Robert Lundmark (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Robert Lundmark (source primaire)

« J’ai été classé parmi les enfants soldats car je n’avais que 17 ans. Nous étions une cinquantaine et sommes restés ensemble un certain temps. »

Pour le témoignage complet de M. Lundmark, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Transcription

Je suis né à Buchanan, en Saskatchewan, le 2 janvier 1927. Le 1er décembre 1944, mon père a dû signer des documents pour que je puisse m’enrôler. C’était une petite ville et je devais donc me rendre à Regina, et je me rappelle encore mon arrivée à la gare. Je regardais tout autour de cette immense gare, puis un immense sergent de l’armée s’est avancé vers moi pour me demander si je cherchais à m’enrôler. J’ai dit oui, puis il a pris les dispositions pour me faire conduire là où je devais m’enrôler. J’ai été classé parmi les enfants soldats car je n’avais que 17 ans. Nous étions une cinquantaine et sommes restés ensemble un certain temps. Il n’y avait aucune unité en particulier pour nous. Nous suivions un entraînement dans un domaine ou un autre, dans l’idée que nous serions affectés à une unité si la guerre s’intensifiait et se prolongeait. J’ai été envoyé à Saskatoon le 5 mars pour suivre un cours de mécanique de moteur. Il s’agissait de moteurs diesel et de moteurs de gros camions que nous démontions entièrement pour les réparer. C’est ce que j’ai fait jusqu’au 31 mai pour ensuite être envoyé à Woodstock, en Ontario, où j’ai suivi l’entraînement des conducteurs du 9 juin au 23 juillet. J’ai pas mal voyagé en Ontario avec nos camions et véhicules, et nous devions les réparer s’il y avait des problèmes ou quoi que ce soit d’autre. Puis le 6 août, je me suis porté volontaire pour la Guerre du Pacifique. En fait, les recruteurs enrôlaient quiconque se présentait et j’étais devenu entre-temps mécanicien-conducteur qualifié. Nous étions à Hamilton quand la guerre a pris fin et je me rappelle qu’il y a eu une grande fête. Toute la ville était en liesse, il y avait de grands défilés et des fêtes partout. Je m’en souviens parce qu’il y avait un grand brouhaha. C’était très agréable et je me suis bien amusé. J’ai trouvé très intéressant d’aller un peu partout, presque d’un bout à l’autre du pays, et de faire différentes choses. C’était une belle expérience d’apprentissage. J’ai connu des gens merveilleux et fait plein de choses que je n’aurais pu faire si j’étais resté à la maison. Et aucun doute qu’après ma démobilisation, j’avais une vision différente de la vie grâce à cette expérience que je n’aurais pu connaître autrement.

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