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École nationale de ballet

L'École nationale de ballet est reconnue comme faisant partie des meilleurs établissements d'enseignement de la danse au monde. Ses élèves se distinguent en remportant des prix à de nombreux concours internationaux de ballet des plus prestigieux.
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Élève d'une classe de ballet (avec la permission de l'École nationale de ballet).

École nationale de ballet

L'École nationale de ballet est une école d'enseignement privé située à Toronto. Composée d'un internat et d'un externat, elle offre à quelque 150 élèves à temps plein un programme d'études intégré qui va de la sixième à la douzième année et comporte des cours de culture générale et une formation en danse. Le programme d'études est soigneusement conçu afin de procurer un enseignement équilibré à ceux qui souhaitent devenir danseurs professionnels tout en offrant une expérience enrichissante à ceux qui optent finalement pour une autre carrière. Outre son programme régulier, l'École organise des cours de ballet intensifs pour les élèves qui ont terminé leur douzième année, anime une école d'été, qui sert aussi de lieu d'audition, et offre des stages de perfectionnement reconnus aux professeurs. L'École nationale de ballet s'efforce d'être accessible à tous les enfants doués grâce à un programme de bourses d'études et de bourses de perfectionnement pour lequel elle sollicite activement l'aide financière du secteur privé afin de pallier la réduction du financement public. Elle organise, chaque année, des auditions préalables à l'admission dans plus de 22 centres situés dans l'ensemble du Canada et accepte aussi des élèves étrangers. L'École accepte également des élèves de l'étranger, dont elle reçoit chaque année de nombreuses demandes de candidature.

L'École nationale de ballet est reconnue comme faisant partie des meilleurs établissements d'enseignement de la danse au monde. Ses élèves se distinguent en remportant des prix à de nombreux concours internationaux de ballet des plus prestigieux. Au fil des ans, ses diplômés se sont joints au BALLET NATIONAL DU CANADA, dont ils sont devenus les plus grands danseurs. Citons, entre autres, Martine Van Hamel, Veronica TENNANT, Karen KAIN, Frank AUGUSTYN, Kevin Pugh, Rex HARRINGTON, Martine Lamy, John ALLEYNE et James KUDELKA. Bien que les deux organismes soient des entités formellement distinctes, l'École a toujours entretenu un lien étroit avec son organisme parrain, le Ballet national du Canada. Des élèves y dansent régulièrement lors de spectacles et l'organisme s'avère un important centre de recrutement pour l'école.

Celia FRANCA, directrice artistique du Ballet national du Canada, fonde l'École en 1959 et Betty OLIPHANT, sa directrice fondatrice, est chargée de l'administrer. En 1961, l'École acquiert le statut d'organisme indépendant et, même si elle sert à former la relève pour le Ballet national, ses diplômés partent souvent danser avec les plus grandes troupes de ballet au monde. Après des débuts modestes dans une ancienne maison de réunion quaker, au centre-ville de Toronto, l'École se développe de façon remarquable sous la direction d'Oliphant. Plusieurs grands studios, des salles de classe, un théâtre, une piscine, un centre de physiothérapie et un immeuble résidentiel moderne occupent deux sites principaux. Consciente du stress élevé que doivent supporter les élèves qui suivent une formation intensive, l'École s'attache depuis toujours à leur fournir des services d'écoute et d'orientation professionnelle quand ils en ont besoin. Sous la direction d'Oliphant, elle met au point des techniques de formation qui insistent beaucoup sur la pureté naturelle du mouvement, ce qui lui permet de s'adapter aux exigences de plus en plus variées des chorégraphes d'aujourd'hui.

En 1988, en hommage à sa première directrice artistique, l'école inaugure le théâtre Betty Oliphant, une nouvelle installation de formation et de représentation dans la rue Jarvis. Mavis Staines devient directrice associée à partir de 1984 et succède à Oliphant comme directrice artistique et directrice de ballet en 1989. Depuis, consciente de la constante évolution du monde de la danse et de l'éventail extrêmement vaste des styles (allant de la danse contemporaine d'avant-garde au ballet classique traditionnel) auxquels doivent s'adapter ses diplômés à mesure qu'ils entament leur carrière professionnelle, Staines a revu en profondeur les méthodes de formation de l'École. Elle a réorganisé progressivement le programme de danse afin d'y intégrer des éléments tirés de nombreux systèmes de formation reconnus dans le domaine du ballet, comme le célèbre programme russe Vaganova. Staines insiste aussi beaucoup sur l'enseignement de la danse moderne, c'est pourquoi elle a nommé Peggy BAKER comme artiste en résidence. En novembre 1999, l'École célèbre son 40e anniversaire en organisant Not Just Any Body, une conférence internationale ambitieuse sur la santé et le bien-être des danseurs qui, par l'entremise de la vidéo en direct, a rassemblé des spécialistes de Toronto et de La Haye, en Hollande. Staines a réussi à établir d'autres contacts internationaux fructueux et siège actuellement comme présidente du comité artistique du prestigieux Prix de Lausanne.

En 2000, le directeur administratif de l'École, Robert Sirman, entreprend une campagne de sollicitation de fonds ambitieuse, le Project Grand Jeté, en vue de construire de nouveaux studios et des résidences dans la rue Jarvis. L'impressionnant centre Celia Franca ouvre ses portes en 2005 et témoigne des habiletés de Sirman en collecte de fonds publics et privés. Celui-ci quitte l'École en 2006 pour diriger le CONSEIL DES ARTS DU CANADA et c'est Jeff Melanson qui lui succède et met davantage l'accent sur les activités de diffusion.

L'École nationale de ballet reste un centre de formation international prestigieux et un joueur majeur dans la communauté artistique du Canada.

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