’ont tiré hors des traces. Et quelqu’un a crié: « Attention! Le réservoir de gaz va exploser ». Puis ils m’ont laissé tomber. J’ai rampé sur mes mains et mes genoux. Avec tous les éclats lumineux des obus, j’ai pu voir ce fossé de l’autre côté de la route. Je me suis dit que si je voulais vivre, il fallait que je me rende là. J’ai rampé, et je ne sais pas comment j’ai fait, mais je me suis rendu dans le fossé et j’ai perdu connaissance. Quand je suis revenu à moi, il y avait un gars qui se tenait au-dessus de moi avec une lampe dans les mains. Elle m’éblouissait, puis non, et m’éblouissait encore directement, et je pouvais voir les bandes sur son bras: il était sergent. Je ne le connaissais pas, mais je lui ai dit: «  Sergent, pourriez-vous s’il vous plaît examiner le bas de mon corps? ». Il a déboutonné mes pantalons de combat et a enlevé les pansements qui se trouvaient dans mon casque sous le filet de camouflage. Il a appliqué le pansement sur la blessure. Mon artère fémorale avait été coupée, ainsi que le nerf principal de mon aine gauche.  

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TMP

Le Projet Mémoire est un bureau d’orateurs bénévoles qui organise la rencontre de vétérans et de membres actifs des Forces armées canadiennes avec des écoles et événements communautaires à travers le pays afin qu’ils puissent partager leurs histoires de service militaire.

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