Sylvia Hawryluk (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Sylvia Hawryluk (source primaire)

« La transcription en français n’est pas disponible en ce moment. Veuillez consulter la transcription en anglais. »

Pour le témoignage complet de Mme. Hawryluk, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Sylvia Hawryluk pose en uniforme juste après son enrôlement à Galt, 1944.
Sylvia Hawryluk pose en uniforme juste après son enrôlement à Galt, 1944.
Avec la permission de Sylvia Hawryluk
Sylvia Hawryluk, Halifax, Nouvelle Écosse, 1945.
Sylvia Hawryluk, Halifax, Nouvelle Écosse, 1945.
Avec la permission de Sylvia Hawryluk
HMCS Cornwallis, Nouvelle Écosse, 1944. Sylvia est la seconde à gauche au premier rang.
HMCS Cornwallis, Nouvelle Écosse, 1944. Sylvia est la seconde à gauche au premier rang.
Avec la permission de Sylvia Hawryluk
HMCS King, Nouvelle Écosse, 1945. Sylvia est la sixième à droite au 3ème rang.
HMCS King, Nouvelle Écosse, 1945. Sylvia est la sixième à droite au 3ème rang.
Avec la permission de Sylvia Hawryluk
Les casernes de WREN au HMCS Stadacona, Nouvelle Écosse.
Les casernes de WREN au HMCS Stadacona, Nouvelle Écosse.
Avec la permission de Sylvia Hawryluk

Transcription

Je suis venue m’engager dans la marine, je travaillais dans une usine à Chatham [Ontario], American Pad and Textile, sur des machines à coudre électriques pour fabriquer des gants de travail. Une de mes amies est venue de Toronto et m’a dit : « Engageons-nous dans la marine [le Service féminin de la Marine royale du Canada] ». Je n’étais jamais partie de chez moi, et j’ai pensé que ce serait formidable. Nous sommes donc parties. Nous avons passé notre examen médical à Windsor, sur le NCSM Hunter. C’est là que nous nous sommes initialement engagées.

Puis, en septembre 1944, nous sommes allées sur le [NCSM] Conestoga [à Galt, en Ontario] pour l’instruction élémentaire, où nous avons appris à marcher, à connaître les navires, et où nous avons été vaccinées. Ensuite, j’ai été envoyée sur le [NCSM] Cornwallis, en Nouvelle-Écosse, pour suivre un cours de préposée à la salle des malades. De là, nous sommes allés sur le NCSM Kings [un établissement de formation d’officiers à Halifax], où j’ai travaillé. Nous servions les officiers, leur servions leurs repas. Nous devions apprendre qui servir en premier en fonction du rang et à quelle table les installer lorsqu’ils avaient des visiteurs, qui servir en premier et de quel côté servir.

L’après-midi, ils avaient un bar ouvert. Ils pouvaient prendre du café et des sandwiches ou des boissons alcoolisées. Le matin, le capitaine laissait ses chaussures dans le hall et vous nettoyiez ses chaussures. Vous aviez aussi la merveilleuse possibilité d’aller faire la vaisselle. Nous étions aussi infestés de cafards à un moment donné. Ils ont donc fermé le bâtiment pendant plus de 24 heures pour pulvériser du produit et se débarrasser des cafards. Après le jour de la Victoire en Europe, ils ont fermé le NCSM Kings, nous étions au service des officiers en formation.

J’ai donc été envoyée sur le NCSM Stadacona [Halifax]. Nous vivions sur la base, mais les quartiers des femmes officiers se trouvaient en dehors, à un endroit qui s’appelait Lorne Terrace. Nous étions donc au service des officiers féminins. Le matin, nous devions faire couler leur bain et les réveiller, en plus de leur servir leurs repas et tout ça. À cette base, nous mangions la même nourriture qu’elles.

Je suis sortie, j’ai rencontré beaucoup d’autres jeunes filles de tout le pays, et même des Américaines. Nous avons donc décidé de sortir un soir pour aller à une fête. Nous sommes revenues et j’étais un peu ivre, mais calme. J’ai été mise sur la sellette le lendemain matin devant un officier, une femme officier. Je me suis présentée devant elle et elle m’a dit (mon nom de jeune fille est Yager) elle a dit, Yager, si tu n’arrives pas à tenir l’alcool, ne bois pas. Et je devais travailler le lendemain matin et ça a suffi, je n’ai plus jamais été comme ça. Quand vous avez une telle gueule de bois.

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