Murray Hyman Kirsh (Source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

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Murray Hyman Kirsh (Source primaire)

Murray Hyman Kirsh a servi dans l’Armée canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Après que ses grands-parents ont été tués par les nazis en Europe, Murray Kirsh a considéré que c’était son devoir de s’enrôler pour servir dans la guerre. De 1942 à 1944, il a servi sur le front intérieur en tant qu’officier militaire chargé de la garde des prisonniers de guerre des alliés. Écoutez son histoire des PG allemands qui ont tenté de s’échapper pendant son service.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Médaille de la Guerre 1939-1945 de Murray Kirsh.
Médaille de la Guerre 1939-1945 de Murray Kirsh.
(Avec la permission du Projet Mémoire/Murray Kirsh)
Photo de Murray Kirsh à Charlottetown, P.E.I en mai 1944.
Photo de Murray Kirsh à Charlottetown, P.E.I en mai 1944.
Certificat de Démobilisation de Murray Kirsh.
Certificat de Démobilisation de Murray Kirsh.
(Avec la permission du Projet Mémoire/Murray Kirsh)
Photo de Murray Kirsh à Charlottetown, P.E.I en mai 1944.
Photo de Murray Kirsh à Charlottetown, P.E.I en mai 1944.
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(Avec la permission du Projet Mémoire/Murray Kirsh)
Médaille de la Guerre 1939-1945 de Murray Kirsh.
Médaille de la Guerre 1939-1945 de Murray Kirsh.
(Avec la permission du Projet Mémoire/Murray Kirsh)
Photo de Murray Kirsh à Charlottetown, P.E.I en mai 1944.
(Avec la permission du Projet Mémoire/Murray Kirsh)
« (...) il y avait neuf prisonniers allemands blessés dans la salle. J’étais assis sur un lit et soudain je vois une jambe par la fenêtre. Alors j’ai crié à mon pote qui était devant de venir et j’ai sauté par la fenêtre; et j’ai commencé à courir après ce gars-là. Je l’ai rattrapé, évidemment, parce qu’il avait des béquilles. Je l’ai plaqué au sol et j’ai commencé à le rouer de coups; »


Transcription

Après avoir suivi l’entraînement, j’avais les pieds plats, et le règlement à l’époque stipulait que si vous aviez les pieds plats vous ne partiez pas outre-mer. Ce qui s’était passé, c’est, à ce moment-là j’avais découvert que mes grands-parents avaient été tués par les Allemands en Pologne, et j’ai demandé à me présenter devant le commandant, quand tout le monde était occupé à partir outre-mer. Je lui ai raconté ce qui était arrivé à mes grands-parents; et j’ai dit que je voulais aller outre-mer. Et il m’a répondu, écoute, je suis très occupé, sois gentil et fais juste ce que je te demande. Alors je suis retourné à ma base. Et au départ, j’étais dans l’artillerie lourde de campagne, et puis quand je suis rentré à la base, ils m’ont transféré dans la police militaire (le Corps de prévôté canadien).

À ce moment-là, ils avaient aussi amené des prisonniers allemands au Canada. Ils faisaient des trucs fous pendant la guerre. Et j’étais de garde une nuit. J’étais de service de 11 heures du soir à 8 heures du matin. J’étais juste assis sur un lit avec le…, il y avait une lumière allumée dans la salle; il y avait neuf prisonniers allemands blessés dans la salle. J’étais assis sur un lit et soudain je vois une jambe par la fenêtre. Alors j’ai crié à mon pote qui était devant de venir et j’ai sauté par la fenêtre; et j’ai commencé à courir après ce gars-là. Je l’ai rattrapé, évidemment, parce qu’il avait des béquilles. Je l’ai plaqué au sol et j’ai commencé à le rouer de coups; et je lui ai cassé le nez, je lui ai cassé des dents et l’officier de jour est arrivé en courant…

Oh, je devrais vous dire j’avais tiré en l’air en premier et lui avais demandé de s’arrêter. Mais il n’a pas écouté, c’est là que je l’ai rattrapé. L’officier là-bas a entendu le coup de feu et il est sorti en courant, et il a demandé, qu’est-ce qui s’est passé? J’ai dit, cette crapule a essayé de se barrer. Il a dit, bon, je rentre à l’intérieur, a-t-il dit, flingue moi ce salaud. Alors j’ai pensé, oh non. Je l’ai ramené en le tirant par la jambe. Je l’ai balancé à l’intérieur à travers la fenêtre. J’ai allumé toutes les lumières; et je me suis assis bien droit (j’étais un grand gaillard de 18 ans en pleine force de l’âge), et j’ai dit, Achtung, Ich bin Jude (attention je suis Juif); et s’il y a un bâtard parmi vous qui essaye encore de se barrer, je le flingue. Et ils étaient tous allongés là tout tremblants dans leurs godasses. J’ai laissé les lumières allumées pendant toute la nuit et voilà c’était ça l’histoire.

Ma mère, qu’elle repose en paix, elle m’envoyait, ils avaient l’habitude de m’envoyer des colis, de gros colis tout le temps parce que mes parents travaillaient dans l’épicerie. Ils m’envoyaient de gros colis de nourriture, et vous savez, des trucs, et je les partageais avec les gars. Et une fois elle m’a envoyé, elle m’envoyait même des poulets rôtis et des trucs comme ça, vous savez, des poulets cuits. Mais une fois quand elle m’a envoyé le colis avec du poulet, le poulet s’est daubé. Alors on s’est tous mis en rang, et avec le poulet tout enveloppé, on est sortis et on lui a fait des funérailles militaires. C’était un moment amusant.

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